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Mercredi 5 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1-4)

Mais, c’est quoi une prière ? Et pour moi, quelle est-elle  ?

Le dictionnaire nous dit : Élévation de l’âme vers Dieu pour lui exprimer son adoration ou sa vénération, ses remerciements ou actions de grâces, pour obtenir ses grâces ou ses faveurs.

Les prières de demande me paraissent naturelles : maladie, difficultés sociales ou économiques, problème ou difficulté particulière, etc

Maintenant, n’avons-nous pas trop l’habitude de demander et oublier de remercier. En dehors des personnes qui ont de grandes difficultés, le Seigneur nous comble de bienfaits, en sommes-nous conscients, les voit-on ?

Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle, un groupe de pèlerins se demandaient au cours du repas du soir, quelles étaient leurs motivations et pourquoi ils marchaient. Sur une dizaine de personnes, huit faisait une prière de demande (maladie, divorce, enfant, ….) et deux marchaient pour rendre grâce. Toute motivation est recevable. C’est à chacun de se déterminer personnellement.

Dans cet évangile, Luc nous relate la demande des disciples à Jésus « Seigneur, apprends-nous à prier ». Jésus répond la plus belle prière que nous récitons à chaque célébration ; « Notre Père, …. »

La force de cette prière est incroyable, lors de fin de vie, au cours de l’Onction des Malades (dans ce cas anciennement appelé Extrême Onction) certaines personnes sortent du coma lors de son énoncé.

Par ailleurs, n’avons-nous pas tendance à rabâcher, sans penser aux mots que nous prononçons, tel un moulin à paroles déréglé.

Seigneur, apprends-nous à prier.

François Plantet


Mardi 4 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part » (Lc 10, 38-42)

Aujourd’hui, le texte nous parle de « Marthe et Marie ». On dirait presque « Marthe contre Marie » : on compare les deux sœurs, on compatit avec Marthe et on sait que Marie gagne à la fin. Il y a d’autres compétitions dans les Évangiles. Un frère a la même revendication de justice et d’égalité que Marthe : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ! » (Luc 12, 13).

Mais Jésus refuse. Le passage d’aujourd’hui est juste après la parabole du bon Samaritain (Luc 10, 29-37) : Marthe, comme le prêtre et le lévite, ne sait pas s’occuper de celui qui a besoin d’elle.

Le texte nous parle surtout de Marthe. Nous ne connaissons pas le point de vue de Marie, nous savons seulement qu’elle se tient « assise » et qu’elle « écoute ». Mais nous voyons Marthe souffrir : elle est « accaparée », « s’inquiète », « s’agite ». Elle est malpolie puisqu’elle va jusqu’à interrompre Jésus, son invité. Jésus ne le lui reproche pas. Il ne lui rappelle pas qu’il est son hôte. Mais en faisant fi des querelles et des comparaisons, Jésus l’invite, et nous invite, à changer notre regard sur nous-mêmes.

Marthe « reçoit » Jésus dans sa maison. Quelle chance ! Jésus, pleinement homme, a eu de vrais amis – et parmi eux, nous le savons, Marthe, Marie et leur frère Lazare. Pourtant Marthe, prise par le stress de son service (préparer les plats, servir, desservir, laver, ranger), oublie le sens de ce qu’elle fait. Elle oublie la joie de son service.

Et nous, combien de fois sommes nous accaparés par notre service – de prêtre, de paroissien, de père de famille, de fille devant s’occuper de ses vieux parents ? Nous nous inquiétons, nous nous agitons. Nous courrons de réunions en réunions, ou nous enchaînons les lessives. Personnellement, si je n’ai pas commencé ma journée par mes 15 minutes de prière, j’ai bien du mal à trouver du temps pour Dieu le reste de la journée, car tout me semble plus urgent.

Or notre vocation ultime, c’est bien celle de Marie : rester « aux pieds du Seigneur » pour l’éternité. Cette « meilleure part » ne nous « sera pas enlevée » : sachons en profiter !

Quant à la part de Marthe, elle est bonne – elle est très bonne elle aussi. Quelle chance d’avoir des frères et sœurs que nous pouvons inviter, choyer, nourrir, consoler ! Sachons rendre grâce pour le service que le Seigneur lui-même nous a confié.

Clotilde et Léonard Dauphant

 


Lundi 3 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 25-37)

Qui est mon prochain ? A cette question posée par un maître de la loi, Jésus répond avec la parabole du bon Samaritain. Le Lévitique nous l’avait annoncé : Chacun de vous doit aimer son prochain comme lui-même. (Lv 19,18). Le prochain peut désigner un frère, un ami, un collègue ou un concitoyen. Considérer un opposant ou un adversaire, comme son prochain, est plus difficile. C’est pourtant le cas, dans cette parabole, où les Samaritains sont considérés par les Juifs comme des ennemis, pour des raisons historiques (2R 17, 24-41) et religieuses (Jn 4,20). Ironie de l’histoire, c’est bien l’un de ces Samaritains, détestés par les Juifs, qui s’est comporté en enfant de Dieu. En effet, aimez vos ennemis, faites-leur du bien et prêtez sans rien espérer recevoir en retour. Vous obtiendrez une grande récompense et vous serez les fils du Dieu très-haut (Lc 6, 35).

Le prochain n’est pas seulement l’ami ou l’ennemi. Le prochain est aussi moi-même. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, nous rappelle cet évangile. Chacun de nous peut s’identifier à cet homme, laissé à demi-mort, au bord du chemin, par des événements ou des circonstances de la vie. Jésus pourrait être le bon samaritain de l’homme, comme le formule joliment le pape François. Venu sur terre pour annoncer et réaliser le Salut pour tous les hommes, Jésus-Christ prête attention aux blessés, dans leur corps et dans leur esprit. Il est le médecin des âmes et des corps, le vrai sauveur qui soigne et guérit. Ce ne sont pas les biens portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes à la pénitence, mais les pécheurs, nous rappelle encore Luc (Lc 5, 31-32).

A demi-mort, ou à demi vivant, nous le sommes lorsque nous nous coupons de la Source, celle du Père. Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle (Jn 4, 13-14), dit Jésus à la Samaritaine. Se couper de ses racines divines fait tomber l’homme dans le multiple et la dispersion. Dieu seul a la Vie, lui seul est source de toute vie et boire à d’autres sources conduit à s’abreuver à la mort. Jésus nous invite à sortir de nos tombeaux, en relisant l’évangile de Lazare, ami de Jésus, qui personnifie chacun de nous et toute l’humanité ! Celui que Jésus aimait (Jn 11, 3), c’est moi !

Quel chemin prend cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho lorsque des brigands l’attaquèrent, lui prirent tout ce qu’il avait et s’en allèrent en le laissant à demi-mort ? Peut-être s’est-il égaré, prenant une mauvaise direction pour aboutir sur une route propice aux dangers et aux embuscades ? L’homme quitte en effet Jérusalem, la Ville Sainte, pour Jéricho, qui représente le monde et ses dangers. Aussi, il est important de suivre Jésus car lui seul est le chemin, la vérité et la vie (Jn 14, 6).

Enfin, l’évangile de ce jour peut s’éclairer avec l’évangile de Mathieu (Mt 19, 16) où un jeune homme riche s’approche de Jésus et lui demande : Maître, que dois-je faire pour avoir la Vie éternelle ? et Jésus de répondre : Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Comme le remarque le Petit Prince, l’essentiel est invisible pour les yeux. Absorbés par les réalités de l’existence, nous pouvons passer à côté de l’essentiel et de la vie. En répondant au jeune homme riche : entrer dans la vie, Jésus veut signifier que l’existence n’est pas la vie mais le seuil de la vie. Le Christ nous propose d’entrer dans la vie, ou naître d’en haut, en participant dès aujourd’hui à la vie éternelle. L’accès à cette vie dépend avant tout de notre désir et relève de notre liberté. Si tu veux entrer dans la vie. Tirés du néant, nous avons été amenés à cette existence dans laquelle nous sommes invités à exprimer notre liberté. Dans le Deutéronome, Dieu met l’homme face à un choix : Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal (Dt 30,15). Nous sommes donc libres d’emprunter ce chemin de vie, qui nécessite une relation authentique avec les autres, comme le bon Samaritain, saisi de compassion, secourt l’homme blessé.

Ce choix nous invite à la vigilance. Il nous conduit à nous adresser sans cesse au Seigneur, comme nous y appelle le psalmiste, en priant : Vois si je prends le chemin des idoles et conduis-moi sur le chemin d’éternité. (Ps 138, 24).

Hugues Duwig

 


Dimanche 2 octobre

Commentaire de la deuxième lecture : « N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur » (2 Tm 1, 6-8.13-14)

Paul s’adresse ici à son cher ami Timothée : c’est avec affection et détermination qu’il l’enjoint à ne pas baisser les bras face aux épreuves et difficultés, non pas à cause d’une quelconque règle morale, mais en reprenant conscience de ce qu’il possède, et donc de qui il est en vérité.

Timothée a reçu un don gratuit, qui n’est autre que le don gratuit de Dieu, c’est-à-dire qu’il ne l’a pas reçu à cause de ses mérites, de sa condition ou de sa parenté, mais simplement parce que Dieu donne gratuitement, de manière gracieuse.
Il nous est bon d’entendre cette exhortation de Paul qui retentit non seulement aux oreilles de Timothée, mais aussi à nos oreilles en ce jour. Nous aussi nous avons à reprendre conscience que Dieu nous a fait offert gracieusement ce don qui n’est rien de moins que son propre Esprit : esprit de force, d’amour et de pondération.
Certes, nous ne sommes pas tous ministres ordonnés sur qui ont été imposés les mains des successeurs du collège apostolique, mais tous, de par notre baptême, c’est bien l’Esprit de Dieu qui a été répandu sur nous.
Il nous revient comme pour Timothée, de raviver ce don gratuit de Dieu.
Mais comment ? En vivant ce don par le témoignage à temps et à contre-temps, sans honte et en acceptant sa part de contrariétés, pouvant aller jusqu’à des souffrances.
Il ne s’agit pas ici d’entrer dans le consentement à une injonction morale (il faut souffrir pour être sauvé), mais de prendre conscience que raviver le don gratuit de Dieu c’est nous mettre à la suite de Jésus-Christ, suite qui n’est pas indemne d’incompréhensions, de difficultés avec son lot de souffrances et de lourdeurs.
Oui, ravive en toi le don gratuit de Dieu !
Abbé Pierre Guérigen

Samedi 1 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (Lc 10, 17-24)

Quoi de plus beau qu’un enfant ? (Surtout quand il dort…). Mais aussi, à en croire les textes de ce jour, quoi de plus GRAND qu’un enfant ? La défense que Jésus prend de ces êtres qui ne comptaient dans la société de loin pas autant qu’aujourd’hui, nous montre d’emblée sa prédilection pour les humbles, ceux qui sont facilement ignorés ou piétinés. Mais il va plus loin et nous les donne en modèles, rien de moins. Et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus que nous fêtons aujourd’hui touche nos cœurs précisément par cet esprit d’enfance qui a forgé sa spiritualité de la confiance.

Dans l’Evangile, Jésus nous invite à « changer pour devenir comme des enfants » afin d’entrer dans le Royaume des Cieux, c’est-à-dire de vivre en communion avec Lui, dès cette terre. L’enfant, Jésus le présente comme un être humble, le contraire de l’enfant – roi d’aujourd’hui, mais un ou une petite qui, sans attirer l’attention, à sa mesure, cherche à faire plaisir à ses parents. Car l’enfant attend tout de ses parents, dans une confiance et un abandon total. Il sait qu’il doit tout à ses parents, à commencer par sa vie, et son cœur le pousse tout naturellement à vouloir leur donner le meilleur de lui-même : tout l’amour dont il est capable.

L’enfant n’amasse pas, ne calcule pas, ne fait pas de plans de carrière mais vit dans l’instant présent.  Comme Sainte Thérèse l’a écrit, « pour t’aimer sur la terre, ô mon Dieu, je n’ai rien qu’aujourd’hui ». A chacun de nous de voir comment nous pouvons aimer Dieu sur la terre chaque jour de notre vie. Soyons aussi créatifs que des enfants.

Jésus ne nous invite pas à régresser, à revenir à un état larvaire en attendant une illusoire prise en charge, ni à nous laisser aller paresseusement en attendant que Dieu se plie à notre volonté ; il nous invite à être acteurs de ce changement, à ‘nous faire petit comme un enfant’, à accueillir les enfants en son nom, c’est-à-dire les petits et les humbles qui se trouvent sur notre chemin, et à les reconnaître comme nos frères et sœurs. C’est une certaine forme de « dépendance active » qu’il nous faut rechercher: une profonde sagesse  qui nous fait reconnaître que Dieu est notre Père, infiniment tendre et généreux, bien présent dans nos vies, et que notre cœur demeure inquiet et agité tant qu’il ne repose en Lui.

Elisabeth Seyve


Vendredi 30 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 13-16)

Quelles étonnantes malédictions dans la bouche de Jésus… Elles concernent trois petites villes qui se trouvent au bord du lac de Galilée. Corazine est toute proche de Capharnaüm, et Bethsaïde se trouve de l’autre côté du Jourdain, au nord du lac. Les évangiles ne parlent pas de Corazine qui conserve aujourd’hui une belle synagogue en pierres de basalte. Jésus y est sans doute allé. Bethsaïde, était la ville de Simon-Pierre, André et Philippe. C’était donc la patrie du quart du groupe des apôtres : ce n’est pas négligeable ! Quant à Capharnaüm, c’était la ville de la belle-mère de Simon et c’est là, dans cette maison, que Jésus se reposait et enseignait les foules qui se rassemblaient dans la cour de la maison.

Ce sont donc trois villes qui étaient bien connues de Jésus… Selon les trois malédictions, ces trois villes ont entendu Jésus et vu les miracles qu’il y a fait, mais leurs habitants ne se sont pas vraiment convertis. Cela nous interroge. Et nous, chrétiens, qui sommes proches de Jésus, qui écoutons sa parole à nos messes, prenons-nous au sérieux son enseignement ? L’écoutons-nous, comme dit Madeleine Delbrêl, « pour de vrai » ou « en amateur » ? Et si la malédiction concernait aussi les chrétiens que Jésus, dans l’Apocalypse, dit vomir de sa bouche, à cause de leur tiédeur…

Réveillons-nous et prenons d’urgence la parole de Jésus au sérieux… Laissons-nous convertir par elle… « pour de vrai ! »

François-Dominique CHARLES op


Jeudi 29 septembre

Commentaire de l’évangile : « Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme » (Jn 1, 47-51)

« Tu verras des choses plus grandes encore. » … nous dit l’évangile de ce jour ! Et si la vie avec Dieu c’était justement de « voir la vie en grand » ? Non pas une petite vie rabougrie et sans perspective mais une vie intense, riche et belle. Une vie d’existence véritable, une vie de lumière et de paix, une vie de résurrection ! N’est-ce pas en vivant de cette vie dès à présent, et dans cet élan d’espérance, que nous verrons des choses plus grandes encore ?

En ce jour si particulier de septembre, l’Église honore les anges Michel, Gabriel et Raphael… Anges de la bienveillance, de la force, de l’annonce et du secours… Trois anges qui pour le coup nous invitent à vivre notre ‘vie en grand’… Trois anges qui par leur proximités de Dieu témoignent d’une amitié qui rend et donne la ‘vie en grand’ !

Résolument tournés vers Dieu en l’adorant et le glorifiant, les anges nous invitent à notre tour à nous tenir à son coté pour en faire notre ami et faire ainsi de nos vies une alliance d’éternité avec le Seigneur. Car finalement, quoi de plus grand et de plus beau qu’une vie en Dieu ? Voir de grandes choses nous dit l’évangile… Avec Dieu pour ami, c’est tout vu !

Père Jean Marc ALTENDORFF+


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