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Dimanche 27 mars

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ » (2 Co 5, 17-21)

« Il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation ». Chers amis, reconnaissons que  la liturgie peut parfois nous sembler bien loin du réel. Quand on pense à ce qui se vit aujourd’hui en Ukraine, entendre ces mots de l’apôtre Paul peut nous faire sourire… ou pleurer. Car reconnaissons-le, côté ministère de là réconciliation, ça ne marche pas fort en ce moment dans le monde. Et pourtant ces paroles de St Paul sont centrales, car elles nous rappellent constamment ce ministère qui est le nôtre, comme chrétiens.

Pensez au nombre de fois où Jesus nous invite à pardonner, jusqu’à 70 fois 7 fois. Ou même à ces mots que nous disons si habituellement dans le Notre Père, parfois machinalement : « pardonnes nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Certains avouent d’ailleurs ne pas dire ces mots, tellement ils leur paraissent impossible à vivre.

Pourtant, cette réconciliation est centrale dans la vie du chrétien. Car d’abord, comme le rappelle St Paul, il nous faut accepter d’être réconciliés nous-mêmes par Dieu. Accepter ce pardon, cette miséricorde, dont parfois nous ne nous sentons pas digne. « Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ ». C’est Dieu qui est le premier acteur de la réconciliation. Et la parabole du Père prodigue (car il prodigue son amour sans arrêt et sans limite !) que la liturgie nous propose également ce week-end nous le redit fortement. Dieu le premier nous a pardonné, et a voulu que nous nous réconcilions avec lui. Notre péché, depuis le don du Christ sur la croix, n’est plus un frein à sa miséricorde.

Et partant de la, nous voici intégrés à cet amour infini, et par le fait même, nous en devenons les détenteurs, les ministres. Si cette responsabilité peut nous paraître trop grande, repensons à la vierge Marie et à St Joseph qui ont acceptés de devenir les parents de Jésus, le Fils de Dieu…

De ce fait donc, nous sommes invités à vivre de la réconciliation, et à la mette en œuvre autour de nous, à annoncer que Dieu laisse toujours une porte ouverte à tous. Nous sommes invités à changer de regard sur les autres, à oser les regarder en cherchant ce qui nous relie à eux (et à Dieu) plutôt qu’à voir en premier lieu ce qui nous sépare… Un réel changement pour vivre cette seconde partie du carême

Stéphane Jourdain

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