Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Méditation du jour : samedi 29 mai

Lecture du jour : Saint Paul en captivité

Il y a tout juste 100 ans était canonisée Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France. Le procès qui précédât son exécution le 30 Mai 1431 était un grand moment d’émotion dans l’histoire. Il nous décrit une jeune fille de 19 ans, d’une grande audace et habile à déjouer tous les pièges. Elle était habitée du Saint  Esprit.

Un point commun entre Saint Paul et Sainte Jeanne  d’Arc, tout deux ont vécu dans une prison. A Rouen, sainte Jeanne d’Arc avait été emprisonnée dans des conditions effroyables, et subit un procès à charge. Elle ne s’était  jamais sentie abandonnée car elle était soutenue par sainte Catherine et sainte Marguerite.

Alors que saint Paul avait été prisonnier à Jérusalem et livré aux mains des Romains. « C’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte ces chaines. » disait saint Paul.

Comme sainte Jeanne d’Arc et saint Paul, demandons la protection de l’Esprit Saint pour que nous puissions également être habités par son souffle en cette veille de Pentecôte. Souffle sur nous, Esprit Saint afin que nous demeurions de vrais témoins de la présence de Dieu pour nous aider à annoncer le règne de Dieu. Et pour qu’enfin nous puissions  répondre à l’appel du Seigneur : « suis-moi »

Abbé Stéphane ADAM


Méditation du jour : Vendredi 29 mai

Evangile du jour : « Pierre, m’aimes-tu ? »

Chers frères et sœurs, commençons par situer la scène qu’il nous est donné de contempler aujourd’hui : Nous sommes au bord du lac de Tibériade. Jésus ressuscité vient de partager avec ses disciples le repas qu’il a lui-même préparé, après une pêche miraculeuse qui les a conduits à le reconnaître. Des liens se restaurent entre Jésus et ceux qui l’ont abandonné sur le chemin du Calvaire, avec Pierre qui l’a renié par 3 fois.

Tendons l’oreille aux propos échangés entre Jésus et Pierre auquel il s’adresse tout particulièrement, en lui posant trois fois la même question « M’aimes-tu ? » qui suscitera la même réponse, par trois fois, de la part de Pierre et conduira à la mission confiée. Réponse dont la formulation peut nous interroger. Pierre ne répond pas directement à la question posée, il évoque la certitude inébranlable de Jésus à propos de cet amour : « Oui Seigneur, tu sais que je t’aime ».

Sont–ils tous deux branchés sur la même longueur d’ondes ? Les théologiens évoquent deux approches du verbe AIMER. Jésus emploie deux verbes pour questionner Pierre : agapô d’abord, qui semble dire un amour d’origine divine, puis philô qui exprime la tendresse des relations humaines, l’affection. C’est ce verbe qu’emploiera Pierre dans ses réponses. Le verbe agapô résonne avec le discours d’adieu : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole » (Jean 14,23). Il s’agit d’un amour qui se traduit en actes, d’un amour qui engage à agir dans la fidélité au Christ. C’est dans ce contexte que Pierre peut entendre l’injonction de Jésus « Sois le berger de mes brebis » en écho au discours du Bon Pasteur (Jean 10) : avec chacune il a une relation personnelle et il donne sa vie pour ses brebis. Pierre reçoit sa mission : assurer l’unité et la sauvegarde du troupeau et de chacune en particulier. Après avoir renié par trois fois Jésus, il lui déclare à trois reprises son amour, certes imparfait, mais qui lui donnera l’audace de se lancer dans ce qui peut sembler …une folle aventure : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église (Matthieu 16,18). (Rappelons que Simon est appelé Petros qui signifie pierre dès le premier chapitre de St Jean, nom commun qui se transformera en prénom.)

L’impératif « Suis-mo i» nous invite sans doute à réaliser qu’être disciple, ce n’est pas forcément tout comprendre, ni tout réussir, mais c’est essayer de conformer sa vie à celui qui est le Bon Berger.

Et moi, que répondrai-je à la question de Jésus : « M’aimes-tu ? »

Peut- être puis-je demander à l’Esprit Saint, en ce temps de Pentecôte, de me laisser guider par le Bon Pasteur, avec les pauvretés qui sont les miennes, avec la foi qui est la mienne.

Me risquerai-je à lui demander la grâce d’accueillir l’amour infini qu’Il nourrit pour chacun de ses enfants , dont je suis ,en laissant résonner dans mon cœur le verset 4, au chapitre 43 du livre d’Isaïe « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime » ou le verset 10, au chapitre 54 « Quand les montagnes changeraient de place, quand les collines s’ébranleraient, mon amour pour toi ne changera pas, et mon Alliance de paix ne sera pas ébranlée, a déclaré le Seigneur, dans sa tendresse pour toi » avec la certitude que rien ne me séparera de l’amour de Dieu.

Peut-être pourrais-je alors espérer aimer comme Lui, avec l’assurance de Sa présence au cœur de ma vie quotidienne, au cœur de nos communautés qui vont se retrouver avec joie, malgré toutes les mesures de distanciation physique, au terme de ces longues semaines de confinement, pour partager la Parole et le Pain de Vie.

Peut-être pourrais- je entendre Jésus me dire à moi personnellement : « Suis-moi », pour « prendre soin » de tous ceux qui croiseront ma route !

Peut-être pourrais-je moi aussi lui répondre tout simplement: « Oui Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ». Et à partager la bonne nouvelle de cet Amour !

Danielle Schuck


Méditation du jour : jeudi 28 mai

Evangile du jour« Père, … que tous soient un, comme toi, tu es en moi et moi en toi. » (Jn 17, 20– 26)

La prière de Jésus, dite « prière sacerdotale » révèle la préoccupation profonde qui habite son cœur, non seulement pour ses disciples immédiats mais aussi pour tous ceux qui accueilleront son message d’amour pour en vivre dans ce monde. Par ailleurs, Jésus y met en évidence son désir de rester toujours avec ses disciples : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils y soient eux aussi avec moi. » C’est l’unité entre les disciples qui rendra possible la proximité du Seigneur avec eux pour l’éternité. Qui dit « unité » dit « amour ». En effet, c’est l’amour qui unit les humains, tandis que la haine les divise, les sépare les uns des autres, les conduisant à leur autodestruction. Voilà pourquoi, dans son enseignement, Jésus a mis l’accent sur l’amour : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Cf. Jn 15, 12). Celui qui garde et vit un tel commandement, jouira non seulement de la proximité de Jésus, mais aussi de son Père (Cf. Jn 14, 21. 23). Dans les moments difficiles de sa vie, ce dernier recevra le soutien et le réconfort du Seigneur pour continuer sa mission dans ce monde. Saint Paul en a fait l’expérience dans la 1ère lecture d’aujourd’hui. (Cf. Ac 23, 11) Les épreuves ou difficultés de la vie, loin de nous décourager, sont le « lieu » pour chacun de nous de rendre témoignage de sa foi et attachement au Christ- ressuscité qui, présent à nos côtés, nous apporte son soutien et nous invite à aller plus loin : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome », dit-il à Paul.

Dans l’épreuve que nous inflige la crise sanitaire du Covid-19, notre Seigneur, toujours présent avec nous, comme il nous l’a promis, redit à chacun de nous : « Courage ! Le témoignage de foi que tu m’as rendu, il faut que tu le rendes encore » aujourd’hui dans ce monde.

Que le renouvellement de l’Esprit Saint, que nous allons recevoir à Pentecôte, nous arme du courage et de persévérance dans notre mission de témoins du Ressuscité et Vainqueur du monde. (Cf. Jn 16,33)

Union de prière les uns pour les autres.

Abbé Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 27 mai

Evangile du jour : « Qu’ils soient un »

A la veille de sa mort, Jésus ne pense pas à lui, il pense d’abord à ses disciples et ses amis. Jésus appelle ainsi à l’unité intérieure qui est sans cesse remise en question par la nécessité d’être à la fois « pas du monde » et « dans le monde ». Nous sommes tiraillés entre ce « pas du monde » et ce « dans le monde » ! Comment être « dans le monde » et se garder de ce que Jésus appelle le « Mauvais » qui peut nous atteindre et nous envahir à tout moment ?  Cette question nous nous la posons devant la plupart de nos choix de vies : devant telle situation, face à telle contrainte, quel est le bon chemin ? Nous savons bien que tout ce qui est légal, n’est pas forcément moral…

Les disciples de Jésus n’adhèrent pas à tout ce que la société propose, mais ils ne se distinguent pas des autres hommes et femmes de leur pays, ni par leur langue, ni par l’habillement. Nous n’habitons pas des villes ghettos, nous n’employons pas un langage particulier, et le style de vie  du chrétien doit être simple. Cependant, nous devons témoigner clairement d’une manière de vivre qui sort de l’ordinaire. Nous obéissons aux lois établies, comme nous l’avons fait pendant ces 55 jours de confinement, mais notre façon de vivre va bien au-delà de la loi et des principes moraux.

L’appel à l’unité dans la prière de Jésus est une invitation à maintenir une communion entre les chrétiens. Etre « UN », c’est résoudre la plupart de nos conflits, dans une relation de confiance avec Dieu, puisque Jésus dans sa prière, nous a remis entre les mains de son Père. Nous sommes bien de ce monde, même si, comme nous le savons, nous sommes attendus dans le Royaume de Dieu. Nous sommes invités à avoir les pieds bien sur terre, car Dieu aime profondément ce monde. C’est au cœur de ce monde qu’il faut vivre l’amour qui a été répandu en nous par l’Esprit-Saint, que nous célébrerons avec solennité dimanche, la liberté du culte nous étant enfin restituée.

Que vienne l’Esprit-Saint, pour nous apprendre à aimer comme Dieu nous aime, en actes et en vérité.

Serge+ en frère diacre


Méditation du jour : mardi 26 mai

Lecture du jour : « rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu »

Depuis le début du temps de Pâques nous cheminons en compagnie du livre des Actes des Apôtres. Dans les quelques lignes qui se proposent à notre lecture et à notre méditation quotidienne j’ai souligné cette invitation que Paul nous adresse de rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu.

Oui pourvu que j’avance dans la vie en étant non seulement fidèle à Dieu mais en lui rendant sans cesse témoignage. N’est-ce pas la vocation propre du chrétien ? Alors c’est peut-être là qu’il convient aujourd’hui de nous interroger. Sommes-nous toujours d’authentiques témoins ? Sommes-nous toujours dignes de notre baptême ? Sommes-nous des chrétiens toujours prêts à rendre témoignage de la vérité qui nous habite ? Pour ce faire, il nous faudra toujours au préalable renforcer notre amitié avec le Seigneur et cheminer sérieusement avec l’Église qui a pour charge l’annonce de l’Évangile.

Il nous faut aussi sans doute renforcer notre foi, ce don précieux de Dieu. La foi demande à être accueillie. Elle demande une réponse personnelle de notre part, le courage de faire confiance à Dieu, de vivre de son amour et de reconnaître sa miséricorde.

Mais elle est un don qui n’est pas réservé à quelques initiés mais qui est offert avec générosité. Il nous faut en vivre mais aussi l’annoncer, la proposer, en témoigner auprès de tous ceux que nous rencontrons sur les chemins de notre vie. Car l’annonce de l’évangile est inséparable du fait d’être disciples du Christ et cela doit être un engagement constant de notre part.

Demandons alors au Seigneur en ce jour, la grâce de redoubler d’effort pour que notre relation soit plus efficace et plus solide. Demandons lui d’avoir le courage et la force de faire en sorte « que la parole de Dieu accomplisse sa course et soit glorifiée » (2Th3,1) Demandons lui la ferveur pour accueillir en nous le « feu de son amour » comme dirait St John Henry Newman .Et ainsi nous ferons l’expérience de « la douce et réconfortante joie d’évangéliser » (Paul VI)

Père Jean Marc ALTENDORFF +


Méditation du jour : dimanche 24 mai

Lecture du jour : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière »

Voilà une phrase qui fit mouche : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière » ! Comme le disait un commentateur sportif, « après avoir vu ça, on peut mourir tranquille » ! Certes, je ne suis pas pressé, mais c’est vrai que cette unanimité me manque parfois (souvent ?) ! J’en prends à témoin les différents confits qui ont émaillé la vie de l’Eglise ces derniers temps (et qui continuent de sévir parfois) : mariage pour tous, théologie de la libération, engagements pour les migrants, la personnalité du pape François, la place des tradis/intégristes/charismatiques/anciens/jeunes (rayer la mention inutile)…

Alors rassurez-vous, je ne suis pas pour l’idée du chef suprême, tout puissant, qui a le droit de faire ce qu’il veut quand il veut, et auquel il nous faudrait toujours dire oui. Je ne cherche pas plus à défendre l’institution lorsqu’elle se trompe, pour éviter tout conflit de façade, en laissant les problèmes gangrener les communautés catholiques.

Mais j’aimerai que parfois, on soit capable, comme les apôtres, comme les premiers chrétiens, de mettre nos divisions de côté, et de prier ensemble… D’arrêter de penser, et surtout de dire et de répéter, que nous avons raison (même si c’est le cas, et de toute façon il n’y en a qu’un qui est la vérité !), pour nous rassembler et prier ensemble… « d’un même cœur » ! De faire passer cette prière, sous la forme qu’on voudra bien lui donner ou dans laquelle on acceptera d’entrer, mais de faire passer cette prière en premier, avant nos axes pastoraux, avant nos initiatives missionnaires ou caritatives. De nous recentrer sur cette prière, ensemble… Alors, peut-être que nous travaillerons à l’unité que Dieu veut nous donner, alors peut-être que Dieu sera glorifié aussi par notre attitude.

Stéphane Jourdain

 

 


Méditation du jour : vendredi 22 mai

Evangile du jour : La montée à Jérusalem

Très touchée par cette Méditation d’une moniale de Jérusalem des versets 20 à 23 du chapitre 16 de l’évangile de St Jean, je me permets, frères et sœurs, de vous la partager.

 « Le mystère pascal est celui d’un passage de la tristesse à la joie. À la veille de sa Passion, le Christ a le courage de prédire à ses disciples la peine et l’angoisse, mais aussi l’audace de leur annoncer la joie. Pourtant la peine que vont connaître les disciples n’est pas de celles qui se dissipent par enchantement au matin d’un jour nouveau : c’est leur espérance qui se brise à l’heure de la croix, avec le remords lancinant d’avoir trahi celui qui les a tant aimés. Comment une telle peine peut-elle laisser place à la joie que nul ne peut enlever ? Pour annoncer cette joie nouvelle, Jésus évoque la femme dont l’heure est venue d’enfanter, comme son heure à lui est venue de passer de ce monde au Père. «Quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu’elle éprouve du fait qu’un être humain est né dans le monde.» Le propre de la joie pascale est de transformer jusqu’au souvenir de la peine. Celle-ci n’est pas niée. Au contraire, le Christ garde en son corps glorieux les marques de sa passion douloureuse. Mais elles sont devenues source de vie, et ne portent plus en elles aucune amertume, aucun poison qui détruirait lentement la joie : un enfant est né au monde. Ainsi, au matin de sa résurrection, le Christ n’a qu’une parole pour ses disciples qui ont renié : « Paix à vous ». Le secret de la joie est la miséricorde qui fait aujourd’hui pour nous toutes choses nouvelles. Elle est cet enfantement où Dieu se réjouit de nous voir renaître à la vie et ne se souvient plus du passé, afin de nous offrir la liberté de faire à présent le bien. Et cette joie-là, nul ne pourra jamais nous la ravir. »

Le Pape François nous dit que la Joie est la marque  du chrétien, « sans elle un chrétien  n’est pas chrétien » .A quelques jours de la Pentecôte ,écoutons son invitation à invoquer l’Esprit Saint  avec l’assurance renouvelée de ses dons: il nous apprend à aimer, il nous comble de joie et nous donne sa paix ».Demandons lui la grâce d’accueillir la joie intérieure, véritable don de l’Esprit , puisée à la source inépuisable  de l’Evangile, de la vivre , de la cultiver chaque jour, heureux ou malheureux ,et d’en rayonner .

« Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jean 15,9-11)

Danielle Schuck


Partager