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Mardi 11 octobre

Commentaire de la lettre de saint Paul aux Galates   : « Ce qui a de la valeur, ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non, mais c’est la foi, qui agit par la charité » (Ga 5, 1-6)

Savez-vous qui sont les Galates ? J’avoue que, jusqu’à ce jour, je n’en avais pas la moindre idée. Afin de mieux comprendre la lettre de saint Paul, je me suis renseignée et j’ai appris que l’identité de ces Galates, habitants de la Galatie, était discutée : peut-être demeuraient-ils dans une vaste région englobant le nord et le centre de la Turquie, peut-être résidaient-ils dans une région plus au sud ; toujours est-il qu’ils ont tout d’abord été évangélisés par saint Paul, puis secondairement, après le départ de Paul, par des maîtres judéo-chrétiens rivaux affirmant qu’il n’y a point de salut hors de la Loi de Moïse. Saint Paul envoie sa lettre dans un second temps, histoire de remettre les pendules à l’heure et de rappeler les bases de son enseignement.

En conjuguant la lecture de l’épître du jour et ces informations, j’ai une assez bonne image de ces nouveaux convertis qui veulent tout bien faire. En appliquant la procédure parfaitement, en suivant tous les préceptes, alors, mathématiquement, bing, on obtient le Salut. Cette attitude me paraît si moderne, tellement proche de notre XXIème siècle ! Il est si facile de nos jours de recueillir de multiples enseignements dispensés par des gourous tous plus sérieux les uns que les autres, dans tous les domaines possibles : un régime alimentaire excluant le gluten, l’accueil d’un chiot, la naissance d’un enfant, une conversion religieuse. Nos néophytes actuels se posent les mêmes questions que les Galates : quelle paroisse, quelle façon de communier, quelle liturgie, respecter ou non le jeûne eucharistique et si oui, quel jeûne, quelle fréquence de confessions… Ces questions trouvent des réponses différentes en fonction des circonstances de la conversion, des personnes rencontrées à ce moment-là, des enseignements reçus… Au fond, chacun des initiateurs a son idée sur ce qu’il faut absolument respecter pour vivre sainement, être un bon maître-chien, un bon parent, un bon catholique, un bon chrétien…

Franchement, les Galates n’ont pas eu de chance de tomber sur des adeptes de la circoncision. Une circoncision à l’âge adulte, sans anesthésie, dans les conditions d’hygiène de l’époque, ça n’a rien d’une partie de plaisir. Je ne peux qu’admirer le courage de ces hommes qui envisageaient cette opération par fidélité au Christ. Les affirmations énergiques de Paul nous montrent que c’est avec beaucoup de sérieux que les Galates se préparaient à se faire circoncire. Dieu soit loué, saint Paul vient les libérer très fermement de cette prétendue obligation : « Moi, Paul, je vous le déclare : si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous sera plus d’aucun secours. » Il ne se contente pas de leur dire que la circoncision est inutile ; non, il affirme que ce serait se couper définitivement de l’enseignement du Christ.

Le chemin du Christ ne passe pas par la loi de Moïse, même si le Christ a suivi cette loi, même si saint Paul a farouchement combattu durant sa première vie au nom de cette loi. Le chemin du Christ passe par l’Esprit Saint. Le chemin du Christ passe par la foi, l’espérance et la charité.

Gardons-nous toujours cet enseignement en mémoire lorsqu’intérieurement nous dressons la liste des préceptes à suivre pour être un bon catholique ?

Marie Julie Leheup

 

 

 

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