Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Lundi 17 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

Jésus invite son interlocuteur à s’en remettre à un juge qui appliquera la loi humaine pour le partage d’un héritage matériel. Le ministère de Jésus se situe sur un plan spirituel et consiste à proclamer le Royaume de Dieu qui donne le sens de la vie. Élargissant son propos, il nous met en garde de toute avidité car la vie d’une personne ne dépend pas de ce qu’il possède. Et c’est là le cœur de son sujet! Les Pères du désert ont mis en avant trois types d’avidité, alimentaire, sexuelle et matérielle. Elles s’emballent sous la suggestion, la complicité, l’adhésion, la réalisation et l’habitude. Leurs addictions conduisent  à la perte de la maîtrise d’autant plus qu’elles rejoignent des activités naturelles, à savoir manger, travailler, avoir des relations sexuelles, faire des courses…Dans le combat intérieur qu’elles pourraient nous valoir, c’est la garde du cœur (ou  la vigilance) qui est le rempart. “La vigilance, c’est une méthode spirituelle qui, avec l’aide de Dieu, délivre l’homme des pensées et des paroles passionnées comme des actions mauvaises, si elle est poursuivie longtemps et ardemment.[…] Cette attitude consiste à rejeter, à tuer dans l’œuf les distracteurs.” *

La parabole de Jésus illustre l’avidité matérielle de l’argent et des biens matériels mal orientés. On y lit une abondance de “Je” révélant un égoïsme profond,  au lieu d’être riche en vue de Dieu et ainsi orienter autrement sa vie avec l’aide de l’Esprit Saint.

                                                                                                                              Alain De Vos

*Jean-Guilhem Xerri, Prenez soin de votre âme, Les Editions du Cerf

 


Dimanche 16 octobre : 29eme dimanche du Temps ordinaire, Année C

Commentaire de l’évangile du jour : « Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui » (Lc 18, 1-8)

Aujourd’hui, Jésus nous rappelle « qu’il faut toujours prier sans se décourager » (Luc18, 1). La persévérance dans nos prières de demande pour nos besoins et ceux de l’humanité. C’est aussi persévérer dans notre relation à Dieu dans le Christ Jésus.

Qu’est-ce que la prière ? Élévation de l’âme vers Dieu pour lui exprimer son adoration ou sa vénération, ses remerciements ou actions de grâces, pour obtenir ses grâces ou ses faveurs; acte par lequel on s’adresse aux saints pour obtenir leur intercession auprès de Dieu. Dieu exauce la prière

Comment prier ? Parler avec Dieu. Lui dire ce qui nous anime. Parler à Jésus comme on s’adresse à un ami en qui on a confiance. Par exemple en levant les mains vers le ciel ; en ouvrant ma bouche ou dans le silence du cœur. Oser s’approcher de Dieu dans son cœur. C’est aussi passer un temps de prière en célébrant le Seigneur avec les autres dans une église ; être membre d’une assemblée de prière de sa paroisse. C’est aussi obéir à la Parole de Dieu.

La prière la plus simple consiste à répéter longuement le Nom de Jésus, une phrase de psaume ou une invocation : « Seigneur, Fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur », « Seigneur, ne t’éloigne pas de moi », « Seigneur, montre-moi ton visage », « Seigneur, tu sais bien que je t’aime », ou répéter une Parole de l’Écriture sainte. Et ajouter tes propres paroles.

A la question d’un des disciples « Seigneur, apprends-nous à prier » (Luc 11, 1). Jésus enseigne la prière du « Notre Père ». Quand Pierre est en situation difficile, Jésus lui dit : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas » (Luc 22, 32). Quand Jésus meurt sur la croix, Il prie : « Père, en tes mains, je remets mon esprit » (Psaume 31.)

« Priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5, 17) : Telle est l’invitation de Paul aux Thessaloniciens à propos de la prière.

 

Benoît Satchi


Commentaire de l’évangile du jour : « L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire » (Lc 12, 8-12)

A un collégien rencontré dans la cour le lendemain de son baptême, je demandais : « as-tu raconté aux copains comment s’est passé ton baptême ? » Il m’a répondu : « Non! Je ne leur en ai pas parlé ! » Il est vraiment difficile de se dire chrétien aujourd’hui… même au collège ! Pour affirmer qu’on est croyant devant les autres, même les amis, il faut être fort et ne pas avoir peur. Et ce n’est pas si facile.
La place réservée à l’Esprit Saint dans les homélies et la catéchèse est trop peu importante ! Il est pourtant cette force intérieure donnée au baptême et à la confirmation pour oser dire sa foi. Il est un dynamisme de vie qui donne l’audace de dire que Jésus est notre ami fidèle qui nous apprend que notre vie trouve son sens quand on croit que Dieu aime tous les hommes et veut qu’ils soient heureux ! Ce n’est pourtant pas si difficile à dire aux autres. Avec l’aide de l’Esprit Saint surtout !
François Dominique CHARLES op

Vendredi 14 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Les cheveux de votre tête sont tous comptés » (Lc 12, 1-7)

Cet évangile nous a amené à nous interroger sur notre comportement et nos attitudes au quotidien.

En effet, nous nous sommes demandés quels éléments étaient prépondérants dans cet évangile.

Dans un premier temps nous avons relevé « l’hypocrisie ».

Le dictionnaire de la langue française définit l’hypocrisie comme « le fait de s’attribuer faussement des valeurs ou pratiques morales. »

Cette hypocrisie est relevée et définit par Jésus lorsqu’il s’exprime devant ses disciples. Il qualifie ainsi les pharisiens.

Dans notre quotidien, nous arrive-t-il de faire preuve d’hypocrisie ? Mettons nous de côté quelques éléments négatifs par crainte du regard d’autrui ou du jugement ? A l’école, sommes nous toujours honnêtes vis-à-vis de nos camarades, de nos instituteurs/professeurs ? Dans notre vie professionnelle et familiale, montrons nous notre vrai visage ou selon les situations nous sentons nous plus à l’aise à masquer certaines choses ?

Dans un second temps nous avons relevé l’importance de la « vérité ».

Les doutes, le manque de confiance, l’envie de progresser, poussent certains à agir très loin de la vérité. Certains considèrent que leur façon de faire est la vérité mais est-ce cette vérité que le Seigneur reconnait …

L’église catholique en France définit la vérité comme « qualité de ce qui est vrai. La vérité de l’adéquation de l’intelligence et de la réalité. Elle n’est pas donnée toute faite, elle se fait, elle est le fruit de l’effort et de la recherche. La vérité scientifique est de l’ordre du savoir alors que dans la Bible la vérité n’est pas l’objet du savoir, elle est la « Parole faite chair ». Jésus proclame : « Je suis la Vérité… » (Jn 14,6), il affirme qu’en Lui, Dieu devient la vérité de notre vie et nous appelle à une rencontre qui nous fait vivre. Il veut « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité ». (1 Timothée 2, 4).

Nous sommes dans un Monde où nous voyons que l’hypocrisie, le mensonge tout comme la vérité sont présents à des degrés différents.

Ayons confiance et prions le Seigneur car son regard se pose sur chacun de nous, il nous pardonne et nous accompagne afin que nous puissions prendre les bonnes décisions.

Cassandra et Natalia


Jeudi 13 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie » (Lc 11, 47-54)

« Vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés »

Au premier abord, ce texte apparaît très dur. Il nous présente le Christ en colère, qui condamne les docteurs de la loi. En fait ce n’est pas une condamnation mais une lamentation de Jésus sur ces gens censés connaitrent Dieu et son message d’amour mais qui ne vivent pas selon ce qu’ils ont appris. Pire, ils imposent des lois, des préceptes, des exigences beaucoup trop lourdes pour atteindre la connaissance de Dieu. Et en complexifiant les formes, ils oublient le fond .

Dieu nous a envoyé des prophètes. Le prophète n’est pas quelqu’un qui prédit l’avenir mais une personne, qui par la prière est proche de Dieu, comprend la parole et la transmet. S’il appelle  les hommes à la sainteté, il est lui-même appelé à se convertir.

Actuellement, dans notre Église, ne sommes nous pas parfois plus attachés au decorum, à la façon de célébrer et ne jugeons nous pas facilement sur l’enveloppe plutôt que sur ce qui se trouve à l’intérieur ? Ces pratiques peuvent nous faire oublier le message premier du Christ « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». En temps que chrétiens, si nous voulons transmettre ce message et participer à l’Evangélisation, si nous voulons être crédibles, notre façon de vivre doit être en adéquation avec nos discours. Pour cela nous sommes appelés chaque jour à nous convertir pour retrouver le sens de l’amour de Dieu. Et Jésus ne nous condamne pas mais encore une fois nous appelle à vivre selon sa miséricorde.

Stéphanie Hennequin

 


Mercredi 12 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « Quel malheur pour vous, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous ! » (Lc 11, 42-46)

« Malheureux pour vous, parce que vous payez la dîme ». Certes, dans ce texte d’évangile de ce jour, le Seigneur Jésus s’adresse aux Pharisiens. Nous sommes saufs ! Je ne sais pas pour vous, mais moi je reçois cette parole avec une amertume un peu particulière en cette période difficile, où, si les médias certes sont prompts à enflammer la réalité et à la rendre parfois plus noire qu’elle ne l’est, il demeure que notre quotidien et notre bourse sont un peu ternis par l’inflation, la crise à la pompe et tout ce que chacun pourra ajouter à cette liste qui s’allonge quotidiennement. Loin de nous emmener sur un terrain hors-sol, l’Esprit Saint, à travers la Parole, peut parfois nous percuter dans ce qu’il y a de plus concret dans nos vies !

Mais le Seigneur poursuit : « et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu ». Je reçois alors cette parole ainsi : nos tracas, nos préoccupations financières, circonstancielles, notre souci du lendemain, ne doivent pas nous détourner d’une vie menée à la lumière de Dieu. Nous devons même traverser les épreuves qui sont les nôtres en nous plaçant sous le regard de Dieu. Sommes-nous chrétiens, fils de Dieu dépositaires des grâces de notre baptême seulement le dimanche, pendant cette heure de grâce où assis sur notre banc nous échappons au bruit de la ville ? Comment traversons-nous les épreuves qui nous poussent à un retranchement dans la complainte et peuvent nous couper de Dieu ? Comme le dit Jésus aux pharisiens, n’abandonnons pas l’amour de Dieu. Ne laissons pas notre complainte nous enfermer sur nous-mêmes, non pas qu’il faille être des chrétiens naïfs trop confiants dans une toute-puissance de Dieu qui viendra à bout de tous nos maux, non pas qu’il faille non plus souffrir en silence, mais parce que Dieu, infiniment bon, reste toujours à nos côtés et nous fait don, si nous lui demandons, des grâces dont nous avons besoin pour traverser les épreuves.

Héloïse Parent

Mardi 11 octobre

Commentaire de la lettre de saint Paul aux Galates   : « Ce qui a de la valeur, ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non, mais c’est la foi, qui agit par la charité » (Ga 5, 1-6)

Savez-vous qui sont les Galates ? J’avoue que, jusqu’à ce jour, je n’en avais pas la moindre idée. Afin de mieux comprendre la lettre de saint Paul, je me suis renseignée et j’ai appris que l’identité de ces Galates, habitants de la Galatie, était discutée : peut-être demeuraient-ils dans une vaste région englobant le nord et le centre de la Turquie, peut-être résidaient-ils dans une région plus au sud ; toujours est-il qu’ils ont tout d’abord été évangélisés par saint Paul, puis secondairement, après le départ de Paul, par des maîtres judéo-chrétiens rivaux affirmant qu’il n’y a point de salut hors de la Loi de Moïse. Saint Paul envoie sa lettre dans un second temps, histoire de remettre les pendules à l’heure et de rappeler les bases de son enseignement.

En conjuguant la lecture de l’épître du jour et ces informations, j’ai une assez bonne image de ces nouveaux convertis qui veulent tout bien faire. En appliquant la procédure parfaitement, en suivant tous les préceptes, alors, mathématiquement, bing, on obtient le Salut. Cette attitude me paraît si moderne, tellement proche de notre XXIème siècle ! Il est si facile de nos jours de recueillir de multiples enseignements dispensés par des gourous tous plus sérieux les uns que les autres, dans tous les domaines possibles : un régime alimentaire excluant le gluten, l’accueil d’un chiot, la naissance d’un enfant, une conversion religieuse. Nos néophytes actuels se posent les mêmes questions que les Galates : quelle paroisse, quelle façon de communier, quelle liturgie, respecter ou non le jeûne eucharistique et si oui, quel jeûne, quelle fréquence de confessions… Ces questions trouvent des réponses différentes en fonction des circonstances de la conversion, des personnes rencontrées à ce moment-là, des enseignements reçus… Au fond, chacun des initiateurs a son idée sur ce qu’il faut absolument respecter pour vivre sainement, être un bon maître-chien, un bon parent, un bon catholique, un bon chrétien…

Franchement, les Galates n’ont pas eu de chance de tomber sur des adeptes de la circoncision. Une circoncision à l’âge adulte, sans anesthésie, dans les conditions d’hygiène de l’époque, ça n’a rien d’une partie de plaisir. Je ne peux qu’admirer le courage de ces hommes qui envisageaient cette opération par fidélité au Christ. Les affirmations énergiques de Paul nous montrent que c’est avec beaucoup de sérieux que les Galates se préparaient à se faire circoncire. Dieu soit loué, saint Paul vient les libérer très fermement de cette prétendue obligation : « Moi, Paul, je vous le déclare : si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous sera plus d’aucun secours. » Il ne se contente pas de leur dire que la circoncision est inutile ; non, il affirme que ce serait se couper définitivement de l’enseignement du Christ.

Le chemin du Christ ne passe pas par la loi de Moïse, même si le Christ a suivi cette loi, même si saint Paul a farouchement combattu durant sa première vie au nom de cette loi. Le chemin du Christ passe par l’Esprit Saint. Le chemin du Christ passe par la foi, l’espérance et la charité.

Gardons-nous toujours cet enseignement en mémoire lorsqu’intérieurement nous dressons la liste des préceptes à suivre pour être un bon catholique ?

Marie Julie Leheup

 

 

 


Partager