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Méditations de la Parole de Dieu

Samedi 27 mai

Commentaire de l’évangile du jour : « suis-moi » (Jn 21, 20-25)

Chacun, chacune d’entre nous est appelé à suivre le Christ. Répondons à cet appel selon notre état de vie, et selon les circonstances, mais avec toute confiance ! Nous avons différents états de vie : prêtres, religieux, religieuses, mariés, célibataires. Tous sont appelés à suivre le Christ. Mais il nous appelle chacun, chacune de manière particulière et unique.

Pierre est curieux sur l’avenir de Jean. Jésus en utilise pour donner une leçon importante : « Toi, suis-moi ». Sans doute, Jésus voudrait mettre Pierre à l’abri des comparaisons, et de la jalousie. Il voudrait dire à Pierre que « sa vocation est unique » et la vocation de l’autre est aussi unique ; donc, ne fais pas de comparaison.

Car chaque vie est un mystère d’amour dans la Providence divine, chaque vie est une histoire d’amour avec le Seigneur, chaque vie a sa croix. Mais le Seigneur ressuscité et l’Esprit Saint qu’il nous a promis donnent suffisamment à chaque vie la paix et la joie pour suivre et accomplir notre mission, notre appel jusqu’au bout en comptant sur cette parole : « Ma grâce te suffit. »

Que nous puissions suivre le Christ toujours dans la joie et dans la confiance !

Paul Van Doan


Vendredi 26 mai

Méditation de l’évangile du jour : « Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

 

Trois fois Pierre avait nié connaître le Maître face aux sollicitations d’une servante. Le prince des apôtres avait fait très mauvaise impression, reniant ce qu’il avait solennellement promis quelques heures plus tôt.

Pour cette raison, probablement, les évangélistes nous présentent Pierre comme le dernier, parmi les apôtres, à se convertir à la joie. Jésus est ressuscité, bien sûr, et Pierre a aussi fait l’extraordinaire expérience d’une apparition privée qui n’a pas dû très bien se passer puisque personne n’en parle. Mais c’est comme si la résurrection était le privilège de quelques-uns, et pour pas pour lui.

Alors Jésus vient sauver la brebis perdue sur le lac de Tibériade à la fin d’une nouvelle nuit stérile. Il le prend donc à part et l’aide à se réconcilier avec lui-même. Pierre est pressé et admet qu’il aime le Seigneur. Mais il n’est plus disposé à faire de grandes revendications et de grandes promesses. Trop de douleur pour oser encore !  Jésus sourit : maintenant Pierre est prêt. Puisqu’il a connu ses propres limites, il est désormais capable d’accepter celles des autres, sans jugement ni arrogance, mais avec la miséricorde qui forge les saints. Comme ce qui est arrivé à Pierre.

Emmanuel A.


Jeudi 25 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)

Nous poursuivons la méditation de ce chapitre extraordinaire écrit par saint Jean. L’évangéliste retranscrit une prière de Jésus adressée à son Père, prière de louange, de remerciements, d’abandon. Et aussi de demandes. Des demandes non pas tant pour Lui (nous sommes le Jeudi saint, veille de son agonie), ou pour ses disciples bien aimés. Non, des demandes adressées à son Père pour nous tous, en vue de notre sanctification et de notre gloire éternelle. Derrière le style d’écriture un peu redondant ou compliqué de saint Jean, on peut y lire une magnifique prière d’amour de Jésus pour nous les croyants ! O combien nous lui sommes chers !

Dans le passage d’aujourd’hui, Jésus insiste sur l’unité, « pour qu’ils soient un comme nous sommes UN ». Le mot « un » revient  5 fois dans ce passage, dont l’un est écrit en capitale, c’est dire l’insistance de Jésus en faveur de la paix et de l’unité.  Et une unité à l’image de celle parfaite qui unit le Père et le Fils. Cette unité sera alors un témoignage puissant de l’amour de Dieu pour l’humanité. Jésus prie aussi pour que nous ayons la vie éternelle : « je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire. » Quelle consolation dans nos épreuves, dans nos manquements, dans nos doutes !

A quelques jours de la Pentecôte, accueillons l’Esprit Saint qui vient nous rejoindre et nous relever, là où nous en sommes, quelles que soient nos forces et nos faiblesses. Que nous soyons des artisans de paix.

Annonciade de Vigneral

 


Mercredi 24 mai

Commentaire de l’évangile du jour : « Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)

Cette prière d’abandon de Jésus au soir de sa crucifixion, au soir de son départ, résonne d’une manière particulière avec ce deuxième départ marqué par son Ascension, et dans la perspective de la Pentecôte.

Jésus prie. Il prie pour ses disciples, il prie pour nous. Jésus nous englobe tout entier dans sa prière. On sent bien à travers ses mots son désir que cette union parfaite et particulière qu’il a avec son Père s’étende jusqu’à nous et que nous en soyons partie prenante : “garde mes fils uni dans ton nom”, “qu’ils soient un comme nous-mêmes”, “et pour eux je me sanctifie moi-même (je m’offre moi-même entièrement à toi), afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés (entièrement à toi) dans la vérité”. Jésus n’attend pas la Pentecôte pour nous unir à son Père. Au soir de sa passion, il fait de sa prière, une prière de demande, “pour que tous soient un !”.

Ce passage nous dévoile le dessein de Dieu pour les hommes : que nous devenions fils dans le Fils. Le Christ ne revient pas à son Père seul. C’est cette union, cette identification qui inspirera les Pères de l’Église : “Notre Dieu s’est fait homme, pour que l’homme soit Dieu”. Dieu nous désire unis à Lui, tout entier. Pour que nous ayons tout en commun avec Lui. Et ce désir d’union au Père ne prend racine que dans l’union en la personne de Jésus Christ qui nous le fait connaître. Cette conformation ne peut se faire qu’en refusant ce qui conduit au mal, au “Mauvais”, ce qui rompt les liens avec nous-mêmes, les autres et Dieu.

Le Christ nous pousse hors de nos sentiers préétablis, vers les périphéries. Plutôt que quelques bonnes actions charitables, Il façonne notre être intérieur. Ce désir d’union de Dieu en nous ne trouve alors qu’une résistance : celle de notre liberté. Dieu n’est pas celui qui capte pour lui même, qui accapare, qui éloigne. Son projet d’amour en Jésus est de nous reconnaître chacun, comme sujet singulier et de nous aimer. Face à un Dieu absent, voir hermétique aux événements angoissants et malheureux autour de nous, cet évangile nous parle. Il vient nous redire que Dieu n’attend qu’une chose : que nous choisissions le chemin qui est celui de la conformation au Christ.

Que chaque jour, avec l’aide de l’Esprit, nous nous redisions en nous-même, “c’est en toi que je mets ma confiance”. Comme un souffle de vie, cet acte de foi nous pousse vers les autres, nous pousse à choisir le bien, le partage, la communion, l’amitié. Il nous aide à mettre de côté l’injustice, l’égoïsme, la cupidité qui toque souvent à la porte de notre cœur. L’Esprit de Pentecôte travaille toujours comme le travailleur de l’ombre, sans même que nous nous en apercevions. Il nous façonne, jour après jour.

Quand je faisais mes études, l’un de mes profs terminait toujours ses mails par cette signature : “dans cette attente”. Dans l’attente d’une lecture, dans l’attente d’une réponse du destinataire. Ramener à notre recherche de Dieu, ces mots pourraient introduire/conclure nos prières. Dans cette attente d’une réponse, dans cette attente de m’unir à Toi, ou de découvrir combien plus Toi Seigneur tu désires t’unir à nous.

Dans cette attente…

Antoine Morel


Mardi 23 mai

Commentaire de l’évangile du jour : « Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

Quelle magnifique prière formulée par Jésus à l’adresse du Père, lui confiant, au moment de quitter ce monde, tous ceux qui croient en Lui !

Dans le prologue de St Jean, le verbe s’est fait chair. Il est devenu Homme en Jésus. Celui-ci est venu demeurer dans le Monde tiraillé entre lumière et ténèbres, entre bien et mal. Tel le bon berger, Il continue à inviter l’Humanité tout entière à se tourner vers la Lumière, celle de Dieu. Quand Jésus retourne vers son Père, il emporte avec Lui tous ses amis, frères et sœurs ! Par sa mort et sa résurrection, Jésus conduit vers le Père toute l’Humanité !

Jésus en contemplant la Gloire du Père, prie pour que nous ayons chacun et chacune part à cette Gloire, manifestation de l’Amour infini de Dieu pour chaque homme et chaque femme.

Comme Marthe, écoutons Jésus nous dire « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ! »

Mais de quelle gloire s’agit-il ? Non pas les vaines gloires de ce monde dont nous connaissons certains effets pervers : gloire du pouvoir, du paraître, de l’avoir… non. Seigneur, tu nous appelles à Ta gloire et non à celle du monde. Une gloire moins brillante, moins spectaculaire, dans la banalité de notre quotidien… qui nous tourne vers plus de Vie !

En ces jours qui nous conduisent vers la Pentecôte, avec l’aide de l’Esprit aide chacun de nous à vivre notre vocation de baptisé, aimé de Dieu, dans tous les interstices de la vie quotidienne, dans les moments joyeux et légers comme dans les moments plus lourds et difficiles

« Dieu de puissance et de miséricorde nous te supplions d’envoyer ton Esprit : qu’il habite nos cœurs et fasse de nous le temple de sa gloire » (oraison du jour).

Danielle Schuck


Lundi 22 mai

Commentaire de l’évangile du jour : « Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 29-33)

L’évangile de ce jour résonne avec le temps des fêtes chrétiennes que nous vivons en ce moment dans nos paroisses et dans nos familles : temps des premières communions, comme autant d’expressions de notre attachement au Christ ; temps des confirmations et de l’affirmation d’une vie enracinée dans le Christ avec l’aide de l’Esprit Saint ; temps des professions de foi et du renouvellement des promesses de notre baptême. Notre vie complète, si nous le voulons bien, est ponctuée de ces sacrements et autres moments où l’église nous propose de proclamer, publiquement, notre attachement à Jésus. Elle ne nous propose pas simplement de le proclamer mais nous permet de recevoir la force qui nous permettra de lui rester fidèle.

Et nous voyons, à la lecture de l’évangile de Jean, que l’Église ne fait rien d’autre que de prolonger, de renouveler ce que le Christ accomplit lui-même avec ses disciples. Dans ce texte, nous voyons les disciples affirmer avec conviction leur foi en Jésus : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » Et voilà que Jésus anticipe déjà sur les événements à venir, la trahison, le reniement, la peur des disciples… « Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ».

Mais pour autant, si Jésus est lucide sur les péchés et les faiblesses de ses disciplines, il ne les condamne pas mais les encourage à tenir bon. Quelle délicatesse de sa part et quelle preuve d’amour ! Car Jésus n’est pas venu pour condamner l’homme pécheur, mais pour le sauver, nous sauver tous, malgré nos reniements, petits ou grands, nos compromissions, nos petites tolérances du mal, que nous laissons parfois agir sans avoir la force de le combattre, ou sans demander cette force à Jésus. Car il suffit de la demander ! « Courage », nous dit Jésus, oui, dans le monde, nous aurons à souffrir, car le péché est là, il est autour de nous, il est en nous, mais en Jésus, vainqueur du mal, nous avons la paix.

Aujourd’hui, le Christ est rendu présent dans nos communautés, à travers le monde ; il l’est dans le pain consacré et dans la communauté rassemblée. Nous sommes, chacun et chacune, appelé à être une pierre vivante de son Église, solidement attachées aux autres, unies par une même foi, celle-là même que nous proclamons le dimanche, quel que soit notre milieu, notre histoire personnelle, nos fautes. Réjouissons-nous de ne pas être seul dans notre foi, et demandons à l’Esprit Saint de nous donner force et courage pour faire corps,  faire communauté et témoigner ensemble de notre foi en Jésus.

Héloïse Parent


Dimanche 21 mai

Commentaire de l’évangile du jour: « Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1b-11a)

« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. »

Cette phrase des actes des Apôtres révèle certains traits caractéristiques de la communauté chrétienne naissante : se retrouver ensemble pour prier. Quand les disciples de Jésus ressuscité se retrouvent, ils font l’Église, une Église qui prie. Ce passage nous montre la nécessité pour les chrétiens de se retrouver pour prier ensemble les dimanches et autres jours de la semaine selon l’organisation des paroisses, des Églises diocésaines et de l’Église universelle. Ce passage montre aussi que le chrétien ne peut pas s’isoler de la communauté des disciples. Il est appelé dès le commencement de la foi à s’intégrer aux groupes des disciples de Jésus. Ceci, toute sa vie. Même en situation d’incapacité de se déplacer pour se retrouver avec les autres, l’Église nous offre des moyens pour vivre autrement cette vie communautaire par la visite à domicile des frères et sœurs, en apportant à ces personnes en situation la communion chez eux à domicile, en écoutant ou en lisant la Parole de Dieu ou en suivant la messe en direct sur les mass médias. Ensemble, les disciples vivent et expriment mieux leur foi et ainsi la communauté nourrit la foi de chacun et chacun contribue à la construction de la communauté. Les bienfaits du vécu de la foi en communauté manqueront à un disciple de Jésus qui s’isole. D’où la nécessité d’être un membre vivant d’une communauté chrétienne en tant que disciple de Jésus et surtout que nos rassemblements soient priants. C’est ce qui s’avère nécessaire en ce temps de prière en vue de la Pentecôte pour faire l’expérience de la présence de l’Esprit Saint dans notre vie chrétienne, dans nos communautés.  La prière ensemble avec les autres n’exclut pas la prière personnelle, individuelle.

Père Benoît


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