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Méditations de la Parole de Dieu

Samedi 30 avril

Commentaire de l’évangile du jour: « Ils virent Jésus qui marchait sur la mer » (Jn 6, 16-21)

Thalassa !Mer ! Source de toutes interrogations et peurs!A la fois source de vie par l’abondance de ses poissons et algues,mais aussi effrayante par ses monstres,pieuvres,baleines géantes,naufrages…
Jonas rejeté au bout de 3 jours par la baleine;Jésus ressuscité le 3ème jour!
Et voilà qu’en pleine tempête,il marche au milieu des ténèbres et des flots!
Vision paniquante pour les disciples…Il y a de quoi ! Pierre garde un souvenir ému de sa tentative de marcher vers Jésus,sur les flots…
Que veux-tu nous dire Jésus?
Tu es le Maître de la Vie et de la Mort!Tu nous fais traverser d’une rive à l’autre qu’il fasse calme ou que la mer est déchaînée…Tu nous tiens fermement par la main!
Évènements de nos vies qui nous bousculent,nous anéantissent,nous font perdre pied…Tu es là présent malgré les apparences contraires!
Jésus,nous n’avons personne en qui placer « notre assurance-vie »!
Tu es l’Ami plein d’Amour qui veille sur chacun avec attention et tendresse.

Michèle Dauendorffer.


Vendredi 29 avril

Commentaire de l’évangile du jour :

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » Matthieu 11,25-30

Voici une prière  que Jésus adresse  à Dieu, son Père,  mais voici aussi un éclairage pour ceux qui cherchent la vraie lumière.

Jésus prononce ces paroles à l’occasion d’une grave  controverse qu’il a avec les scribes et les pharisiens. C’est eux qu’il qualifie de sages et de savants.

Ces hommes croient connaitre toute vérité par leurs seules connaissances de la Bible et leur seule intelligence. Ils n’ont pas compris que pour réellement comprendre  la volonté de Dieu.

il ne faut pas seulement interpréter les lois écrites, mais aussi et surtout vivre une relation  d’intimité avec Dieu. C’est précisément cette relation à Dieu le Père que Jésus propose à travers sa propre personne.

Avec lui, fini les interprétations rigoristes des lois bibliques qui ne faisaient qu’alourdir  la vie quotidienne des braves gens .

Nous autres, disciples, nous savons que seul  l’Esprit Saint, l’Esprit du Christ peut nous aider à interpréter les commandements de Dieu,  avec notre intelligence bien sûr mais aussi et avant tout avec la conviction qu’ils sont commandements d’amour. Ça , c’est compréhensible par n’importe qui. !

Francis DE BACKER


Jeudi 28 avril

Commentaire de la lecture du jour: « Nous sommes les témoins de tout cela, avec l’Esprit Saint » (Ac 5, 27-33)

Hier, nous avons pu lire l’intervention divine de l’ange du Seigneur au sein même de la prison où étaient gardés scrupuleusement Pierre, Paul et d’autres disciples. Voilà que l’ange, de nuit, les fait sortir et les invite à se rendre dans le Temple de Jérusalem afin de proclamer la magnificence de Dieu et la Résurrection de Jésus. Il s’agit ici de la suite de cet épisode : les apôtres sont finalement saisis de nouveau et présentés devant le Conseil suprême, hommes jaloux de l’influence que les disciples exerçaient à Jérusalem et dans les villes alentour. Que ces disciples sont courageux ! Qu’ils sont confiants aussi de la protection divine sur eux ! Ce sont de vrais amis du Christ, libres, prêts à risquer leur vie pour témoigner de la Vie.

A l’inverse, les chefs religieux sont renfermés, orgueilleux et aveuglés : une exfiltration de prison sans même le déverrouillage des portes aurait dû les alerter sur la toute puissance de Dieu ! On ne peut lutter contre elle.  C’est d’ailleurs ce que les Apôtres leur déclarent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».

Je suis frappée par cette phrase, qui peut aussi sonner comme un avertissement dans notre vie. Plaire aux hommes est tentant, naturel, rassurant. Plaire à Dieu, au contraire, relève bien souvent d’un détachement, d’un combat spirituel, et pourquoi pas physique (je pense au jeûne par exemple ou privations, voire même aux mortifications que se sont imposées de grands saints). Notre parole et nos actes sont-ils ajustés à ce que dit notre conscience ? Suis-je libre de faire le Bien ?

Seigneur, fais de nous des hommes et des femmes libres, capables de toujours plus s’élever vers les choses du Ciel.

Annonciade de Vigneral

 


Mercredi 27 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-21)

Dans ce premier verset, l’amour de Dieu se révèle dans sa totalité, son absolu, sa gratuité. Dieu connaît nos faiblesses et c’est même pour cela qu’Il nous aime à l’extrême, afin que nous soyons sauvés.

Il ne nous juge pas, au contraire le Christ nous offre sa Vie et par là le salut, sans contrepartie, dans un don total.

Cet Amour divin vient vaincre nos ténèbres, « la ténèbre n’est point ténèbre devant Toi » chante le psalmiste, et Il nous inonde de lumière.

Dans nos ténèbres nos cachons nos peurs car nous connaissons nos actions mauvaises, nous nous savons pécheurs comme Adam et Eve. Ils se sont cachés du regard de Dieu au jardin d’Eden quand ils ont pris conscience de leur faiblesse.

Cette lumière vient nous apporter la Vérité, « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie », nous dit le Christ en Jean 14,6. Il nous appartient d’emprunter ce chemin de vérité en toute conscience et surtout en toute confiance en Christ le seul Sauveur.

Pascaline Furet


Mardi 26 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme » (Jn 3, 7b- 15)

Cher(e)s ami(e)s

Je dois vous faire deux aveux :d’une part , j’ai pris la liberté de méditer l’évangile du jour à partir de l’ensemble des versets 3 à 16 du chapitre 3 de St Jean, dans ma bible (sans coupures). D’autres part , je me suis laissée distraire …en transposant le dialogue de Jésus avec Nicodème dans la vie courante …J’ai en effet, imaginé ,avec humour et amour, que je relatais les paroles de Jésus à mon cher Papa, qui avec l’âge ,a perdu une partie de son acuité auditive …mais qui peine à porter ses prothèses auditives. L’échange serait le suivant : « Jésus a dit à Nicodème qu’il faut naître d’en haut pour espérer voir le Royaume de Dieu ! » Mon père me répondrait : «  Il faut naitre de nouveau ??? Mais comment est ce possible quand on est âgé ? » .Et cette petite diversion m’a fait réaliser combien il est difficile à tout humain, quelque soit son âge, son sexe, sa culture, son niveau social, de comprendre Jésus quand il tente de se révéler à l’Humanité ! N’a-t-il pas dit à ses disciples « Vous avez des oreilles pour entendre et vous n’entendez pas ? » Oui, cette phrase traverse les âges,  les paroles prononcées par Jésus nous semblent parfois bien hermétiques…Même si comme Nicodème,  pharisien érudit, membre du Sanhédrin, nous essayons de nous rapprocher de Jésus, de comprendre son message… Ne sommes- nous pas déconcertés par ces paroles ? Comme Marie et Joseph, lors de l’Annonciation qui leur est faite de leur participation active à l’Incarnation de Jésus dans le monde, nous posons la question « Comment cela va-t-il se faire ? » Comme Nicodème, qui a apporté un mélange de myrrhe et d’aloès pour embaumer le corps de Jésus (Jean 19-39) nous demandons « Comment cela peut –il se faire ? »

A chaque fois la réponse est « C’est Dieu qui agit » Oui mais… nos esprits cartésiens nous invitent toujours à demander Comment ? « Par l’œuvre de l’Esprit » nous répond Jésus, Esprit présent dès notre baptême dans nos vies ! Michel Hubaut franciscain théologien, dans son livre « Le verbe s’est fait chair » nous éclaire sur le symbole biblique du Vent. « Pour aider Nicodème à s’ouvrir au mystère qu’il révèle, Jésus a recours au verset 6 au mot Esprit(Pneuma), dans son sens premier « Vent », (ruah en hébreu signifiant tout à la fois :vent, souffle, haleine et esprit).Ce même Esprit  tournoyait déjà sur les eaux avant  la création du monde (Gn 1,2). L’union de l’eau et du souffle de l’Esprit symbolise toujours une nouvelle création, une nouvelle naissance .

La question du Comment reste posée. L’auteur nous invite à faire mémoire de l’action de Dieu au cœur de l’Homme, évoquée par certains prophètes dont Jérémie et Ezéchiel : « Lors de la venue du Messie à la fin des temps, l’Esprit créateur renouvellera toutes choses et sera répandu dans les cœurs ».Par sa mort et sa résurrection, Jésus sera la source surabondante de cet Esprit qui renouvelle le cœur de l’Homme »

Alors Cher(e)s ami(e)s, ouvrons larges les portes de notre cœur à ce Souffle Imprévisible, tantôt brise légère, tantôt vent tempétueux, Esprit de Vérité, Esprit de liberté, Vent qui fait revivre et nous fait avancer au large vers la Vie qu’il promet !

Danielle Schuck


Lundi 25 avril

Commentaire de l’évangile du jour : « Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)

Nous voilà encore dans les temps qui suivent la Résurrection, juste avant l’Ascension de notre Seigneur Jésus : c’est le temps de la mission. Jésus, par le don de sa vie et sa résurrection, a déjà tracé la route qu’il leur faut désormais emprunter, et qu’il nous faut, plus de 2000 ans après, nous aussi prendre. « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. » Le Royaume de Dieu n’est pas un joli conte, une promesse lointaine : c’est une œuvre à laquelle chacun participe, et que nous réalisons en Son nom.

Le Christ envoie ses apôtres annoncer la Bonne Nouvelle, baptiser, guérir. Mais ce n’est pas seulement habités par la joie du Christ ressuscité qu’ils partent en mission : Jésus en fait des témoins vivants, par qui des signes s’accompliront, qui parleront des langues nouvelles. Plus encore, la mort n’est plus une fatalité : « ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal », non pas que les croyants soient devenus des immortels, mais parce que le Christ ressuscité ayant vaincu la mort, celui qui croit en lui passe lui aussi de la mort à la vie.

Face à cette mission qui peut sembler impossible, alors que la Bonne Nouvelle doit encore être proclamée par toute la terre, les apôtres ne sont pas seuls : « le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ».

Nous qui sommes chrétiens, qui avons reçu le baptême ou qui sommes simplement des croyants, nous sommes les héritiers et bénéficiaires de cette formidable mission commencée par les premiers apôtres qui l’ont accueillie avec confiance et avec courage. Combien d’exemples avons-nous dans l’histoire de la chrétienté de fidèles au Christ persécutés, martyrisés pour avoir proclamé Son nom ! Rendons grâce pour tous ces apôtres qui ont eu à cœur de témoigner de la vie de Christ, de proclamer la Bonne Nouvelle, de répandre l’Évangile. Rendons grâce en ce jour et prions de façon plus particulière pour tous ceux qui dans nos vies ont été des passeurs du Christ et des témoins auprès de nous : des parents qui ont demandé à l’Église notre baptême, un parrain ou une marraine qui nous a montré un chemin de foi, des grands-parents qui nous ont fait la catéchèse, une voisine qui nous a accompagné à la messe, un prêtre qui nous a ouvert les portes d’une église ou d’un groupe paroissial, un catéchiste qui par ses mots a aiguillé notre foi, un ami qui par ses gestes a témoigné de sa charité chrétienne, un saint dont nous avons découvert la vie…

Ne craignons pas à notre tour d’être des apôtres vivants, certains que là où nous œuvrons, le Seigneur est présent et œuvre à travers nous.

Héloïse Parent


Dimanche 24 avril : Dimanche de la miséricorde

Commentaire de l’évangile du jour : L’incrédulité de Thomas

La représentation de Jésus apparaissant à Thomas et réalisée par le Caravage, celle que nous pouvons voir ci-dessus, est fausse. Thomas n’a pas mis la main ou le doigt dans le coté de Jésus. Et ce malgré ses dires. Mais reprenons l’histoire au début. Enfin, à la première apparition de Jésus ressuscité aux apôtres. Jésus apparait donc à ses disciples, qui se sont enfermés par peur. Et Thomas n’est pas avec eux. Quand ils annoncent à Thomas cette nouvelle. Après les deux disciples d’Emmaüs, après ls femmes qui sont allés au tombeau, Thomas refuse de le croire… Pourtant, il a vu les miracles de Jésus, il a vu la résurrection de Lazare, de ce jeune homme que Jésus a rendu à sa mère veuve… Et il refuse pourtant de croire ses amis, ses frères avec qui il a partagé 3 ans de vie commune… Chers amis, la première évangélisation menée par les apôtres est un bide ! Un échec complet.

Voilà qui peut aussi rassurer tous les parents, les grands parents, qui peut tous nous rassurer : nous ne sommes pas les premiers à essuyer un échec avec nos proches. Les apôtres l’ont fait avant nous ! Pourtant, ils avaient toutes les cartes en main : Jésus leur a souhaité, et par deux fois, la paix. Cette paix qui vient empêcher la peur, cette paix qui est la condition première de l’évangélisateur. Cette paix qui permet une sérénité, car nous savons que tout ne dépend plus seulement de nous… Et puis nous dit encore St Jean, Jésus leur a remis l’Esprit-Saint. Si même l’Esprit Saint n’y arrive pas, ça commence à ne plus être de leur faute…

Thomas donc quand il revient auprès ses amis, reste incrédule. Remarquez que Thomas est le plus aventureux de tous. C’est lui qui, malgré la peur, était sorti… Eh oui, il faut bien manger. Ou pour je ne sais quelle autre raison, mais Thomas était certainement moins tiraillé par la peur que les 10 autres apôtres.  Lui, il veut un signe, tangible. Voir, toucher, pour confirmer… Mais quand Jésus lui apparaît, une semaine plus tard, et s’adresse à lui, Thomas ne fait pas ce qu’il a dit… Il reconnaît tout de suite Jésus. Il ne met pas, comme le peint Le Caravage, sa main dans le coté du Christ.

Qu’est ce qui a changé ? Peut-être que l’annonce des autres apôtres, que le fait de les avoir entendu relater et redire cette apparition, a commencé à attendrir son cœur, et a fait son chemin. Il a fallu un signe, certes, mais ce qu’il avait entendu a ouvert une brèche en lui, contrairement à ses propos fanfarons… Chers amis, l’évangélisation ce n’est que cela : ouvrir une brèche dans le cœur des personnes auxquelles nous nous adressons. Nous ne convertissons personne, c’est Jésus Ressuscité qui le fait, par la force de l’Esprit Saint. Nous ne sommes que des « pré-évangélisateurs », des instruments dans la main du Seigneur. Parfois notre parole et notre témoignage arrivera dans un cœur préparé, et alors il y aura un déclic. Parfois nous essuierons un refus, mais la Bonne Nouvelle de la résurrection, de Jésus vivant, aura été proclamée, et fera son chemin. Paul Claudel ne s’est pas converti que parce qu’il est entré dans une église, un jour de Noël, mais parce qu’il avait entendu parler de Jésus, quand ce dernier lui a touché le cœur, il a su et cru. Mais il a entendu parler de Jésus avant, on l’a amené dans une église, quand il était enfant, ou invité par d’autres personnes. Il y a eu ces premières (et parfois nombreuses pour certaines personnes) petites touches, petites annonces. Et c’est Dieu qui a un moment donnera la grâce de la foi, quand la personne sera prête.

Note rôle d’évangélisateur, c’est celui de Ste Bernadette, qui a osé réplique au curé Peyramale quand celui-ci doutait de ses paroles : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire. Je suis chargée de vous le dire ». Le dire, et vivre ce que nous disons. Comme le disait Bourvil dans un sketch, « le dire, c’est bien, mais le faire, c’est mieux ». Nul doute que Thomas, voyant ses frères apôtres vivre leur foi en Jésus ressuscité, a commencé à s’interroger, et qu’à l’apparition de Jésus, il n’a pas eu besoin de plus pour croire… Alors, cette première évangélisation des apôtres qui sonne comme un échec, peut-être n’est-elle finalement pas si loupée que ça…

Stéphane Jourdain

 

 


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