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Fête du Christ-Roi

Commentaire de la deuxième lecture du jour : « Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 20-26.28)

On a un souci en France avec les rois ! On ne les aime pas trop. La preuve, on en a même décapité un il y a un peu plus de 200 ans. En fait, on a un problème avec l’image de la royauté, perçue à la manière des rois fainéants… Le roi est au dessus de tous et se sert de son pouvoir pour écraser tout le peuple, pour le pressuriser d’impôts. Sauf que normalement, le roi est aussi celui qui fait l’unité de son peuple, qui lui donne un élan, un objectif. C’est aussi celui qui protège son peuple, qui se bat pour lui…

C’est ainsi qu’il faut concevoir le Christ « roi de l’univers » ! St Paul le décrit comme celui qui « remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance« . Après avoir combattu pour nous ! Et Jésus se livre totalement pour nous. Il n’est jamais autant roi que sur son trône à lui, la Croix ! Le roi messianique est avant tout un serviteur. Quand Jésus combat la mort et le mal pour nous, il est en première ligne… « le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort » écrit encore Paul aux Corinthiens…

Voilà l’image de notre roi : celui qui ne conserve pas le pouvoir pour lui mais le rend à son Père, celui qui se livre volontairement pour nous, qui donne sa vie pour nous. A ce stade, deux solutions : Soit on décide de mener nous aussi le combat contre le mal, seuls, et alors, j’ose vous dire « bonne chance », car celui qui est le Fils de Dieu a dû aller jusqu’à mourir pour vaincre la mort, ce qui rend la route peut engageante… La seconde solution, c’est de devenir sujets du roi, sujet de celui qui, comme le dit l’évangile du jour, nous appelle « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde » : recevoir le royaume, c’est devenir héritiers, filles et fils, comme le Fils, qui « remettra le pouvoir royal à Dieu son Père« . Pour cela, il nous faut juste le reconnaître comme notre roi, vivre de la vie qu’il veut nous voir vivre, vivre selon sa loi :  » Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ta force, et tu aimeras ton prochain comme toi même« . Certes, le chemin est exigeant, mais comparé à l’autre solution, il est bien plus simple… et il apporte du bonheur quand on se laisse gagne par l’amour, accompagner par l’Esprit de Dieu qui nous donne la force de vivre cette vie.

Alors, vous choisissez d’être votre propre roi et de mener votre combat tout seul, ou vous choisissez l’option « facilité » avec Jésus ? Moi j’ai choisi !

Stéphane Jourdain


Samedi 25 samedi novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui » (Lc 20, 27-40).

Le thème de ce passage de l’évangile porte sur la Résurrection. En effet, les Sadducéens n’y croient pas. Ils invoquent une loi que Moïse a donnée, décrétant que « si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu’il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère », pour mettre à l’épreuve cette foi. Pour justifier leur refus, ils cherchent à démontrer qu’une telle croyance conduit à des situations ridicules, à des difficultés sans solution. Si une femme durant sa vie terrestre a plusieurs maris successifs, qui sont morts les uns après les autres, et si tous ressuscitent, à quoi cela mène-t-il, duquel des sept sera-t-elle la femme ?

Ces Sadducéens commettent un certain nombre d’erreurs. Ils cherchent à tendre un piège à Jésus. Ils ne prennent pas conscience de la différence entre leur raisonnement purement humain et la pensée de Dieu ; Isaïe l’a dit depuis longtemps : « Les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, et ses chemins ne sont pas nos chemins » (Is 55, 8). Ils se servent de l’Écriture pour justifier leur raisonnement, ils l’utilisent pour prouver ce dont ils sont déjà persuadés par ailleurs, alors que Jésus, à l’inverse, cherche sa réponse dans l’Écriture, il recourt à l’Écriture pour discerner la révélation qu’elle nous apporte sur Dieu : Moïse « appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui ». ils commettent cette autre erreur encore, ils parlent de cette résurrection, de la vie dans l’au-delà, comme d’une pure continuation de la vie d’ici-bas. Mais en effet, il y a une rupture radicale entre notre vie actuelle et la vie des ressuscités : il y a des actes qu’on ne pose plus.

Ce passage de l’évangile nous invite donc à nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu pour en recevoir des révélations de Dieu et sur Dieu, et non pas à l’utiliser pour justifier notre raisonnement humain et personnel. Même si les sadducéens posent une question superficielle,  Jésus s’en sert pour faire comprendre à son auditoire et à nous, qu’il y a une différence, une rupture entre notre vie actuelle et la vie des ressuscités, et que notre foi en la résurrection trouve appui dans la foi que le Seigneur est le Dieu vivant.

P. Paul Van Doan Nguyen

 


Vendredi 24 novembre 2023

Commentaire de l’évangile selon saint Luc : « De la maison de Dieu, vous avez fait une caverne de bandits » (Lc 19, 45-48)

Nous pouvons bien comprendre l’opposition de la hiérarchie religieuse à l’égard de Jésus : Cet homme qui n’a reçu aucune habilitation officielle se permet d’enseigner dans le Temple. Il s’arroge le rôle qui jusque-là appartenait en exclusivité à ces notables et il vient ainsi compromettre leur autorité et leur prestige. Mais le plus grave c’est qu’il ose remettre en cause  les sacrifices d’animaux dans le Temple, principale source de revenus pour  les prêtres et les marchands d’animaux.

Le prophète Isaïe l’avait dit avant Jésus : « Tu ne demandes ni holocauste ni sacrifice… » Pour faire comprendre au peuple que les pauvres bêtes que l’on offre à Dieu ne remplacent pas la conversion du cœur de celui qui les offre. « Le sacrifice qui plait à Dieu, c’est un esprit brisé et broyé. Tu ne repousse pas au mon Dieu un cœur brisé et broyé. » (Psaume 50)

Le prophète Isaïe, on l’avait un peu oublié à cette époque, mais voilà que Jésus lui rend son actualité et avec un succès qui inquiète les pharisiens. Il vient abolir une religion trop facile où celui qui offre des sacrifices se sent quitte à l’égard de Dieu. Les pratiques du temple sont à l’opposé de l’appel de Jésus « Convertissez votre cœur et croyez à la Bonne Nouvelle.» Pour les grands prêtres et les scribes  c’est intolérable… On nous change la religion ! 

N’oublions jamais la grandeur et l’utilité des rites de notre religion mais soyons bien prudents à ne pas oublier la conversion de notre cœur par-dessus tout.

P. Francis de Backer

 


Jeudi 23 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)

Nous sommes dans les jours qui précèdent la mort de Jésus, juste au moment où Il entre triomphalement à Jérusalem, monté sur un petit âne. Et le Seigneur, en s’approchant de la Ville, pleure sur elle. « Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis…t’encercleront et te presseront de tous côtés. Ils t’anéantiront, toi et tes enfants. » Les paroles prophétiques de Jésus sur Jérusalem sont terribles, et elles raisonnent avec l’actualité cruelle que l’on connaît en Terre sainte. Ses paroles révèlent son amour et sa compassion pour son peuple qui sera massacré pour n’avoir pas reconnu en Jésus le Fils de Dieu, leur Messie.

Déjà en l’an 70, la ville fut rasée et toute sa population massacrée ou vendue comme esclaves. Depuis, Jérusalem est régulièrement le théâtre de violence, jusqu’au paroxysme déployé depuis octobre. Et l’on peut étendre la seule ville de Jérusalem au monde entier : c’est sur le monde entier que le Christ pleure, parce qu’il n’a pas reconnu le temps durant lequel Dieu le visitait. Jésus pleure sur le péché répandu jusqu’aux extrémités de la terre. Le monde d’aujourd’hui se porte si mal : Covid, guerres, trafics d’armes et d’enfants, avortement, société sans père, euthanasie, etc. et la liste est encore bien longue.

Il dit à Jérusalem : « Ah ! si toi aussi tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! ». Jésus attend que nous nous convertissions, il attend que notre famille, notre groupe d’amis, notre nation se convertissent. Pour cela, il faut le laisser entrer, dans notre Jérusalem, accueillir sa Parole et la laisser prendre vie en nous. Ne nous habituons pas aux larmes, aux détresses. Jésus pleure aussi avec nous.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 22 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)

Dans ce passage de l’Évangile de Luc (Lc 19, 11-28), Jésus raconte la parabole des dix serviteurs. Cette parabole est une exhortation à la responsabilité et à la productivité. Dans la parabole, un homme de noble naissance part en voyage pour devenir roi. Avant de partir, il confie à ses serviteurs des talents, une somme d’argent. Il leur demande de les faire fructifier en son absence. À son retour, le roi rend visite à ses serviteurs pour voir comment ils ont utilisé leurs talents. Deux serviteurs ont fait fructifier leur argent et ont reçu la louange du roi. Un troisième serviteur a caché son argent et a été condamné.

La parabole met en évidence deux points importants. D’une part, elle montre que Dieu nous confie à tous des talents, des dons et des capacités. D’autre part, elle nous exhorte à utiliser ces talents de manière responsable et productive. En ce qui concerne les talents, Saint Paul dira que « chacun a reçu un don particulier » (1 Corinthiens 7, 7). Ces talents peuvent être des dons naturels, comme un talent pour la musique ou le sport, ou des dons spirituels, comme un don pour l’enseignement ou la guérison. En ce qui concerne la responsabilité, ce même Saint Paul dira que « nous devons rendre compte de nos actions à Dieu » (Romains 14, 12). Cela signifie que nous devons utiliser nos talents de manière à glorifier Dieu et à servir les autres.

Julien Quenouille


Mardi 21 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur (…) Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! »

L’Église fait mémoire aujourd’hui de la présentation de Marie au Temple. Cela évoque pour moi le baptême. C’est une conception sans doute bien personnelle, mais n’est-ce pas ce que font les parents quand ils « présentent » leur enfant à l’Église afin qu’il soit baptisé ?

Avec Marie, je veux dire « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur (…) Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son nom ». En effet, j’aurais pu ne pas être baptisée, mon père était de tradition juive. Mais il a accepté que mes frères et sœurs et moi soyons baptisés et « éduqués dans la foi catholique ».

Marie, fille de Dieu et choisie par Dieu pour être la mère de son Fils, a enfanté Jésus. Nous aussi, nous sommes enfants de Dieu et nous sommes appelé.e.s à enfanter Jésus, d’une façon certes bien différente. C’est en l’annonçant, en transmettant son amour et en témoignant de ce qui permet à chacun d’entre nous de dire : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur (…) le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom » qu’à notre tour nous pouvons « mettre Jésus au monde », particulièrement à l’approche du temps de l’Avent.

Françoise Fuchs


Lundi 20 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « C’est ainsi que s’abattit sur Israël une grande colère » (1 M 1, 10-15.41-43.54-57.62-64)

A la lecture du premier livre des Martyrs d’Israël (appelé aussi livre des Maccabées) , je ne peux m’empêcher de comparer le vécu de ces peuples  des années 137 de l’empire grec, donc bien avant la venue de Jésus, avec d’autres périodes  comme la sortie d’Égypte, avec Moïse (  Exode 23 verset 32 et 33) :  « Tu ne feras pas alliance avec eux ni avec leurs dieux. Ils n’habiteront pas ton pays, de peur qu’ils ne te fassent pécher contre moi, car tu servirais leurs dieux et ce serait pour toi un piège. »  Ici, c’est l’histoire du veau d’or, lorsque Moïse descend de la montagne avec les tables de la Loi.

Nous observons à chaque fois cette faiblesse de l’homme qui se laisse entraîner sur des chemins de facilité et de profit immédiat, incapable de discerner ce qui le conduirait vers la paix et la joie. N’est-ce pas encore le cas aujourd’hui ? Notre environnement est bouleversé par les changements climatiques, mais aussi par cette recherche effrénée du « profiter de la vie » de toutes les manières imaginables ; notre monde vit la même crise, avec la multiplication des conflits et des guerres. Qu’avons-nous fait de la Loi suprême que nous a donnée le Christ : « Aimez vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »

Si Jésus passait aujourd’hui, comme ce fut le cas dans l’évangile de ce jour, aurions-nous conscience de notre aveuglement lié à nos égoïsmes, qui font de nous des consommateurs toujours insatisfaits de toutes les formes de jouissances ? Serions-nous capable d’appeler Jésus et, à la manière de cet aveugle, lui demander avec foi « Seigneur, que je retrouve la vue ». La réponse de Jésus prend alors tout son sens : « Retrouve le vue ! Ta foi t’a sauvé. »

Osons demander au Seigneur de nous éclairer, afin que notre regard se porte vers ceux qui  nous entourent, que notre cœur puisse s’ouvrir, enrichi par la Parole de Dieu, la prière et les sacrements, afin de devenir dans notre monde des porteurs d’espérance, de paix et de joie. Nous pourrons alors ensemble adresser une louange à Dieu, comme le fit le peuple au temps de Jésus.

Gérard Kintzig.


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