Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Méditations de la Parole de Dieu

Méditation du jour : lundi 13 avril

Evangile du jour : Jésus apparaît aux femmes le matin de Pâques

Dans ce passage de l’Évangile de ce jour, nous nous retrouvons en ce matin du premier jour de la semaine, avec les quelques femmes qui sont venues pour s’occuper des soins mortuaires – qui n’avaient pu être faits juste après la mort de Jésus, puisque le sabbat était sur le point de commencer. Or, ces femmes se retrouvent devant un tombeau vide, et un ange leur annonce que le Seigneur est ressuscité.

L’Évangile nous dit alors que les femmes commencèrent à trembler, qu’elles ressentirent une grande joie, et qu’enfin elles se mirent à courir pour aller porter la nouvelle aux apôtres. Voilà trois attitudes que nous devrions nous aussi avoir, si nous pensons à ce qu’est la Résurrection. D’abord la crainte, la crainte qui n’est pas la peur (Jésus dira de ne pas avoir peur), qui pousse au respect et à l’adoration, devant la grandeur de Jésus. Ensuite la joie qui remplit le cœur. La Résurrection de Jésus est l’assurance de notre propre résurrection, l’assurance de la victoire sur la mort. Enfin, elles coururent, c’est-à-dire qu’elles ne pouvaient pas attendre pour partager cette joie. Nous ne pouvons pas garder cette bonne nouvelle pour nous, nous ne pouvons que la transmettre autour de nous.

Enfin, regardons un peu la réaction des chefs des prêtres. On peut penser que, devant le fait de la Résurrection de Jésus, ils devraient enfin avoir la foi. Et pourtant ce n’est pas ce qui va se passer. Quand on a décidé de fermer son cœur à Jésus, les plus grands signes ne sauraient rien y faire.

Cette pandémie du COVID-19 qui nous bouleverse et oblige de vivre notre foi d’une façon inhabituelle, pourrait être pour nous tous le SIGNE. Signe de notre fragilité et de notre finitude. Signe de lutte acharnée pour la vie. Signe de l’espoir et de l’espérance puisque beaucoup de personnes sortent des hôpitaux et retrouvent le goût de vivre. Serions-nous capables de le comprendre ?

La seule chose dont Jésus a besoin pour entrer dans notre cœur et lui redonner la joie et le bonheur de vivre, est que nous le lui ouvrions, ne serait-ce même que l’entrouvrir. Cela dépend de nous, et les plus grands signes ne peuvent le faire à notre place.

Père Joseph


Méditation de Pâques [Vidéo]

Pour Pâques, un petit effort de la part du curé !

Belle et sainte fête de Pâques à tous. « Christ est ressuscité, il est vraiment ressucité » !

 


Méditation du jour : samedi saint

En ce 27e jour de confinement, nous sommes dans la nuit, les églises sont vides, le silence imprègne nos vies. Sainte Faustine dit : « l’âme qui n’a pas goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet, et trouble le silence d’autrui. » n°119

Nous sommes dans un temps d’attente, d’épreuve. Mais cette année raisonne encore plus profondément car c’est le monde entier qui communie à ce silence. Car nous sommes tous confinés. Actuellement, l’humanité est dans l’attente mais dans une attente différente. Quelle attente ?

Les chrétiens, en ce samedi Saint attendent la Résurrection du Seigneur. Nous y voyons le passage de la mort de Jésus à sa Résurrection ou nous serons dans la joie. Alors que le monde lui attend la fin du confinement et la joie de se retrouver entre amis, en famille et au travail. Tous les hommes aspirent à la joie de la rencontre. Mais pour nous chrétiens nous sommes appelés à rencontrer Dieu.

C’est dans les épreuves que Dieu nous rejoint. Dans l’amour et la confiance, nous nous mettons dans les bras du Seigneur. « O mon Jésus, Mon Maître, fortifie-moi, illumine-moi dans ces moments difficiles de ma vie, je n’attends pas d’aide de la part des hommes, en toi est tout mon espoir. Donne la lumière à mon esprit pour que je puisse connaître ce qu’est ta volonté » (Sainte Faustine).

Abbé Stéphane Adam


Méditation du jour : Vendredi Saint

Evangile du jour : la passion

Aujourd’hui, vendredi 10 Avril 2020, nous célébrons la Passion et la mort du Christ !

Aujourd’hui, nous ne partagerons pas le traditionnel bol de riz à Moulins, nous ne vivrons pas le chemin de Croix Œcuménique avec nos frères protestants, entre l’église St Joseph et le Temple voisin, notre église St Pierre aux Liens ne rassemblera pas les paroissiens de la communauté St Privat pour l’office de la Croix. Nos églises seront désertes lors de la Vigile Pascale et le dimanche de Pâques !

Ne soyons pas tristes frères et sœurs ! Nos évêques, nos prêtres, nos diacres, nos séminaristes ne comptent ni leur temps, ni leur peine, avec le soutien de techniciens discrets et efficaces, pour nourrir notre vie spirituelle par des moyens divers et variés. Nous avons l’embarras du choix ! Ils portent inlassablement le monde par leur prière quotidienne ! Merci et Bravo !

Par ailleurs de beaux liens s’entretiennent, se créent, se renouent, rendant vivante notre « communauté invisible » dans une fervente union de pensée et de prière ! Une douce sollicitude se témoigne au travers de petites attentions fraternelles ! Nous entrons dans une intimité renforcée avec la Parole, vraie manne dans cette traversée d’un désert bien singulier !

Et si à défaut de chemin de croix œcuménique, nous partagions quelques intentions de prière en direction de tous les chrétiens. Faisons nous proches de tous ceux, qui comme les protestants au 18ème siècle, vivent actuellement des « assemblées du désert ». Entrons en communion avec tous les chrétiens persécutés en Irak, en Papouasie-Nouvelle Guinée, en Thaïlande, en Inde, au Proche Orient et sur tous les continents « qui vivent un véritable Carême toute l’année, fait de renoncements qu’ils n’ont pas choisis et qu’ils subissent avec beaucoup de courage » (Aide à l’Eglise en Détresse)

Et si à défaut d’office de vénération de la Croix, nous prenions un temps de recueillement, en silence, aux côtés de Marie, en déposant aux pieds de notre Serviteur souffrant sur la croix, toutes nos souffrances et celles du monde en ce temps de pandémie ! Marie, qui au pied de la croix est devenue mère de tous ceux qui veulent croire en son fils Jésus et le suivre. Marie, mère au cœur transpercé de douleur. Marie qui « à cette heure, probablement au plus intime d’elle-même, a écouté la parole de l’ange qui avait répondu à sa crainte lors de l’Annonciation : sois sans crainte !». Parole redite maintes fois par Jésus à ses disciples. Marie qui laisse résonner la parole de l’ange à Nazareth : « son règne n’aura pas de fin ». Marie qui près de la croix est devenue la mère des croyants, qui est allée à la rencontre du matin de Pâques ; la joie de la Résurrection a touché son cœur et l’a unie de manière nouvelle aux disciples ». Marie à qui nous pouvons tout confier !

« Ô Marie, en ton Fils, tu embrasses tout fils, et tu ressens le déchirement de toutes les mères du monde.
Ô Marie, tes larmes passent de siècle en siècle et marquent les visages et pleurent les pleurs de tous.
Ô Marie, Tu connais la souffrance… pourtant tu crois ! Tu crois que les nuages n’obscurcissent pas le soleil, tu crois que la nuit prépare l’aurore.
Ô Marie, Toi qui as chanté le Magnificat, entonne pour nous le chant victorieux de la souffrance comme un enfantement d’où naît la vie.
Ô Marie, prie pour nous ! Prie pour que nous soyons, nous aussi, envahis par la véritable espérance. » (Benoit XVI, chemin de croix 2006)

En contemplant la croix de la crucifixion c’est la promesse de la Résurrection que nous entrevoyons avec les lueurs de Pâques qui pointent à l’horizon, comme l’aube, promesse d’une lumière renouvelée, chasse les obscurités de toute nuit !

 Bon chemin vers Pâques !

Danielle Schuck


Méditation du jour : jeudi saint

Evangile du jour : le lavement des pieds

« Vous prendrez un agneau … On l’immolera au coucher du soleil … on mettra son sang sur le linteau des maisons … Ce sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez … vous ne serez pas atteints par le fléau » (Cf. Ex 12, 1- 8)

Nous trouvons ici, les prémices du salut de l’humanité voulu par le Seigneur, à travers le Sang de son Fils : « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29). Les Fils d’Israël, autrefois en exil dans le pays d’Egypte, obtinrent la vie sauve grâce à leur adhésion au Seigneur et à la mise en pratique de cette recommandation qu’il leur fit.

Ne devrions-nous pas aussi voir une recommandation du Seigneur dans le confinement qui nous est demandé en cette période de crise sanitaire ? Je trouve, pour ma part, une similitude dans le confinement qui nous est demandé en vue de préserver la vie de tous, avec cette exhortation que jadis le Seigneur fit au peuple d’Israël exilé en Egypte : « Le sang de l’agneau sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez …  (Ainsi), vous ne serez pas atteints par le fléau » (Ex 12, 13).

Ce qui a contribué au salut que le Seigneur a offert à ces israélites exilés, avons-nous souligné, c’est leur mise en application des recommandations qu’il leur fit, non seulement sur le plan extérieur, mais aussi et surtout sur le plan intérieur par leur adhésion à lui en mangeant la chair de l’agneau immolé. C’est dans cette optique que Jésus dira : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang obtient de vie éternelle » (Jn 6, 54)

Ce principe de vie éternelle est conservé et entretenu dans la vie du bénéficiaire par la mise en pratique de l’enseignement de Jésus au quotidien ; notamment : la pratique de la justice, la bienveillance, … bref, le souci du bien-être des autres. Sans quoi, personne ne pourra se prévaloir de s’être seulement nourrit du Corps et du Sang de Jésus pour être sauvé (Cf. Mt 7, 21- 23). Concernant ce souci du bien-être des autres, Jésus nous en donne l’exemple, dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Si moi, le Seigneur et maitre, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns des autres » (Jn 13, 14). Ainsi, en lavant les pieds de ses disciples, le Seigneur nous amène à comprendre que l’autorité est service et non pas un moyen d’opprimer les autres, ni de les exploiter à des fins personnelles et égoïstes.

Nous sommes tous interpelés car, chacun de nous, quelque soit son statut social, est en quelque sorte investi d’une autorité, ou mieux encore d’un pouvoir, qu’il est appelé à exercer dans l’accomplissement de son travail avec un esprit de service en vue du bien-être de tous.

Prions les uns pour les autres, en particulier pour le personnel soignant, les autorités politiques et tous ceux qui cherchent des solutions afin de mettre fin à la pandémie de Covid-19 qui décime l’humanité.

Bon triduum pascal à tous !

Abbé Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 8 avril

Evangile du jour : La trahison de Judas

Pauvre Judas, qui s’est laissé prendre dans les filets du Diviseur, le père du mensonge, appâté par trente pièces d’argent : le prix de la trahison. Non, seulement, Jésus ne juge pas et ne  condamne  pas Judas ; sans doute qu’il a posé sur lui, ce regard qui aime et qui pardonne. Ce regard que Judas a ignoré, pendant le dernier repas que Jésus partageait avec ses disciples.

Ce qui attriste Jésus, ce n’est pas de savoir le nom de celui qui trahit,  mais de sentir les oppositions et les rivalités qui ont rendu possible cette trahison ; c’est aussi de sentir plus ou moins désunis, ceux qu’il voudrait ardemment faire UN dans son amour, c’est de connaître par avance les divisions qui vont déchirer cette Eglise de pécheurs à laquelle, Il s’apprête à faire le don de son Corps et de son Sang.  Jésus savait les difficultés de l’amour fraternel et pourtant Il voulait que cet amour soit le grand témoignage donné par son Eglise. Nous savons bien que ce qui empêche l’Eglise de rayonner, ce sont les divisions de toute sorte, mais aussi tout ce qui dans nos cœurs et dans nos vies blesse la charité fraternelle. Ce n’est pas facile, que ce soit dans nos Communautés chrétiennes, nos familles, de pratiquer cet amour, comme Jésus le commande. Le Divin Maître nous demande de pardonner, comme Lui l’a fait ; de ne pas juger, ni se juger ; et de toujours aimer la dernière place ; la place du serviteur. Jésus  nous rappelle, à temps et à contretemps, que l’amour de Dieu et l’amour du prochain, ne vont pas l’un sans l’autre. Tous nous avons à grandir en humilité, en sagesse, en délicatesse les uns envers les autres ; bref, en un mot comme en cent, grandir dans l’Amour, et ainsi être fidèle au commandement suprême : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé ! »

Demandons au Seigneur, cette grâce de resserrer nos liens fraternels et de ne faire plus qu’UN avec Lui. Bon Triduum Pascal, et que la joie de Pâques  vous réconforte !

Serge, en frère diacre.


Méditation du jour : mardi 7 avril

Evangile du jour : La trahison de Judas et l’annonce du reniement de Pierre

« Mes petits-enfants je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. » Ces quelques mots de Jésus prononcés au soir du repas de la cène resteront toujours d’une profonde actualité, d’une grande douceur et d’une délicatesse sans pareille. Les « petits enfants » que nous sommes sont invités à faire l’expérience de Dieu, alors qu’on peut très bien passer à côté ! Faire l’expérience de Dieu nous fait prendre conscience qu’il y a plus grand que nous en nous, et nous amène ainsi à dépasser notre finitude. Chercher Jésus, le rechercher sans fin, être toujours en quête de Dieu, n’est pas la condition première pour que le chrétien que je suis ou que je veux être, revête la tunique du véritable Témoin ?

Durant ces quelques jours qui me séparent de Pâques, redécouvrons combien Dieu se laisse chercher… » Et pour le trouver inutile de remuer ciel et terre ! Car comme aimait à l’écrire le grand théologien spirituel Maurice Zundel, « Dieu est déjà en nous, il suffit de s’y ouvrir » Oui ce n’est pas tant nous qui devons aller à Dieu, mais bien Dieu que nous devons laisser venir en nous ? C’est tout le mouvement du Dieu de l’Incarnation, du Dieu de la Crèche, du Dieu de la Cène, du Dieu de la Croix…

Que la Parole de Dieu, reçue et intériorisée en ces jours saints nous donne vraiment de goûter à la saveur d’un « Dieu infiniment aimant »

                                                                                   Père Jean-Marc Altendorff +


Partager