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Méditation du jour : lundi 6 avril

Evangile du jour : Marie oint le pieds de Jésus

Par trois fois Jésus a déjà annoncé sa mort. Par trois fois, il a montré qu’il est plus fort que la mort (la petite fille de Jaïre, le jeune homme d’une veuve et Lazare). Les apôtres ont encore du mal à comprendre et à croire.

Aujourd’hui à Béthanie, encore une fois, Jésus va parler de sa mort et de sa résurrection, en acceptant le geste prophétique de Marie qui verse sur ses pieds le précieux parfum. Les invités sont surpris, les apôtres sont interpellés, Juda est scandalisé. Quelle dépense : 300 pièces d’argent et lui a négocié la trahison pour 30 pièces, le prix moyen d’un esclave !

Jésus interprète le geste de Marie ; il est plein de reconnaissance, d’amour et de foi. Il est comme la bonne odeur qui remplit la maison, la vie. Quand Lazare était enseveli depuis quatre jours, ça sentait mauvais, aujourd’hui cella sent bon, signe d’une nouvelle vie, signe de la résurrection.

Avec Jésus nous reprenons la dernière étape de sa route vers Jérusalem. Isaïe nous rappelle la Parole de Dieu : « Voici mon Serviteur, que je soutiens ». En la personne de Jésus Dieu est celui qui sert. Jésus nous sauve en nous servant. Gratuitement. Sans compter. Il nous sert en nous aimant. Il donnera sa vie pour que nous soyons des vivants. « Nous lui sommes chers, et nous lui avons coûté cher » (pape François).

Que pouvons-nous faire devant Dieu qui nous a servis jusqu’à se donner dans le Pain et le Vin, jusqu’à éprouver la trahison, l’abandon et l’angoisse de la mort ?

Le Jour de la Résurrection nous comprendrons, enfin, que son amour est plus fort que la mort. La vie peut jaillir de la mort.

Que pouvons-nous faire devant Dieu qui nous a servis et qui nous sert par amour ? A la suite de Jésus nous sommes au monde pour l’aimer, lui et les autres. Le reste passe, cela demeure, nous dit le pape François.

Le drame de cette pandémie, où il y a tant de malades et de morts, où des femmes et des hommes risquent leur vie pour sauver des vies, nous oblige à prendre au sérieux ce qui est sérieux et délaisser des choses de peu de valeur. Nous comprendrons, peut-être, que la vie ne sert à rien si on n’aime pas et si on ne sert pas. La vie est un don qui se reçoit en se donnant.

Seigneur, donne-nous la grâce de comprendre que le sens de notre vie et la vraie joie est de servir et de dire oui à l’amour sans « si » et sans « mais ».

Bonne Semaine Sainte.

Père Joseph 

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