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Dimanche 4 avril – Jour de Pâques

Méditation de l’évangile du jour : « Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)

J’aime bien, de temps en temps, regarder une série américaine. Une série policière, ou judiciaire… Et là, comme en France et un peu partout, on découvre que pour qu’un fait soit jugé, il faut une preuve. La résurrection de Jésus, elle, n’aurait jamais passé le cap d’un tribunal. La foi chrétienne semble fondée sur un tombeau vide ! Aucune preuve. Pas de corps, c’est le crime parfait dit-on souvent ! Et c’est le cas dans l’épisode que l’Eglise nous donne à lire aujourd’hui. St Jean fonde la résurrection sur une absence ! Quelle folie…

Reprenons ce texte en détail : Marie-Madeleine, de grand matin, se rend au tombeau. C’est la seule à oser y aller. Les fêtes sont passées, on peut enfin s’occuper dignement de Jésus. Quoique… Comment va-t-elle faire pour rouler la pierre qui empêche de rentrer dans le tombeau ? Marie-Madeleine va donc d’abord et avant tout voir Jésus, comme on va de nos jours sur les tombes de ceux qu’on aime et qui nous ont quitté. Elle va se recueillir, elle va passer du temps avec Jésus. Elle croit le trouver là, reposant éternellement. C’est un hommage, la tentative de retrouver, par-delà la mort, celui qu’elle aimait tant. Eh bien elle va être servie. Car c’est plein de stupeur qu’elle voit la pierre roulée. Bien sûr, elle a jeté un œil au tombeau, pour s’apercevoir que le corps de Jésus n’était plus là. Que faire ? Une seule solution, prévenir ses amis, eux, ils sauront comment réagir. Peut-être que c’est même eux qui l’ont pris…

Mais voilà qu’à cette annonce, les apôtres sont eux-aussi stupéfaits. Pourtant Jésus leur avait annoncé maintes et maintes fois qu’il devait ressusciter. On pourra bien se moquer d’ici quelques jours de Thomas, qui voulait voir les marques des clous dans les mains de Jésus pour croire en sa résurrection, ils ne font pas mieux. Ça nous rassure quelque part, enfin moi, qui aimerait parfois quelques signes évidents, ou qui déplore la faiblesse de ma foi. Les apôtres, qui ont connu Jésus, n’ont pas compris, ont eu besoin de voir le tombeau vide pour croire. Enfin l’un d’eux… Celui que la tradition assimile à St Jean. Lui, entre dans le tombeau, à la suite de Pierre, et là « il vit et il crut ». Pour Pierre, aucune réaction, ou du moins elle n’est pas partagée.

C’est que c’est tellement fou cette résurrection, qu’il faut du temps pour y adhérer, au risque de prendre ce fait sans rien y comprendre. Jésus n’est pas prisonnier de la mort. Lui, le prince de la Vie, a triomphé de la mort, il l’a vaincue. Par amour pour nous, pour nous permettre de vivre de cette vie. Car il possédait cette vie éternelle, donc s’il est venu, c’est pour nous, pour nous donner de vivre cette expérience comme Lui. Mais ça, il faut que ça entre… Allez, on a de la chance, on a toute une semaine pour s’y faire… Bonne fête de Pâques à chacune et à chacun !

Stéphane Jourdain

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