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Lundi 10 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)

Les temps sont accomplis. Emprisonné, Jean le Baptiste ne peut plus accomplir opérationnellement son ministère. Cependant, son souhait est de voir Jésus, celui qui a reçu l’onction divine et royale, le Christ, annoncer dans sa continuité : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche. » (Mt 3, 2). Ainsi, l’accomplissement de la promesse de Dieu est en cours de réalisation par le Messie. Jésus annonce l’émergence d’un monde transformé, d’une nouvelle alliance qui nécessite une collaboration des humains. A eux de se saisir de la Parole « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » et de sa mise en œuvre dans leur vie pour en vérifier le changement et leur transformation.  Ainsi, Il appelle, venez à ma suite, quatre pêcheurs, Simon, André, Jacques et Jean qui répondent à la radicalité de la demande dans un élan immédiat et remplis de confiance pour Lui. Il leur semble plus important de vivre cette aventure que leur vécu antérieur.

On connaît la suite : Jésus en appellera 8 de plus, puis 72 autres et d’autres disciples encore au fil du temps viendront s’additionner à ces missionnaires ; 2000 ans après,  le monde chrétien réunit la plus haute religion, un tiers de la population de notre terre.

Ce monde a besoin de témoins du Christ ! Comment puis-je vivre cette conversion dans l’Évangile, faire la volonté de Dieu au quotidien et participer ainsi à l’édification du Royaume de Dieu ?

Seigneur Jésus, que ton Père très saint m’accorde la grâce de recevoir l’Esprit saint pour m’aider à répandre ta Parole auprès de tous ceux que je rencontre.

Alain De Vos


Dimanche 9 janvier 2022 – Baptême du Seigneur

Commentaire de l’Evangile du jour : « Comme Jésus priait, après avoir été baptisé, le ciel s’ouvrit » (Lc 3, 15-16.21-22)

Ce dimanche marque la fin du temps de Noël. Aujourd’hui les textes nous invitent à reconnaitre en Jésus Celui dont Dieu dit en Luc 3 verset 22 « Tu es mon fils bien–aimé, en toi je trouve ma joie », Celui pour lequel Isaïe invite à « préparer le chemin, une route dans les terres arides », Celui dont « le souffle renouvelle la face de la terre » (psaume 103), Celui dont la grâce s’est manifestée pour le salut de tous les hommes (Tite 2). Parmi toutes ces lectures fort inspirantes mon choix s’est finalement arrêté sur l’évangile du jour !

En ce temps d’attente de jours meilleurs au cœur de cette pandémie qui n’en finit pas, j’ai contemplé le peuple, sous occupation romaine, en attente lui aussi que le Seigneur sauve, libère… qui se faisait baptiser en présence de Jésus. L’attente de ses hommes et de ses femmes n’est elle pas comparable à celle que nous pouvons vivre ! Qu’est ce qui pourrait me combler Seigneur ? Aide-moi Seigneur à oser cette question.

En ce temps où bon nombre d’hommes et de femmes politiques, de scientifiques font la roue comme des paons pour attirer l’attention sur eux, j’ai contemplé Jean le baptiste, qui semblait bénéficier d’une telle popularité que « tous se demandaient s’il n’était pas le Christ ». Conscient de la confusion possible, il fait sans attendre une mise au point : oui il baptise avec de l’eau, rite purificateur, mais il renvoie à « Celui qui vient, qui est plus fort que lui » et que tous les prophètes, « qui baptisera dans l’Esprit saint et le feu », feu intérieur qui a mis les disciples en mouvement lors de Pentecôte pour porter aux 4 coins du monde la Bonne nouvelle. Quelle humilité de la part de Jean qui baptisera néanmoins Jésus dans l’eau du Jourdain, dans la foulée, en présence du peuple auquel il vient d’adresser ce message ! Rappelons nous que ce fleuve est chargé de symboles, il a notamment marqué l’entrée dans la terre promise pour le peuple d’Israël (Josué 3). La plongée dans l’eau du Jourdain évoque la libération, la conversion, l’accueil d’une terre nouvelle pour une vie nouvelle. N’est ce pas la promesse de notre baptême ?

« Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. » (Jn 1, 8). Là est la grandeur de Jean le baptiste. Le baptême du Christ par Jean est une scène très importante du Nouveau Testament. « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui vient à moi ! » (Jn 3, 14), s’exclame-t-il quand il voit Jésus s’avancer vers lui pour être baptisé. Pour Anne Soupa, « c’est peut-être la parole la plus importante chez lui. Jean reconnaît l’autre pour ce qu’il apporte. En cela Jean-Baptiste est un modèle très fort pour nous chrétiens, il nous évite de nous emprisonner en nous-mêmes, il nous apprend à pointer du doigt les autres, à en reconnaître la grandeur. Une vertu que l’on retrouve parfois chez certains religieux, qui, tout en restant eux-mêmes discrets, vous enjoignent à donner du fruit, à vous déployer, à vous extérioriser ». Il est touchant de constater que Jésus procède ainsi vis-à-vis de son Père. Il renvoie vers celui-ci en se désignant lui-même comme la porte, comme le chemin et non comme le but. Seigneur, apprends-nous ce décentrement qui nous permettra toujours plus, de nous tourner vers l’autre, vers le Tout Autre.

Après le baptême de Jésus, alors que qu’il priait, le ciel s’ouvrit, créant une communication entre le ciel et la terre, grâce à cette colombe représentant l’Esprit-Saint descendant sur Jésus, et par cette voix venue du ciel disant « Tu es mon fils bien aimé ; en toi je trouve ma joie ». Si par notre baptême, nous sommes devenus enfant de Dieu et frères et sœurs de Jésus, alors oui , alléluia, cette parole s’adresse à chacune et chacun d’entre nous ! Accueillons cette parole d’amour et n’oublions pas de répondre au Seigneur « Tu es mon Père bien aimé, en toi je trouve toute ma joie ».

Danielle Schuck

 


Samedi 8 janvier

Commentaire du psaume du jour (ps 149) : Le Seigneur aime son peuple.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
Louez-le dans l’assemblée de ses fidèles (…)
Car le Seigneur aime son peuple (…)

Les verbes de ce psaume : chanter, louer, danser, jouer du tambourin et de la cithare, exulter, crier de joie, révèlent une atmosphère de fête.

Dans ce temps de Noël dans lequel nous sommes, et qui s’achèvera demain avec la Fête du Baptême de Jésus, nous ne pouvons que chanter, louer notre Dieu. C’est également ce que nous ferons quand nous serons parvenus dans la « Cité céleste » et que nous sommes invités à faire dès ici-bas.

« Le Seigneur aime son peuple » nous dit le psalmiste. Oui, aujourd’hui, comme hier, le Seigneur nous aime. Il nous a tant aimés, il nous aime tant, qu’il a envoyé son Fils unique dans le monde, pour nous sauver, pour nous annoncer la Bonne Nouvelle du Salut pour tous.

Cette Bonne Nouvelle, cette promesse du Salut, est plus grande que toutes les peines qui peuvent nous affliger. Nous savons, en effet, que notre Dieu est toujours à nos côtés, nous soutient, nous console. Comme le dit un autre psaume : « Le Seigneur est ma force et mon rempart ; à lui, mon cœur fait confiance : il m’a guéri, ma chair a refleuri, mes chants lui rendent grâce. » (ps 7, 7)

Alors, avec tous les croyants qui nous ont précédés, chantons au Seigneur un chant nouveau, louons-le dans nos assemblées ainsi que dans nos familles et dans le secret de nos cœurs. Car oui, c’est une certitude, « le Seigneur aime son peuple, le Seigneur nous aime, le Seigneur t’aime ! ».

Françoise Fuchs


Vendredi  7 janvier  2022

Commentaire de l’évangile de Luc 5, 12-16 : « A l’instant même la lèpre le quitta »

Tout le monde connait le proverbe chinois : Le doigt du sage montre le ciel, l’imbécile regarde le doigt.

On pourrait dire ici : par la guérison de ce lépreux, Jésus montre à tous  que le Royaume de Dieu annoncé par les prophètes, est enfin arrivé, mais le peuple, lui,  ne regarde que Jésus guérisseur. Et c’est peut-être ce qui justifie que Jésus après les guérisons se retirait à l’écart.

Nous pouvons essayer d’imaginer la prière qu’il adressait au Père : Père ouvre leurs yeux, pour qu’ils comprennent le sens des guérisons que tu me donnes de réaliser. Qu’ils comprennent que je viens remettre l’homme dans sa pureté première, tel qu’il était dans ton projet quand tu l’as créé.

Pour nous autres qui recevons cet Evangile il nous faudra probablement changer notre regard sur tant d’hommes que nous jugions impurs et qui ne sont que pécheurs, ou malades. Ils sont comme nous créatures bien aimées du Père.

Francis de Backer


Jeudi 6 janvier

Méditation de l’Evangile du jour : Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » (Lc 4, 14-22a)

Aujourd’hui ! Pas hier ni demain ! Oui nous sommes bien dans le temps présent ! « Aujourd’hui en notre monde le Verbe est né » avons-nous chanté il y a quelques jours au matin de Noel. Et en faisant un grand bond en avant, voilà qu’aujourd’hui c’est l’Écriture qui s’accomplit dans la bouche même de Jésus.

Si hier Dieu parlait par les prophètes, aujourd’hui la Parole se fait plus précise, car elle prend corps en Jésus. C’est là toute la révélation de ce beau temps de l’Épiphanie, qui en fait désormais l’aujourd’hui de Dieu !

Et c’est justement ce mot « aujourd’hui » qui a attiré mon attention dans la méditation de l’évangile de ce jour. Aujourd’hui, un mot si fréquemment utilisé au quotidien ! Banal parfois mais pourtant lourd de sens ! Car aujourd’hui, c’est peut-être le temps favorable…le jour favorable… le jour où Dieu nous convoquera vraiment à sa suite, ce jour il peut venir à nous comme un voleur ! Aujourd’hui c’est aussi le mot que Jésus nous invite à souligner dans notre prière quotidienne du Notre Père : « Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour… »

« Pensons seulement à faire bien aujourd’hui » nous donne en conseil saint François de Sales, et il a sans doute raison ! Et que dire de la petite Thérèse de Lisieux, qui nous rappelle que pour aimer Dieu sur la terre nous n’avons rien d’autre « qu’aujourd’hui » pour nous y mettre ! Ne jamais remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui me disait toujours ma grand-mère… ! Alors faisons toujours de Dieu, l’aujourd’hui de nos vies !

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Mercredi 5 janvier

Commentaire de l’Evangile du jour : « Ils le virent marcher sur la mer » (Mc 6, 45-52)

Après le beau texte, bien connu, de la multiplication des pains, Jésus renvoie la foule et, comme souvent dans les évangiles, il se retire seul pour prier.

Pendant ce temps, les apôtres étaient en mer et luttaient contre les éléments car le vent leur était contraire. Jésus décide de les rejoindre et là, les apôtres ne comprennent plus rien, dans le noir, ils le voient marcher sur l’eau. Ils s’imaginent être en présence d’un fantôme, prennent peur et poussent des cris d’affolement. Jésus les rassure : « Confiance ! c’est moi, n‘ayez pas peur »

D’abord Jésus les rassure, c’est moi, il monte dans la barque et le vent tombe. Eux, hommes de la mer, simples pêcheurs n’ont jamais vu quelqu’un marcher sur l’eau, de nuit qui plus est et arrêter le vent. Il y a de quoi être terrorisé. Les apôtres ont vu Jésus faire des miracles dont la multiplication des pains mais ils n’ont pas intégré que Jésus peut tout et est tout puissant. Eux, témoins visuels ne le croient pas.

Et nous, en sommes-nous persuadés ? En ces périodes troublées où un virus de quelques microns crée un désordre mondial, sommes-nous terrorisés comme les apôtres voyant Jésus marcher sur l’eau ? Faisons-nous suffisamment confiance à Jésus pour croire qu’il peut nous sauver. « La prière est l’antidote de la tristesse et de découragement » enseigne le moine Evagre au IV° siècle. Prions pour que cette pandémie n’affecte pas les plus précaires.

En cette période de vœux, bonne année à tous et, bien sûr rappelons-nous le grand principe énoncé par Jean-Paul II  : « n’ayez pas peur »

François Plantet

 


Mardi 4 janvier

Commentaire de l’Evangile du jour : Jésus nourrit 5000 hommes avec 5 pains et 2 poissons (Mc 6, 34-44)

La fin du chapitre 6 de l’Evangile de Marc évoque d’autres scènes de miracles « alimentaires » (Jésus remplit les vases de vin à Cana, ou nourrit 4000 hommes avec 7 pains), mais semble plus particulièrement proche de la rencontre des deux disciples sur la route d’Emmaüs (Luc 24, 13-33). Comme les pèlerins d’Emmaüs, la foule est « comme des brebis sans berger », elle reçoit l’enseignement de Jésus puis, alors qu’il se fait tard, reste avec Jésus et le voit prononcer la bénédiction, rompre le pain et le donner. L’évangéliste ne dit rien de l’enseignement reçu mais raconte la découverte de qui est Jésus, qui se révèle à la foule, aux disciples, et à nous.

La première lecture du texte nous invite à cette prière : « Dieu, aide-moi à voir mon désarroi, à me reconnaître sans berger. Dieu, aide-moi à recevoir ton enseignement. Dieu, aide-moi à découvrir qui tu es vraiment. »

La relecture du texte nous invite à méditer sur la façon dont Dieu se révèle.

Marc raconte un problème logistique : comment nourrir une foule immense ? Les disciples tentent d’abord de contourner le problème : que les gens se débrouillent. Jésus leur répond : non, débrouillez-vous vous-mêmes. C’est dans le problème du quotidien que nous sommes appelés à le rencontrer plus profondément. L’enseignement ne devient vivant que dans la façon de résoudre les tracas de la vie chrétienne, c’est-à-dire communautaire. Et Jésus me montre comment me « débrouiller tout seul » : accepter de le laisser faire et se mettre à son service. Les disciples ne chôment d’ailleurs pas : porter du pain à 5000 hommes (plus les femmes et les enfants) en groupes de cent, à seulement douze, est une expérience difficilement oubliable. En portant les paniers de reste, ils ont pu mesurer la grandeur de la bonté du Seigneur.

En fait, ce n’est pas malgré les problèmes logistiques, mais grâce à eux, que nous pouvons rencontrer Jésus. Nous voyons ici que Jésus ne repousse personne et n’a pas fixé d’heure limite pour annoncer la bonne nouvelle. Même quand il prend du repos, les gens assoiffés de son enseignement le poursuivent. Et c’est alors qu’il se fait tard, qu’il se révèle. A partir du moment où il y a miséricorde, il y a problème logistique. Marthe et Marie accueille le Messie, ses 12 apôtres et ses 70 disciples dans leur pavillon de banlieue : et Marthe n’y arrive pas facilement ! Nous aussi, si nous voulons écouter Jésus et tenir compte de son enseignement, nous sommes confrontés à des problèmes pratiques. Le jeune couple qui se marie accepte d’accueillir un enfant, puis des enfants, et leur vie tranquille est bouleversée. La communauté chrétienne doit accueillir tous ceux qui viennent, même s’ils sont nombreux, bruyants, handicapés, très jeunes ou très âgés. La vie en Eglise ne peut pas éviter ce défi : comment vivre tous ensemble ?

Dieu fait des miracles dans notre vie si nous acceptons de Le laisser faire. Jésus est mon berger. Comme dans le Psaume 22, Il mène chacun sur l’herbe verte et le rassasie. Avec cette scène de foule, nous comprenons qu’Il est notre berger à tous.

Voici une prière d’action de grâce à laquelle cette lecture peut nous inviter : « Merci, Jésus, de ne pas m’avoir repoussé. Merci de m’avoir nourri de ta parole : mon coeur n’était-il pas brûlant quand je t’écoutais ? Merci de continuer, chaque jour, à me guider. »

Clotilde et Léonard Dauphant


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