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Samedi 1 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (Lc 10, 17-24)

Quoi de plus beau qu’un enfant ? (Surtout quand il dort…). Mais aussi, à en croire les textes de ce jour, quoi de plus GRAND qu’un enfant ? La défense que Jésus prend de ces êtres qui ne comptaient dans la société de loin pas autant qu’aujourd’hui, nous montre d’emblée sa prédilection pour les humbles, ceux qui sont facilement ignorés ou piétinés. Mais il va plus loin et nous les donne en modèles, rien de moins. Et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus que nous fêtons aujourd’hui touche nos cœurs précisément par cet esprit d’enfance qui a forgé sa spiritualité de la confiance.

Dans l’Evangile, Jésus nous invite à « changer pour devenir comme des enfants » afin d’entrer dans le Royaume des Cieux, c’est-à-dire de vivre en communion avec Lui, dès cette terre. L’enfant, Jésus le présente comme un être humble, le contraire de l’enfant – roi d’aujourd’hui, mais un ou une petite qui, sans attirer l’attention, à sa mesure, cherche à faire plaisir à ses parents. Car l’enfant attend tout de ses parents, dans une confiance et un abandon total. Il sait qu’il doit tout à ses parents, à commencer par sa vie, et son cœur le pousse tout naturellement à vouloir leur donner le meilleur de lui-même : tout l’amour dont il est capable.

L’enfant n’amasse pas, ne calcule pas, ne fait pas de plans de carrière mais vit dans l’instant présent.  Comme Sainte Thérèse l’a écrit, « pour t’aimer sur la terre, ô mon Dieu, je n’ai rien qu’aujourd’hui ». A chacun de nous de voir comment nous pouvons aimer Dieu sur la terre chaque jour de notre vie. Soyons aussi créatifs que des enfants.

Jésus ne nous invite pas à régresser, à revenir à un état larvaire en attendant une illusoire prise en charge, ni à nous laisser aller paresseusement en attendant que Dieu se plie à notre volonté ; il nous invite à être acteurs de ce changement, à ‘nous faire petit comme un enfant’, à accueillir les enfants en son nom, c’est-à-dire les petits et les humbles qui se trouvent sur notre chemin, et à les reconnaître comme nos frères et sœurs. C’est une certaine forme de « dépendance active » qu’il nous faut rechercher: une profonde sagesse  qui nous fait reconnaître que Dieu est notre Père, infiniment tendre et généreux, bien présent dans nos vies, et que notre cœur demeure inquiet et agité tant qu’il ne repose en Lui.

Elisabeth Seyve

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