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Lundi 5 avril

Commentaire de l’Evangile du jour : « Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront » (Mt 28, 8-15)

Christ est ressuscité, Alléluia ! Comme il était bon de chanter à pleine voix ces paroles lors de la messe de Pâques vécue cette année en paroisse … Je laisse résonner profondément en moi ce cri de joie.

Au début de la lecture de ce passage de l’évangile de Matthieu je me sens invitée à me rapprocher de ce groupe de femmes, près du tombeau vide. Je suis, comme elles, à la fois remplie de crainte et de joie. Le Seigneur vient à notre rencontre, je sens mon cœur se dilater. J’écoute les paroles de Jésus « Je vous salue » … Ouah ! Puis il invite chacune à laisser tomber ses peurs, à entrer dans la confiance. “Soyez sans crainte” dit-il, reprenant ce conseil qu’il a prononcé à de nombreuses reprises au cours de son ministère. Je me laisse rejoindre par cette invitation à davantage de confiance.

Avoir confiance dans le Christ ne permet-il pas de se recentrer sur l’essentiel et de dissiper les ombres, les peurs qui peuvent entacher une vraie joie ? Les grands prêtres apprennent la nouvelle mais choisissent eux, de s’enfermer dans la mesquinerie et la peur. Comment cela résonne-t-il en moi ?

Comme j’aimerai me laisser « contaminer » par l’enthousiasme missionnaire de ces femmes, dans la confiance et dans la joie. Je demande au Seigneur de me donner la même audace que ces femmes pour être toujours plus et toujours mieux témoin de son amour.

J’entends en écho les paroles du chant « il nous précède en Galilée », la Galilée des pauvres et des petits pour porter des mots qui donnent vie ; la Galilée des peuples sans espoir pour faire jaillir des sources pour la soif ; la Galilée des terres dévastées pour planter la vigne et l’olivier, la Galilée des villes au cœur désert pour allumer des flammes pour l’hiver ; la Galilée des hommes divisés pour inventer des voies pour l’unité. Et si en invitant chacun à la manière de Jésus : « Lève-toi et marche ! Marche, marche, marche avec ton Dieu » ! je partageais la certitude que Sa parole est forte à jamais, qu’il est le Rocher, la Lumière et l’Amour à jamais !

Danielle Schuck


Dimanche 4 avril – Jour de Pâques

Méditation de l’évangile du jour : « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)

J’aime bien, de temps en temps, regarder une série américaine. Une série policière, ou judiciaire… Et là, comme en France et un peu partout, on découvre que pour qu’un fait soit jugé, il faut une preuve. La résurrection de Jésus, elle, n’aurait jamais passé le cap d’un tribunal. La foi chrétienne semble fondée sur un tombeau vide ! Aucune preuve. Pas de corps, c’est le crime parfait dit-on souvent ! Et c’est le cas dans l’épisode que l’Eglise nous donne à lire aujourd’hui. St Jean fonde la résurrection sur une absence ! Quelle folie…

Reprenons ce texte en détail : Marie-Madeleine, de grand matin, se rend au tombeau. C’est la seule à oser y aller. Les fêtes sont passées, on peut enfin s’occuper dignement de Jésus. Quoique… Comment va-t-elle faire pour rouler la pierre qui empêche de rentrer dans le tombeau ? Marie-Madeleine va donc d’abord et avant tout voir Jésus, comme on va de nos jours sur les tombes de ceux qu’on aime et qui nous ont quitté. Elle va se recueillir, elle va passer du temps avec Jésus. Elle croit le trouver là, reposant éternellement. C’est un hommage, la tentative de retrouver, par-delà la mort, celui qu’elle aimait tant. Eh bien elle va être servie. Car c’est plein de stupeur qu’elle voit la pierre roulée. Bien sûr, elle a jeté un œil au tombeau, pour s’apercevoir que le corps de Jésus n’était plus là. Que faire ? Une seule solution, prévenir ses amis, eux, ils sauront comment réagir. Peut-être que c’est même eux qui l’ont pris…

Mais voilà qu’à cette annonce, les apôtres sont eux-aussi stupéfaits. Pourtant Jésus leur avait annoncé maintes et maintes fois qu’il devait ressusciter. On pourra bien se moquer d’ici quelques jours de Thomas, qui voulait voir les marques des clous dans les mains de Jésus pour croire en sa résurrection, ils ne font pas mieux. Ça nous rassure quelque part, enfin moi, qui aimerait parfois quelques signes évidents, ou qui déplore la faiblesse de ma foi. Les apôtres, qui ont connu Jésus, n’ont pas compris, ont eu besoin de voir le tombeau vide pour croire. Enfin l’un d’eux… Celui que la tradition assimile à St Jean. Lui, entre dans le tombeau, à la suite de Pierre, et là « il vit et il crut ». Pour Pierre, aucune réaction, ou du moins elle n’est pas partagée.

C’est que c’est tellement fou cette résurrection, qu’il faut du temps pour y adhérer, au risque de prendre ce fait sans rien y comprendre. Jésus n’est pas prisonnier de la mort. Lui, le prince de la Vie, a triomphé de la mort, il l’a vaincue. Par amour pour nous, pour nous permettre de vivre de cette vie. Car il possédait cette vie éternelle, donc s’il est venu, c’est pour nous, pour nous donner de vivre cette expérience comme Lui. Mais ça, il faut que ça entre… Allez, on a de la chance, on a toute une semaine pour s’y faire… Bonne fête de Pâques à chacune et à chacun !

Stéphane Jourdain


Vendredi 2 avril

Méditation autour de la Croix

 « En fait, c’était nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. » (Is 52) Cet extrait de la lecture du livre d’Isaïe résume à merveille le sentiment de beaucoup.

Alors, à la lumière de toute la tonalité de ce jour, je vous invite à une attitude d’amour et d’espérance. Je vous invite à contempler Jésus en croix, nous approcher du Christ souffrant et dépasser le sentiment de peur et d’effroi qui nous gagne si souvent devant ce drame, pour entrevoir déjà le premier soubresaut de la Résurrection.

Approchons-nous de lui : Contemplons, regardons et vénérerons la croix.

En ce temps de pandémie le baisé sera de trop, mais le cœur y sera ! A coup sûr ! Et c’est cela l’essentiel ! OUI L’essentiel est bien de lui manifester notre amour et notre espérance, notre gratitude et notre attente.

N’ayons pas peur de nous approcher de lui, comme l’aveugle sur le chemin qui laisse derrière lui son manteau pour venir à Jésus, comme la femme malade qui se dit : si seulement je pouvais toucher la frange de son manteau, … comme la foule des pauvres, des boiteux, des aveugles qui l’écrasaient de toute part sur les routes de Palestine…

Approchons-nous de lui avec amour et foi, et déposons en Lui les fardeaux de notre vie… nos peurs, nos soucis, nos fatigues… Finalement, reconnaissons en Jésus le seul Sauveur…et laissons le nous redire… « Et, moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes. » (Jn 12, 32)

Redécouvrons en ce vendredi saint si particulier, que notre Dieu ne sera jamais le Dieu des hauteurs inatteignables… Mais au contraire l’Adorable ! Car comme le rappelle la petite Thérèse, « c’est bien jusqu’à notre cœur qu’Il daigne s’abaisser. » Nous en avons la preuve irréfutable en ce jour sur la croix.

Ouvrons à Dieu notre cœur, pour qu’il puisse y déverser son SANG, SON AMOUR, SA VIE…

Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 


Jeudi 1 Avril

Méditation de l’Évangile du jour: « L’Heure était venue pour Lui de passer de ce monde à son Père »  –  (J 13, 1-15)

L’Évangéliste St Jean nous transmet le message de Notre Seigneur, Jésus Christ. « Moi Je suis le Pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. » (J 6).

Paroles folles et scandaleuses pour les juifs, les grands prêtres, même les disciples… Mais tout aussi scandaleux le geste du lavement des pieds qui en est la clef et le couronnement.

Nous sommes à la veille de la Passion, au cœur du repas pascal : « Sachant que l’heure était venue de passer de ce monde à Son père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout ». Soudain, Jésus se lève de table, se dépouille de ses vêtements, lave les pieds de ses disciples, un par un ; ceux de Judas aussi qui vient de le livrer. Et ce geste scandalise Pierre, car c’est un rituel de purification réservé aux esclaves païens ; ni un juif, ni un homme libre, encore moins un rabbi ou un maître en Israël, ne pouvait l’accomplir sous peine de se souiller irrémédiablement : « Mais Il s’anéantit lui-même prenant la condition d’esclave, se faisant semblable aux hommes… »

Jésus en se dépouillant de ses vêtements annonce et préfigure Sa nudité sur la Croix… Il ouvre la porte étroite de l’humilité ;  la révèle, l’éclaire… Jésus a risqué sa vie par l’amour ; on ne peut y pénétrer qu’anéanti, nu, donné sans retour, jusqu’à l’extrême, jusqu’à la folie,  car si le grain ne tombe en terre, il ne peut porter du fruit. » Oui, l’amour véritable exige la mort ; c’est le sens profond du baptême : « Ne savez-vous pas que c’est dans la mort du Christ que vous êtes baptisés ? » La Croix ouvre l’horizon de la mort et la transpercent,  elle écartèle le temps à Son éternité. Nouvelle Naissance. La Vie Nouvelle.

Par ce geste du lavement des pieds, Jésus, l’agneau bientôt immolé, librement et par amour, ouvre un chemin de charité, de pauvreté joyeuse pour les apôtres et pour l’humanité entière. Il inaugure une Pâques Nouvelle : Elle n’est plus le mémorial de la sortie d’Egypte, libération de l’esclavage du peuple juif, mais le Sacrifice unique et éternel annoncé dès la Genèse : victoire absolue, radicale, définitive de la Miséricorde et de la Justice de Dieu. Séparation par le glaive et, au creuset du cœur, de ce qui est pour la mort et de ce qui est pour Sa Vie,  pour Son Amour. Et ce qui n’est pas donné est perdu… car « Celui qui veut sauver sa vie la perdra mais qui la perd à cause de moi, la trouvera. »

Le Sacrifice de l’Eucharistie s’éclaire alors : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ». Nous ne pouvons nous offrir en vérité au Père et dans le Christ qu’en demeurant en Son amour : En se faisant le serviteur du plus fragile, du plus perdu… Désarmement radical de nos vies données, rompues pour nos frères car « ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ».

Mais pour accueillir la Miséricorde de Dieu, et pardonner à notre tour, encore faut-il un cœur pur, transparent, lavé par Son Don et Son Pardon… C’est le sens secret de cette parole que Jésus dit à Pierre : « Si je ne te lave pas tu n’auras pas de part avec moi. » Laisse-toi bercer, Pierre, laisse-toi aimer et regarder.

Si le signe du lavement des pieds ouvre au Sacrement de l’Eucharistie, s’il en est la clef,  il en est aussi le fruit. On ne peut s’approcher du Seigneur qu’unifié : avec nous-mêmes, avec nos proches, réconciliés. En communion à Son Corps et à Son Sang, par mon amour, en Son amour : « Je peux avoir la Foi à déplacer les montagnes, si je n’ai pas la Charité cela ne sert à rien. ».

                                                                                                          Père Joseph


Mercredi 31 Mars

Commentaire de la première lecture : « Je n’ai pas caché ma face devant les outrages » (Is 50, 4-9a)

Ce texte d’Isaïe fait partie d’une ensemble nommé « Chants du serviteur souffrant ». En ce mercredi saint, ce serviteur souffrant ne peut être pour nous que le Christ, et pourtant ces textes datent d’au moins six siècle avant sa venue.

En lisant ces lignes, comment ne pas imaginer Jésus, le vendredi saint dans le Prétoire. Les images du film « la Passion du Christ » de Mel Gibson sont d’une rare violence dans la mise en scène de ce passage.

Le prophète Isaïe nous rappelle que rien ne s’arrête avec la souffrance, au contraire : « Voici le Seigneur mon Dieu, Il prend ma défense, qui me condamnera ? »

Qui donc peut me juger durement, même pas nous -même puisque le Seigneur me défend ?

« Même si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît toutes choses » nous rappelle Jean dans sa première lettre. Ces paroles fortes sont donc un roc, un soutien sans faille. Dieu au plus fort de nos souffrances, celles du prophète, celles de son Fils et les nôtre, vient nous visiter.

Abandonnons-nous sans crainte à Lui, comme Jésus : « Non pas ma volonté mais la tienne ! »

Pascaline Furet


Mardi 30 Mars

Méditation du psaume du jour: Psaume 70 – Ma bouche annonce ton salut, Seigneur.

Alors que nous entrons dans la Semaine Sainte, saisissons l’occasion de suivre Jésus, tout près, dans sa passion et le don libre – mais ô combien cruel-  de lui-même à la Croix. Pour moi, le récit de la passion est très dur à entendre, et la trahison de Judas, comme celle annoncée de Pierre dans l’Évangile de ce jour, en sont de tristes exemples. Mais le Psaume 70 est une consolation qui nous est offerte aujourd’hui.

En une courte et intense prière que Jésus lui-même aurait pu faire, ce psaume est un raccourci de la vie de Jésus, ‘choisi dès le ventre’ de Marie,  et qui a ‘annoncé tout le jour les actes de justice et de salut’ de Dieu.

A l’heure de la passion, nous pouvons imaginer que Jésus a dû  s’accrocher à ces paroles, peut-être les répéter intérieurement, se laisser consoler par la promesse de sa  résurrection. ‘En toi, Seigneur, j’ai mon refuge’, ‘ ma forteresse et mon roc, c’est toi’. Sans que cela minimise ses souffrances en aucune façon, Jésus savait que Dieu avait de toute éternité ‘résolu de le sauver’, pour qu’à notre tour nous recevions le Salut. Ce psaume nous rappelle que, comme pour Jésus, Dieu est ‘le rocher qui nous accueille, toujours accessible.’

Seigneur, il nous faut de la force pour te suivre en ta Passion et parfois aussi, dans notre vie quotidienne du temps ordinaire pour surmonter nos difficultés, nos manques de foi et nos trahisons. Il nous faut Ta force et ta confiance, celle qui nous est proposée gratuitement et en abondance par Dieu, Ton Père, et notre Père. Donne-nous cette grâce d’entrer dans le mystère de la Croix cette semaine et de te suivre avec tout l’amour dont nous sommes capables.

Elisabeth Seyve


Lundi 29 Mars

Méditation de l’Evangile du jour : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! » (Jn 12, 1-11)

Prendre place à la table

Je regarde cette scène qui m’est présentée. Un repas est donné en l’honneur de Jésus. Ses amis veulent profiter de son passage. Lazare, tout juste ramené à la vie est présent, ainsi que Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare que Jésus connait bien. Et autour d’eux, les apôtres de Jésus, des amis… Tout est réuni pour que le temps soit bon : des amis, un bon repas !

Et moi, où est-ce que je me situe dans cette scène évangélique : au service, à table, à côté de Jésus ou plus loin ? Je me laisse conduire pas l’Esprit-Saint à la place où il veut me mettre aujourd’hui.

Un geste d’amour fou

Voilà Marie qui s’approche de Jésus avec un vase contenant du parfum qu’elle répand sur les pieds de Jésus. L’odeur du parfum se diffuse dans toute la maison, la remplit. J’imagine l’atmosphère créée par ce parfum qui enveloppe Jésus, Marie et les convives. Dans le cœur de Marie, rien n’est une folie pour exprimer à Jésus son bonheur et sa reconnaissance qu’Il soit avec nous !

Je contemple Marie, celle qui était aux pieds de Jésus pour l’écouter il y a peu de temps. Je regarde Jésus qui accueille ce geste audacieux et plein d’amour. J’entends la réaction de Judas, qui ne comprend pas ce geste, vécu pour lui comme du gaspillage. Son cœur est sourd au bonheur d’être avec Jésus, à la fête qui a lieu, seuls ses intérêts le préoccupent.

Et moi, suis-je capable de me réjouir en oubliant mes intérêts ? de me laisser déranger de mes préoccupations pour accueillir Jésus ?

L’annonce de sa mort

Un repas festif en l’honneur de Jésus, mais il est question de sa mort prochaine. « en vue du jour de mon ensevelissement… », « vous ne m’aurez pas toujours…” ; « … décidèrent alors de tuer aussi … »

J’écoute et je me laisse rejoindre par ce contraste entre l’ambiance de fête et les paroles de Jésus. Qu’est-ce que cela provoque en moi ? Interrogation, doute, tristesse… Comment je me prépare à vivre cette semaine sainte ?

Sylvie Raffin


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