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Mardi 4 janvier

Commentaire de l’Evangile du jour : Jésus nourrit 5000 hommes avec 5 pains et 2 poissons (Mc 6, 34-44)

La fin du chapitre 6 de l’Evangile de Marc évoque d’autres scènes de miracles « alimentaires » (Jésus remplit les vases de vin à Cana, ou nourrit 4000 hommes avec 7 pains), mais semble plus particulièrement proche de la rencontre des deux disciples sur la route d’Emmaüs (Luc 24, 13-33). Comme les pèlerins d’Emmaüs, la foule est « comme des brebis sans berger », elle reçoit l’enseignement de Jésus puis, alors qu’il se fait tard, reste avec Jésus et le voit prononcer la bénédiction, rompre le pain et le donner. L’évangéliste ne dit rien de l’enseignement reçu mais raconte la découverte de qui est Jésus, qui se révèle à la foule, aux disciples, et à nous.

La première lecture du texte nous invite à cette prière : « Dieu, aide-moi à voir mon désarroi, à me reconnaître sans berger. Dieu, aide-moi à recevoir ton enseignement. Dieu, aide-moi à découvrir qui tu es vraiment. »

La relecture du texte nous invite à méditer sur la façon dont Dieu se révèle.

Marc raconte un problème logistique : comment nourrir une foule immense ? Les disciples tentent d’abord de contourner le problème : que les gens se débrouillent. Jésus leur répond : non, débrouillez-vous vous-mêmes. C’est dans le problème du quotidien que nous sommes appelés à le rencontrer plus profondément. L’enseignement ne devient vivant que dans la façon de résoudre les tracas de la vie chrétienne, c’est-à-dire communautaire. Et Jésus me montre comment me « débrouiller tout seul » : accepter de le laisser faire et se mettre à son service. Les disciples ne chôment d’ailleurs pas : porter du pain à 5000 hommes (plus les femmes et les enfants) en groupes de cent, à seulement douze, est une expérience difficilement oubliable. En portant les paniers de reste, ils ont pu mesurer la grandeur de la bonté du Seigneur.

En fait, ce n’est pas malgré les problèmes logistiques, mais grâce à eux, que nous pouvons rencontrer Jésus. Nous voyons ici que Jésus ne repousse personne et n’a pas fixé d’heure limite pour annoncer la bonne nouvelle. Même quand il prend du repos, les gens assoiffés de son enseignement le poursuivent. Et c’est alors qu’il se fait tard, qu’il se révèle. A partir du moment où il y a miséricorde, il y a problème logistique. Marthe et Marie accueille le Messie, ses 12 apôtres et ses 70 disciples dans leur pavillon de banlieue : et Marthe n’y arrive pas facilement ! Nous aussi, si nous voulons écouter Jésus et tenir compte de son enseignement, nous sommes confrontés à des problèmes pratiques. Le jeune couple qui se marie accepte d’accueillir un enfant, puis des enfants, et leur vie tranquille est bouleversée. La communauté chrétienne doit accueillir tous ceux qui viennent, même s’ils sont nombreux, bruyants, handicapés, très jeunes ou très âgés. La vie en Eglise ne peut pas éviter ce défi : comment vivre tous ensemble ?

Dieu fait des miracles dans notre vie si nous acceptons de Le laisser faire. Jésus est mon berger. Comme dans le Psaume 22, Il mène chacun sur l’herbe verte et le rassasie. Avec cette scène de foule, nous comprenons qu’Il est notre berger à tous.

Voici une prière d’action de grâce à laquelle cette lecture peut nous inviter : « Merci, Jésus, de ne pas m’avoir repoussé. Merci de m’avoir nourri de ta parole : mon coeur n’était-il pas brûlant quand je t’écoutais ? Merci de continuer, chaque jour, à me guider. »

Clotilde et Léonard Dauphant

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