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Méditations de la Parole de Dieu

Mercredi 23 novembre

Commentaire de l’évangile : « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)

Au château d’Angers, l’Apocalypse de St Jean est représentée en une succession de tapisseries d’une longueur de 120 mètres sur 4 mètres de hauteur !

Au début du tableau, la Bête est assise sur un trône mi-bête, mi-homme, ses disciples prosternés à ses pieds… Puis se déroulent les scènes de la lutte entre la Bête et les Eglises. Dans un des derniers tableaux apparaît dans le ciel un cavalier sur cheval blanc (St Michel). Avec arc et flèches, il transperce la Bête qui s’effondre au pied de l’Agneau, debout sur la colline, tenant une longue et fine Croix, dans le soleil du matin.

De nos jours, la Bête continue son travail de destruction de l’Eglise… Mais le Seigneur est aussi à l’œuvre. Cette lutte durera jusqu’au temps fixé par Dieu. Depuis la venue de Jésus, la Bonne Nouvelle s’est répandue dans le monde grâce au travail des missionnaires… Et au sang versé par beaucoup… Nous sommes leurs héritiers. « Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom, mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu… » (Luc 21,18-19.)

Le texte de St Jean nous les présente « debout sur la mer de cristal, chantant les cantiques de Moïse et de l’Agneau vainqueur… » (cf. la première lecture du jour). Croyons-nous que le règne de l’Agneau est déjà là, au milieu de nous et en nous ? Sommes-nous prêts à témoigner de notre Foi pour faire éclore le Royaume de notre Seigneur ? Soyons inventifs et actifs et ayons confiance en l’aide de l’Esprit qui nous inspire ! L’immense foule des élus nous accompagne ! Un jour, nous les rejoindrons… En chemin vers l’Agneau vainqueur !

Michèle Dauendorffer


Mardi 22 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)

Les hasards du planning m’invitent  à méditer pour la seconde fois des versets que j’ai déjà commentés le 13 novembre. Occasion de creuser des pistes encore inexplorées… en commençant par  resituer le texte dans le contexte du moment : A l’époque où Luc écrit son évangile le Temple de Jérusalem avait été démoli (an 70) et bon nombre de chrétiens pensaient que c’était un signe annonciateur de la fin des temps. Dans un climat  de persécution des chrétiens  où les faux prophètes et faux messies étaient légions, les phrases de Jésus trouvent sens : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : C’est moi » ou encore : « Le moment est tout proche. Ne marchez pas derrière eux !… ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Ce qui attend les disciples, c’est très exactement ce que Jésus lui-même va vivre pendant les jours de sa Passion : trahison, jugement, condamnation, solitude extrême, et la mort. Par l’exemple de leur vie à la suite de Jésus, les disciples vont subir le même sort, et ainsi rendre témoignage à un Dieu d’amour et de miséricorde.        Suivre Jésus dans ma vie quotidienne, qu’est-ce que cela signifie pour moi ? A quels choix, prise de position, ou controverse cela m’expose-t-il ?

« Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. » Quel programme ! Les disciples seront persécutés… mais leur témoignage sera marqué par une sagesse que Jésus leur inspirera avec l’affirmation que leur vie sera protégée s’ils persévèrent. « Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. » Ce langage et cette sagesse sont donnés aux saints et aux martyrs de toutes époques. Ils sont donnés aux témoins aussi ! Je peux prier l’Esprit Saint de m’assister dans une situation relationnelle difficile dans ma famille, ma communauté, mon travail ou mon lieu de vie.

« Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Il est intéressant de lire les versets qui suivent le passage proposé à notre méditation du jour, notamment les versets 25-28 évoquant « les signes dans le ciel et sur la mer » qui créeront le contexte où l’on verra le Fils de l’Homme revenir avec grande gloire. Quand ces faits commenceront, les disciples pourront relever la tête car leur délivrance sera proche. Aux versets 29-33, la comparaison du bourgeonnement des arbres doit aider les disciples à discerner l’approche du Règne de Dieu pour « cette génération », les paroles de Jésus étant plus durables que le ciel et la terre.

En ce jour où les musiciens honorent Sainte Cécile faisons mémoire de ses mots : « Soldats du Christ, rejetez les œuvres des ténèbres et revêtez les armes de lumière ! » Préparons nous à entrer prochainement en Avent, en disposant notre cœur à participer au double mouvement auquel nous inviteront les lectures du livre d’Isaïe : celui de Dieu venant à nous et celui des humains allant vers Dieu.

Danielle SCHUCK


Lundi 21 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

L’évangéliste Luc est coutumier dans son livre d’exposer des choses matérielles et de parler de l’argent, il en parle beaucoup.

Ici, nous sommes aussi coutumiers de cette scène puisque nous en faisons l’expérience à chaque messe, lors de l’offrande. Le prêtre nous invite par cette parole :  “Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant.” et nous levant, nous y répondons par : “Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise.”

Nous sommes invités selon nos moyens pécuniaires à participer au bien commun et aussi au nôtre.

C’est particulièrement à ce dernier que fait allusion Jésus en vue de l’édification du Royaume de Dieu auquel nous sommes appelés.

Jésus nous donne en exemple cette pauvre veuve indigente qui met toute sa confiance dans la providence de Dieu puisqu’elle lui a tout donné et tout d’elle-même. Dans cette vraie décision, elle prend le risque de manquer mais en toute responsabilité, avec foi et ferveur car sa vie intérieure, spirituelle l’abreuve de la grâce du Seigneur.

Pour nous, la question sera-t-elle d’accumuler des biens extérieurs, des gratifications ou bien de quitter notre zone de confort avec audace car le Christ donne lui-même de quoi donner?

Seigneur Jésus que l’Esprit Saint me guide sur ton chemin et qu’il me rende audacieux pour faire ta volonté.

                                                                                                               Alain De Vos

 

 

 


Dimanche 20 novembre : Christ Roi

Commentaire de l’évangile du jour : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)

L’autorité est le pouvoir de commandement sur le peuple et la réponse d’obéissance de la part du peule. Jésus a l’autorité spirituelle et temporelle comme Roi de l’univers entier. Sa royauté consiste à prendre soin de chacun des humains et tout ce qui existe et restaurer ce qui est en train de se dégrader, de pourrir. Jésus Christ de Nazareth est venu prendre soin de nous, de nos infirmités, nos blessures, les plaies puantes de nos cœurs, les misères personnelles et sociétales. Venons lui confier ce qui nous habite. Parce que la mission d’un Roi comme de tous les responsables à divers niveau est de prendre soin du peuple. Dans l’évangile de ce jour, nous lisons : « Il en a sauvé d’autres, qu’Il se sauve lui-même ».

Une autre mission du Roi est de défendre son peuple de tout mal et lui assurer la prospérité. C’est ainsi que Jésus meurt sur la croix pour nous libérer du péché et de la peur de la mort, symbole de tout mal. La mort de Jésus sur la croix est le signe réel de la victoire de Dieu sur le mal sous toutes ses formes. C’est ainsi que celui qui vit ou se met sous l’autorité de Jésus a le pour de vaincre tout mal et est libéré du péché. Le Roi se livre pour nous préserver du mal, pour nous donner la paix de Dieu. Il n’est pas dans la logique de la fable de Jean de la Fontaine : « la raison du plus fort est toujours la meilleure » dans notre monde. Mais plutôt dans la logique de l’amour agapè où nous vivrons dans la paix, la justice, la joie entre nous. C’est la logique de Dieu révélée par le prophète Isaïe : « le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du cabri. Le veau et le jeune lion mangeront ensemble. Un petit garçon les conduira » (Is 11, 6). Ce vouloir de Dieu interpelle tous les responsables de ce monde quelle que soit leur autorité.

Jésus nourrit son peuple physiologiquement et spirituellement et continue de le faire. Il ne les oppose pas. Un exemple pour nous parce que l’homme est corps et esprit. Ne négligeons pas le côté spirituel. Le négliger revient à se priver de l’essence de la vie humaine qui n’est pas que l’existence.

L’autorité de Jésus est l’incarnation de la vraie liberté des enfants de Dieu dans nos réalités humaines. Saint Jean dans l’évangile nous dit : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ». Être sauvé, c’est trouver la paix et la santé corps et âme dans l’existence de nos vies. Jésus est là pour t’accueillir tel que tu es. N’hésite. Approche-toi de Lui.

Par sa résurrection, Jésus assure la prospérité de la vie de notre existence, surtout de la vie éternelle. Le plus de Jésus, Roi de l’univers est de nous accompagner jusque dans le Royaume de Dieu ; créateur de tout. « Il est digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance » (Apocalypse 4, 11). Louons le Seigneur chaque jour de nos vies.

Prière : Jésus, merci pour tout ce que tu fais pour notre santé corps et âme dans notre mode d’aujourd’hui. Que ta royauté advienne toujours. Nous te confions nos misères propres et celles du monde de ce temps. Jésus, parle, commande et règne sur le monde. Nous sommes à toi. Ramène nos cœurs à Dieu dans la vérité. Libère-nous du mal et accorde nous la paix de Dieu.  Amen.

P. Benoît Satchi


Samedi 19 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Lc 20, 27-40)

Empty tomb of Jesus at sunrise with crosses in background

Notre foi en la résurrection des morts repose sur celle de Jésus. En racontant l’improbable histoire de cette femme qui aura été l’épouse de sept frères qui ne lui auront donné aucun enfant, les Sadducéens s’appuient sur un précepte de la Torah, donné par Moïse ! Pour déjouer leur piège, Jésus se réfère aussi à la Torah, mais il cite non une parole de Moïse mais une parole de Dieu en personne : dans l’épisode du buisson ardent, Dieu se révèle à Moïse au présent, en disant : « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Ex 3,6). Or ces trois patriarches sont morts et enterrés à Hébron ! Pour Jésus, cela prouve bien que Dieu ne les a pas oubliés, qu’ils sont vivants et qu’il y a donc une relation entre ceux qui sont morts et le Dieu vivant qui n’oublie personne. L’affirmation fondamentale de notre foi est donnée à la fin du passage par Jésus lui-même : « Dieu n’est pas (le Dieu) des morts mais (le Dieu) des vivants ! Tous en effet vivent pour lui ! »

Notre chemin de foi passera inévitablement un jour par la porte étroite de la mort. Il nous faudra alors tout abandonner pour entrer avec Jésus dans sa vie. Car nous ne croyons pas dans l’idée de résurrection, mais dans le Ressuscité. Rien ne pourra alors nous séparer de lui et de son amour qui nous appelle à vivre éternellement. La foi en la résurrection des morts ? C’est croire en Celui qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11,25).

François-Dominique CHARLES, o.p.


Vendredi 18 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai » (Ap 10, 8-11)

Quel est donc ce petit livre que va dévorer St Jean de Patmos dans sa vision apocalyptique ?
Il semble bien que ce soit le livre des évangiles.
Jean reprend en fait une image que donnait déjà le prophète Ezéchiel :
Fils de l’homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. Il me dit : Fils de l’homme, va vers la maison d’Israël, et dis-leur mes paroles !". Ezéchiel 3,1-4:
Dans l’apocalypse d’Ezéchiel, il n’y avait que douceur. Dans l’Apocalypse de St Jean, la Parole de Dieu est douce à prononcer, mais elle devient amère (rude) à digérer. La loi d’amour de Jésus est douce à annoncer ; la conversion qu’elle implique est bien plus rude àvivre. Dans un monde hostile à la non-violence, hostile globalement aux annonces du Christ, les chrétiens ont fait l’expérience du mépris et des persécutions.
Belle mais rude profession que celle de prophète !

P. Francis De Backer


Jeudi 17 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! » (Lc 19, 41-44)

Cette parole de Jésus dans l’évangile de ce jour sonne pour nous, aujourd’hui encore, comme une invitation à nous mettre en attitude d’accueil. C’est aussi une invitation à sans cesse reconnaitre la trace et l’œuvre de Dieu à travers le temps et l’histoire des Hommes.

C’est surtout aussi, le cri d’un Dieu qui se fait rencontre et partage… qui nous visite et qui veut combler nos vies, nous apporter la Paix le Bonheur et la Joie !

Dieu a visité son peuple c’est certain…La bible toute entière est parsemée de ces visites…mais ce qui est tout aussi sur, c’est qu’Il lui rend visite encore aujourd’hui. Oui, aujourd’hui encore Dieu ne cesse de venir à nous, de nous rejoindre, de nous visiter, de se faire proche, car finalement là réside toute sa raison d’être.

Noel que nous célébrerons dans quelques jours, est sans doute la plus belle trace de sa venue parmi nous…le signe le plus éminent de son désir de « Visitation » ! Mais en parcourant d’autres scènes de l’Évangile, nous pourrons y voir ô combien Dieu est vraiment le Dieu de la Visitation !

Dieu nous visite. Mais sommes-nous vraiment toujours disposés à l’accueillir ? Sommes-nous toujours si enclins à le recevoir et ainsi le laisser m’instruire par son projet d’Amour et d’Alliance ?

Car pour reconnaitre sa venue, il nous faudra peut-être comme les bergers à la crèche ouvrir nos yeux et nous émerveiller…il nous faudra peut-être comme les Mages nous laisser transformer…il nous faudra peut-être comme les Apôtres nous laisser enseigner et conduire… il nous faudra peut-être comme les saints et les saintes de notre calendrier nous laisser irradier par sa lumière, mais c’est à ce prix qu’une vraie rencontre sera rendue possible, c’est à ce prix je crois, que nous pourrons véritablement vivre une « Visitation » !

A tant d’hommes et de femmes qui aujourd’hui cherchent Dieu un peu a tâtons, a tous ceux qui désespèrent de le trouver, à nous qui avons entrevu son visage et veulent marcher à sa suite, Jésus aujourd’hui encore nous rejoint et nous visite. Il se met en quête de nous pour nous proposer de marcher avec Lui sur une route d’Éternité.

Et si aujourd’hui Dieu venait vraiment me visiter ? Et s’il sonnait à la porte de notre cœur ?

Alors, chut, silence…Et demeurons attentifs ! Car c’est vrai Dieu n’est pas toujours là où nous l’attendons…  Raison de plus pour ouvrir nos yeux, nos oreilles et notre cœur… dès fois que sa venue se réalise dans le souffle d’une brise légère !

Père Jean-Marc ALTENDORFF+

 

 


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