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Méditations de la Parole de Dieu

Méditation du jour : jeudi 21 mai

Evangile du jour : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples… Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.» (Mt 28, 19- 20)

Voilà une parole réconfortante et rassurante pour les premiers chrétiens qui, suite au départ de leur Maître et Seigneur, risquaient de sombrer dans le découragement et le désespoir. Les disciples avaient au cœur la douleur que nous ressentons lorsque nous perdons un parent ou un proche qui nous est cher. Une telle douleur vient du fait que désormais nous ne le verrons pas, nous ne pourrons pas partager avec lui de bons moments et des situations, ici-bas, tel que nous le faisions avant. Jésus, Dieu et homme parmi les hommes, a ressenti les mêmes douleurs et il a pleuré suite au décès de son ami Lazard (Cf. Jn 11, 35). Notons au passage que le verset 35 du chapitre 11 de l’Evangile de Jésus Christ rapporté par Saint Jean est le verset le plus court de la Bible. Mais ce verset en dit long sur l’amour et l’affection que le Seigneur a pour tout être humain, au point qu’il accepté mourir pour donner la vie à ce dernier (Cf. Jn 15, 13).

Revenons à l’événement que nous célébrons pour souligner que l’Ascension du Seigneur Jésus, loin de mettre fin à sa proximité avec ses premiers disciples, de même qu’avec nous aujourd’hui, est un « changement de paramètres » de son existence. En effet, « ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus. Il est vivant à jamais », dira Saint Paul (Cf. Rm 6, 9). Jésus lui-même l’a notifié à ses disciples qu’il envoya en mission dans le monde : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Cf. Mt 28, 20). Certes, il est évident qu’après cette élévation du Seigneur au Ciel ses disciples ne le verront pas physiquement et ne pourront pas le toucher sur cette terre ; mais, cela ne veut pas dire qu’il est absent dans le quotidien de leur vie.

Bien que discrète, cette nouvelle présence du Seigneur est désormais remarquable à travers l’action de l’Esprit Saint qui agit dans l’Eglise, son Corps mystique dont nous sommes les membres. C’est ce Paraclet qui prend, en quelque sorte, le relai pour nous guider, nous conduire dans l’accomplissement de la mission que le Fils, à la suite du Père, nous a confiée dans le monde. (Cf. Jn 20, 21)

Durant la neuvaine à Pentecôte que nous allons entamer ce soir, puissions-nous nous rendre dociles à la grâce que l’Apôtre Paul implore pour nous dans la deuxième lecture de ce jour : « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, nous donne un Esprit de sagesse, qu’il ouvre à sa lumière les yeux de nous cœurs pour que nous prenions conscience de la puissance incomparable qu’il déploie en nous : l’énergie, la force, la vigueur en œuvre dans le Christ » en qui nous sommes configurés.

En tant que membres de l’Eglise, Corps mystique du Christ, nous sommes donc appelés à œuvrer pour l’accomplissement total de l’œuvre entreprise par le Seigneur dans le monde. Que l’Esprit Saint nous arme du courage et de persévérance afin que nous puissions surmonter tous les obstacles qui jalonnent notre mission de témoins du Ressuscité et de la Vie éternelle.

En ce temps particulièrement éprouvant de la crise sanitaire de Covid-19, invoquons l’assistance de ce Défenseur sur tous les malades, les personnes frappées par le deuil, les personnels soignants, les autorités politiques… bref sur toutes les personnes qui sont en quête de solutions pour sauver des vies, et pour un mieux-être de l’humanité.

Union de prière les uns pour les autres.

Abbé Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 20 mai

Evangile du jour : « l’Esprit de vérité vous guidera vers la vérité tout entière ! »

Pendant le court séjour de sa vie publique, Jésus n’a pas tout dit. Et bien que les évangiles soient un condensé de son enseignement ; Jésus a prévu de continuer à nous enseigner, non plus par la Parole, mais par son Esprit. Le Père nous a envoyé le Verbe, la Parole qui a pris chair de notre chair, Jésus, le Fils nous a donné son Esprit (Jn 19,30). Et cet Esprit, qui est Dieu au même titre que le Père et le Fils, continue à nous enseigner. L’Esprit-Saint assure aujourd’hui la présence de Dieu dans le monde. L’Esprit est là pour nous dire ce que le Fils ne nous a pas dit, et aussi pour nous faire comprendre ce que Jésus a dit. Voilà pourquoi il est désigné comme étant l’Esprit de Vérité. Car Il reflète la pensée du Père et prolonge la Parole du Fils. Le Père, la Parole (Jésus) et l’Esprit ne font qu’UN. Ils ont en partage un bien commun qu’Ils nous donnent à profusion. Cet Esprit est donné à l’Eglise qui est le Corps du Christ. Il parle aujourd’hui par l’Eglise, comme autrefois, il a parlé par les prophètes, comme nous l’enseigne le Credo. Ce même Esprit est donné aux évêques pour leurs permettre d’exercer les fonctions d’enseignement et de gouvernement, ainsi qu’aux ministres ordonnés que sont les prêtres, configurés au Christ Pasteur, et les diacres, configurés au Christ Serviteur. Et bien évidemment, à tout baptisé et confirmé pour être envoyé comme témoin dans le monde ; de la bonté, de la tendresse et de la miséricorde de Dieu. Témoin de l’Amour, tout simplement ! En n’oubliant jamais que lorsque nous prions, c’est l’Esprit qui parle à notre esprit, pour nous adresser au Père par le Fils. A quelques jours de la Pentecôte ; il est bon de nous remettre en mémoire, la récente déclaration de notre bien-aimé Pape François, avec ce sens de la formule qui le caractérise si bien : « Quand (dans l’Eglise) il y a de la rigidité, l’Esprit-Saint n’y est pas ! »  On ne saurait mieux dire…

Alors, frères et sœurs, laissons-nous conduire avec docilité par l’Esprit. Et qu’Il vienne sur chacun de nous, sur nos familles et sur le monde. Viens au Saint-Esprit du Seigneur, Dieu, Amour, Consolateur, viens habite notre cœur.

Serge, diacre


Méditation du jour : mardi 19 mai

Lecture du jour : « Que dois-je faire pour être sauvé ? »

Avouez tout de même que cette question est plus que pertinente, elle doit même être dans un petit coin de notre tête plus souvent que nous croyons.

A quelques jours de l’Ascension, en cette fin du temps pascal, le livre des Actes des Apôtres continue de nous accompagner et ne manque pas, une nouvelle fois aujourd’hui, de nous interpeller en nous invitant à la confiance et à la joie, à la foi et à la vie.

Au dire de Paul, et à la suite de son expérience, il n’y pas 36 solutions… il n’y a rien d’autre à mettre en œuvre pour être sauvé que de croire au Seigneur Jésus.

Ce Jésus vrai homme et vrai Dieu, qui tout au long de sa vie n’a fait que rependre autour de lui Amour et Miséricorde. Normal puisqu’il est Dieu ! Mais mieux encore, c’est sur la croix que son amour se manifestera à tous les hommes au plus haut point de sa miséricorde. C’est là qu’il est venu rejoindre notre propre vulnérabilité et secourir notre faiblesse. Non seulement notre Dieu est venu « habiter » notre terre, mais par sa croix, nous associer à sa victoire en nous délivrant du péché et de la mort. Se qui ressemblait à un échec, est devenu une opportunité, dirions-nous en marketing !

Avec cette crise sanitaire du Coronavirus, nous voyons que nous vivons dans un monde qui s’essouffle. Qui retient jours après jours son souffle. Son ardeur jadis conquérante semble s’enrayer. La peur gagne toujours un peu plus de terrain. Le monde est en marche dans un long chemin de croix.

Mais au cœur de ce monde, nous pouvons être en tant que croyant et hommes et femmes de foi les témoins d’un « Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils pour que le monde soit sauvé par Lui »

 Que dois-je faire pour être sauvé interroge le geôlier de Paul ? Que dois-je faire pour être sauvé se demande le monde dans un dernier sursaut de lucidité ? Que dois-je faire pour être sauvé se demande l’homme et la femme que je suis ? « Crois au Seigneur Jésus »… simple, clair, net et précis !

Laissons alors Dieu répandre en nous la force de son amour, la puissance de sa confiance, la douceur de sa miséricorde, et nous VIVRONS.

Père Jean Marc ALTENDORFF+


Méditation du jour : lundi 18 mai

Evangile du jour : « L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur »

Jésus prend soin de préparer ses apôtres à son départ. Il les assure qu’il ne les laissera pas orphelins. Il annonce qu’il leur enverra le Défenseur, l’Esprit de vérité qui procède du Père. Il le leur dit afin qu’ils ne risquent pas de tomber au jour des persécutions parce que le Paraclet, le Défenseur sera toujours avec eux. L’Esprit viendra de soutenir ceux qui souffrent à cause de leur foi. Il leur donnera la force de se souvenir de son enseignement et de témoigner de son amour pour tous. Leurs forces n’y peuvent rien. Leur foi sera mise à l’épreuve. Incompris, persécutés, ils seront mis en marge de la société, exclus des synagogues, rejetés. Certains risquent de perdre leur confiance, d’être scandalisés. Ils auront besoins de la force, de la consolation. C’est grâce à l’Esprit Saint promis qu’ils pourront affronter toutes les difficultés, témoigner de la vérité de Dieu et de l’homme, et sortir vainqueurs de ce combat entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge.

Tant que Jésus est présent, c’est lui qui est la cible de l’incompréhension et de la haine, lui qui souffre à cause du témoignage qu’il rend au Père. Mais une fois parti, ce sont les disciples qui témoigneront jusqu’au martyre.

À quelques jours des fêtes de l’Ascension et de Pentecôte, l’évangile nous donne à voir les trois personnes de la Sainte Trinité en relation: l’Esprit de vérité procède du Père et témoigne en faveur du Fils. Les persécuteurs qui s’imaginent être dans la vérité de Dieu sont précisément ceux qui ne connaissent ni le Père ni le Fils…

L’accueil de cette vérité, c’est la mission de l’Église. Les disciples accueillent le témoignage de l’Esprit qui les soutient dans les épreuves. Ils accueillent ainsi le témoignage du Père qui a ressuscité son Fils d’entre les morts par amour pour tous les hommes. Ils accueillent alors le témoignage de Jésus-Christ qui les envoie d’annoncer la Bonne Nouvelle que le Royaume de Dieu est tout proche. L’Église est la part d’humanité qui présente au monde l’amour d’un Dieu Père, Fils et Esprit qui fait de nous ses enfants, ses frères, son souffle.

Nous pouvons témoigner de Jésus parce que le témoignage de ses disciples nous a été transmis et l’Esprit de Dieu qu’il leur a donné nous est également donné.

L’Esprit est décrit par saint Paul : « Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. »

Ceux qui ont fait l’heureuse expérience d’être réconfortés par Dieu sont les mieux placés pour réconforter les autres.

Père Joseph


Méditation du jour : dimanche 17 mai

Evangile du jour : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur »

Le terme grec utilisé par St Jean dans l’évangile est « paraclet ». Qu’on traduit par « défenseur », ou encore « avocat ». Et ce terme, nous le savons, fait clairement référence, la littérature spirituelle l’ayant abondamment utilisé, à l’Esprit-Saint. Jésus annonce dans ce passage de l’évangile qu’il nous donnera l’esprit Saint, qu’il ne nous abandonnera pas. A quelques jours de la fête de la Pentecôte, c’est l’occasion où jamais d’en parler, de le dire et de le rappeler.

Néanmoins, j’aimerai m’arrêter avec vous  quelques instants sur ce terme de « défenseur ». Quand je l’entend, mon premier réflexe, comme croyant, est de le traduire par « Esprit-Saint ». Mais en quoi l’esprit Saint est-il un défenseur ? Parce que nous sommes constamment attaqué par l’ennemi, par celui qui veut nous séparer de l’amour de Dieu. Et dans ce cadre, l’Esprit-Saint est bien ce défenseur, qui maintient le lien avec Dieu, qui nous guide, nous inspire le droit chemin, celui du Bien, du Bon, du Beau.

En outre, le mot défenseur ne fait penser à ces joueurs de foot, qui bien souvent passent inaperçus. Ce ne sont pas ceux qui marquent les buts, qui sont célébrés, honorés… Ce n’est pas le gardien de but, qui fait un sauvetage de dernière minute… On parle de la maladresse ou de la malchance des attaquants, mais rarement de la bonne défense d’une équipe. L’Esprit Saint est un peu comme eux : il « disparaît », pour mieux faire son oeuvre. Il ne se met pas en avant, mais moins on le voit, mieux il nous protège.

L’esprit Saint, c’est cette capacité à être le rempart face à cet ennemi invisible, face à celui qui est surnommé « le diviseur ». Celui qui veut faire éclater nos vies. L’Esprit-Saint est donc celui qui l’unifie :  » je suis en mon Père, vous êtes en moi, et moi en vous » dira d’ailleurs Jésus à ses apôtres.

Et puis, en lisant la deuxième lecture, on découvre ces mots de St Pierre : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ». L’ancienne traduction liturgique disait : « Soyez prêts à rendre compte de l’Espérance qui est en vous ». C’est plus court, plus synthétique. Mais le mot défense nous renvoie au défenseur. L’Esprit-Saint, c’est celui qui nous inspire les mots de la foi, qui nous permet de l’assimiler, de la rendre nôtre. C’est celui qui nous aide à construire un raisonnement, à ne pas en rester juste au ressenti.

Alors pour tout cela, tournons-nous vers le Père pour lui demander d’envoyer, par son fils, l’Esprit-Saint dans nos vies.

(Illustration : la vertu d’espérance, par Jacques Du Brœucq)

Stéphane Jourdain


Méditation du jour : samedi 16 mai

Lecture du jour : Paul rencontre Timothée

En ces jours  de déconfinement, nous continuons à suivre les aventures de Saint Paul dans les actes des apôtres. Aujourd’hui nous sommes à Lystres où Saint Paul rencontre Timothée. Un disciple bien apprécié par sa communauté : « il rendait un bon témoignage ».

Pèlerin ! prenons le temps de regarder autour de nous et dans notre vie si nous connaissons des personnes qui donnent un bon témoignage. Des témoins de cette bonne nouvelle qui vivent le kérygme :  la mort et  la résurrection de Jésus. Comment nous pouvons le percevoir. Nous les repérons en premier par la joie qui se dégage. Une vraie joie « si réel, si vrai, si concret qu’il nous offre une relation faite de dialogue sincère et fécond » (Exhort.ap. Christus vivit. N°117)

Mais aussi à travers des hommes et des femmes qui savent vivre le sens du partage dans la charité. Ce qui rend l’homme plus humain, à l’écoute des souffrances de notre monde et qui propose des actions concrètes. Nous sommes peut être des témoins de personnes dans notre entourage qui ont ces valeurs.

Comme Timothée nous sommes appelés à suivre Jésus, à sortir de notre confinement et à partager les merveilles dans notre vie, de rendre grâce  d’avoir pu rencontrer des chrétiens joyeux sur notre chemin. Et prions pour ceux qui n’ont pas remarqué ces  témoins de ta bonne nouvelle. Encourageons-nous les uns les autres à être ces témoins, heureux de vivre cette bonne nouvelle et partageons la.

C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (Mt 5,13-15)

P. Stéphane Adam


Méditation du jour : vendredi 15 mai

Evangile du jour : « ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres »

La pédagogie est l’art de la répétition …Hier la liturgie nous a déjà proposé la méditation des versets de l’évangile de Jean 15 ; 9-17…mais la pédagogie suppose aussi de revisiter autrement les messages. Alors une fois n’est pas coutume, je vous propose aujourd’hui de contempler une icône .Cette icône, bien connue de ceux qui fréquentent la communauté de Taizé, y est communément appelée « le Christ et son ami ». Elle est l’une des plus anciennes icônes conservées. C’est au Musée du Louvre qu’il faut aller pour y croiser le regard du Christ et de Menas qui fut abbé du monastère égyptien de Baouit au VIIe ou VIIIe siècle. A partir d’un article paru dans « LA CROIX » Contemplons « Le Christ et son ami » (Arnaud Montoux) le 05/05/2018

Un Dieu qui se fait proche

L’interprétation contemporaine des frères de Taizé nous conduit au cœur du mystère chrétien. Le Christ, dans l’Évangile selon saint Jean ne déclare-t-il pas : « Je vous appelle mes amis car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15,15). Banaliser ce trésor serait un crime spirituel. Le disciple de Jésus a le devoir sacré de s’émerveiller de cette Grâce dont il ne saurait sonder la profondeur : c’est bien le Seigneur tout-puissant qui s’est fait proche en Jésus-Christ. Il est à côté du vieil abbé, sans autre signe de majesté divine que celui de la Croix qui marque son auréole de sainteté jusque dans la Vie d’éternité. Si le Sauveur (le mot est inscrit à droite du Christ, en grec) a posé sa main sur l’épaule de l’abbé, dans un geste de présentation et de proximité, chacun de nous est invité à prendre au sérieux la présence amicale de Celui qui marche à nos côtés, jusqu’à la Croix. Le Christ n’est pas seulement un vis-à-vis divin, Il veut être pour chaque homme un ami, un frère par lequel tous peuvent accéder au Père. L’humble voie de l’amitié devient en Lui le chemin possible de la sanctification.

Une proximité sans emprise

On pourrait être surpris de la longueur du bras du Christ si l’on n’y voyait pas l’image d’une proximité qui n’est pas emprise. Dieu en Jésus-Christ s’est fait frère et ami manifestant sa tendresse infinie pour nous, mais il n’a jamais souhaité abolir la distance qui nous permet de rester nous-mêmes, de respirer, de nous mouvoir en ce monde pour Lui répondre librement. Il nous enseigne par là ce qu’est le véritable amour, ce que nos relations doivent apprendre à être en se laissant convertir à Lui. Quand saint Jean nous dit que « celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jn 4, 7), il nous invite à considérer nos plus grands élans d’amour, mêlés de fragilité et de pauvreté, dans la perspective de cet amour parfait manifesté en Jésus-Christ. Son amour contemplé fait naître en nous une trajectoire, un itinéraire, une aspiration que rien n’arrêtera plus.

Un regard qui scrute l’invisible

Le regard de Menas est sensiblement le même que celui de son Maître. Cet homme est un ancien, il a sans doute été pétri tout au long de sa vie et de son ministère, par le souci de conduire ceux qui lui étaient confiés avec justice et miséricorde. C’est dans le regard du Christ qu’il a appris à regarder ses frères. Il a été passé au crible de tous les dilemmes et de tous les défis de la croissance d’une communauté en vue du Royaume. Ses yeux ont été lavés par les larmes d’un autre et ils ont été changés jour après jour jusqu’à refléter l’espérance que contenaient les larmes de son Maître, le Christ.

Frères et sœurs, laissons résonner tout au long de cette journée les paroles du Christ dans notre cœur…Je fais de vous mes frères, mes amis…. « C’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure »

Danielle SCHUCK


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