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Méditations de la Parole de Dieu

Lundi 6 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14)

Ce n’est sans doute pas un hasard si l’Évangile de ce jour, consacré à la façon d’inviter à déjeuner ou à dîner, s’inscrit entre le récit du choix des places à table et la parabole du grand repas, où tous sont invités. En effet, Jésus accorde une place importante aux réceptions qui précèdent et annoncent le festin du Royaume de Dieu.

L’Evangile d’aujourd’hui souligne que cette agape est un don gratuit : Quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour. Une fois encore, Jésus nous demande d’agir envers les autres comme il agit envers nous tous, avec un cœur débordant d’amour. La charité veille à rechercher le bien de son prochain sans pour autant se préoccuper de récompense en échange. Aimer et se donner sans contrepartie. Lorsque je donne, est-ce que j’attends quelque chose en retour ? Un merci, une reconnaissance, un échange de bons procédés ? Jésus m’invite à ne rien attendre.

Comment est-ce possible ? La première lecture du jour nous éclaire lorsque Paul précise que « tout est de lui, et par lui, et pour lui ». Si tout nous est donné par le Christ, nous sommes conviés aussi à tout donner à notre tour. Si nous avons la conscience éveillée d’avoir reçu gratuitement par le Seigneur, alors notre générosité sera un témoignage de reconnaissance envers ce que nous avons déjà reçu. Donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement. C’est ainsi que Jésus a vécu sur la terre, en se donnant totalement en témoignage de la générosité du Père. Dieu nous a choisis pour ses enfants et nous souhaite à la ressemblance parfaite de son Fils bien-aimé. N’attendons donc rien en retour de nos frères, mais attendons tout de Dieu, car cela [nous] sera rendu à la résurrection des justes.

Hugues Duwig


Dimanche 5 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute » (Ml 1, 14b – 2, 2b.8-10)

Pour ce dimanche où les lectures invitent les pasteurs à l’humilité et au service, nous pouvons prier et méditer la litanie de l’humilité du cardinal Merry del Val (1865-1930), secrétaire d’Etat du pape Pie X :

O Jésus, doux et humble de cœur, exauce-moi.
Du désir d’être estimé, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être aimé, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être vanté, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être loué, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être préféré, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être consulté, délivre-moi, Jésus.
Du désir d’être approuvé, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être humilié, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être méprisé, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être rejeté, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être calomnié, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être oublié, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être tourné en ridicule ou raillé, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être injurié, délivre-moi, Jésus.
De la crainte d’être soupçonné, délivre-moi, Jésus.
Que d’autres soient plus aimés que moi, accorde-moi , Jésus, de le désirer.
Que d’autres soient plus estimés que moi, accorde-moi , Jésus, de le désirer.
Que d’autres grandissent dans l’opinion du monde et que je diminue,
accorde-moi , Jésus, de le désirer.
Que d’autres puissent être choisis et moi mis de côté, accorde-moi, Jésus, de le désirer.
Que d’ autres puissent être loués et moi dédaigné, accorde-moi, Jésus, de le désirer.
Que d’autres puissent m’être préférés en tout, accorde-moi, Jésus, de le désirer.

 

Abbé Pierre Guerigen

Samedi 4 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14, 1.7-11)

Comme il est difficile de trouver sa place ! « Être à la bonne place », « ne pas se sentir à sa place », « céder sa place », « perdre sa place » renvoient à de multiples situations de la vie courante, professionnelle ou sociale, que nous rencontrons régulièrement. Et pour ceux qui n’ont pas hérité de place dans la société, les invisibles qui n’ont pas de rang ou les nouveaux arrivés qui n’ont pas d’origine commune avec nous,  – les « déplacés » -, c’est encore plus difficile. C’est notre quête à tous d’être intégrés.

Dans l’évangile de ce jour, il est question d’invités qui, sans vergogne et calculateurs, s’accaparent les meilleures places lors d’un repas de noce, tant ils sont sûrs de leur propre valeur aux yeux de leur hôte ou tant il est stratégique pour eux d’être vus. Deux mille ans plus tard, ces comportements sont toujours d’actualité, nous les percevons instinctivement chez les autres, et nous nous en rendons aussi coupables certainement. A la suite des pharisiens, nous pouvons nous poser les questions suivantes : quand nous arrive-t-il de rechercher « la meilleure place » ? Pourquoi le faisons-nous ? Que signifie « avoir la meilleure place » pour moi aujourd’hui ? Besoin de briller aux yeux des autres ? De son patron ou de ses collègues ? D’être admiré à travers sa voiture, ses beaux vêtements, la réussite de son conjoint ou de ses enfants, pouvoir étaler sa propre culture brillante ou les responsabilités que l’on nous confie? Se mettre en pleine lumière pour masquer nos faiblesses ou insuffisances ?

J’aime bien ce détail au début de l’évangile : Jésus est invité un jour de sabbat, jour traditionnellement consacré à Dieu dans la culture juive, et c’est ce jour de sabbat qu’il choisit pour faire cette catéchèse aux chefs des pharisiens en les « remettant à leur place ». Seulement, il ne le fait pas avec le ton sentencieux de celui qui sait tout, mais avec la douceur et l‘humilité de celui qui ne veut que le bien et la croissance spirituelle de ses interlocuteurs : c’est pour éviter la honte de se voir relégués qu’il leur conseille de s’asseoir spontanément loin des officiels pour avoir l’honneur d’être élevés par le maître. Prendre la place du serviteur pour être élevé à la dignité de l’ami.

Alors que la logique du monde, en particulier professionnel, nous invite à nous élever, à acquérir de nouvelles compétences, et à développer nos talents, la logique du Royaume nous propose de rejoindre le Christ à la place du serviteur, en mettant nos compétences, notre temps ou notre énergie au service des autres. Il me semble que c’est dans cet équilibre que nous trouverons notre place.

                                                                                                                      Elisabeth Seyve


Vendredi 3 novembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Lequel d’entre vous, si un fils ou un bœuf tombe dans un puits, ne le retirera pas immédiatement le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)

Une fois de plus, l’Évangile nous parle d’un miracle qui remet en question l’interprétation sévère et zélée des ultras de la foi : la guérison d’une hydropique le jour du sabbat.

En effet, Jésus oppose l’interprétation rigide du repos sabbatique au regard aimant de la guérison des hydropiques. La loi, comme le comprendra à ses dépens le très zélé saint Paul, risque de devenir inhumaine si elle n’est pas au service de l’homme, comme Dieu l’a voulu.

Jésus va donc au-delà de la loi, non pas pour être anarchiste, mais pour la ramener à son origine : la loi est donnée à l’homme pour qu’il retrouve la dignité et la vie. Les Pharisiens, paradoxalement, pensent que l’observance plaît à Dieu et « mérite » le salut qui, au contraire, est donné gratuitement !

Emmanuel A.


Mardi 2 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Venez, les bénis de mon Père » (Mt 25, 31-46)

Hier, 1er novembre, nous avons fêté tous les Saints ; mais ne sommes-nous pas tous appelés à le devenir malgré nos vacillements, épreuves ou blessures ?

Aujourd’hui, 2 novembre, nous commémorons les fidèles défunts. Nous mourrons tous et le corps mort a droit au même respect que le corps vivant, la frontière entre la mort et la vie n’est pas étanche. Le corps mort est bien mort mais il a été un corps vivant, il est appelé à la résurrection et nous précède vers une autre vie. Nous rappelons le souvenir de tous ceux qui nous précèdent auprès du Seigneur. Nos défunts ne sont plus, mais en Dieu, ils vivent.

Les fleurs fragiles et éphémères mais vivantes que nous déposons sur les tombes sont offertes à des vivants.

Jean, dans cet évangile, nous rappelle ne pas craindre la mort : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Thomas, plein de bon sens dit à Jésus : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Mais nous le savons, vers sa mort sur la croix et sa résurrection au 3° jour, vers une « Vie » plus puissante encore qui n’appartient qu’à Dieu (Nicolas Tarralle, prêtre assomptionniste).

Quand la mort frappe, les êtres qu’elle abat continuent à vivre dans le souvenir de ceux et celles qui demeurent. Ils vivent encore,

La mort est un sujet délicat, tabou chez certaines personnes. Le sujet de la fin de vie, fait actuellement en France, l’objet de polémiques, un certain nombre souhaitant le suicide assisté, voire l’euthanasie, acte volontaire, technique, réfléchi, prémédité. La loi Leonetti-Claeys de 2016 pourrait, peut-être, être complétée mais a le mérite d’exister et de mettre en exergue les directives anticipées.

Dans la lumière de la Toussaint, la journée du 2 novembre est pour les chrétiens l’occasion d’affirmer et de vivre l’espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ.

N’ayons pas peur de la mort et vivons l’espérance !

François Plantet


Mercredi 1 novembre

Commentaire de l’Évangile du jour: « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)

En ce jour de Toussaint, fêtons tous les saints et saintes, ceux et celles  que nous connaissons et ceux et celles que nous ne connaissons pas, sans oublier ceux et celles en devenir….dont nous sommes sans doute si nous nous référons aux écrits du  pape François. Dans son encyclique « Gaudete et exultate », il nous éclaire sur la sainteté ordinaire en nous indiquant qu’il ne nous est pas demandé de faire des choses extraordinaires pour devenir saints. Avec l’aide de Dieu nous pouvons tous devenirs saints… simplement en disposant notre cœur, en ajustant notre manière de faire les choses les plus ordinaires  en les orientant vers Dieu. Alors en ces temps perturbés, restons convaincus plus que jamais que  notre bouclier est la prière, que notre glaive est la Parole de Dieu qui invite inlassablement à l’amour et à la paix.

En écho avec les textes du jour, « avec la foule immense de ceux qui t’ont cherché » (Apoc.7, 9), nous Te prions Seigneur, notre Père, pour tous ceux que tu appelles au bonheur et qui sont en chemin. Unissons-nous à la foule de toutes nations  et  prions pour l’Eglise : qu’elle témoigne vivement de ta miséricorde, ô notre Dieu ! Que ta grâce aide chaque baptisé à devenir jour après jour « un havre d’amour » là où, toi Dieu, tu l’envoies !

Avec « Le peuple de ceux qui cherchent Dieu » [Ps 23(24), 6] nous Te confions Seigneur, Dieu de tendresse, les très nombreuses personnes de bonne volonté sur notre planète, quelque soit leur confession, leur nationalité ! Que la quête de Vérité, de Justice et de Paix continue à embraser leur cœur malgré les obstacles !

Nous Te confions  également  tous les nouveau-nés et les enfants de notre planète : qu’ils puissent devenir « enfants de Dieu» (1Jn3, 1) vivant en paix dans les bras de leurs parents, malgré les menaces de guerre et les perturbations dans la société mondiale actuelle ! Seigneur Dieu, Père très aimant, nourris sans relâche l’Espérance de  chaque croyant !

Qu’en ce jour de fête nous nous réjouissions, que nous restions  dans l’allégresse avec l’assurance que malgré l’adversité  notre récompense est grande dans les cieux!(Matthieu 5 ;12)

Belle fête  à tous les déjà  saints et à tous les appelés à la sainteté !

Danielle


Mardi 31 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)

Le royaume de Dieu est comparable à un grain jeté en terre qui grandit jusqu’à devenir un arbre immense!
Forêt, rassemblement de tous nos arbres que nous soignons,que nous faisons grandir grâce à la foi,la prière,les sacrements…
Planté au centre de cette forêt,se dresse l’arbre de Vie, la Croix de notre Seigneur, source de vie, d’énergie pour tous les arbres.
« Un arbre qu’on abat fait du bruit,tandis que la forêt grandit dans le silence »(dicton pygmée).
Ainsi en est-il du royaume de notre Dieu!
Cette année, la nature, les hommes, les animaux ont subi de grandes blessures: incendies géants, inondations, tremblements de terre, guerres destructrices.
Et pourtant, le divin  Semeur sort chaque matin pour jeter les grains sur les terres fertiles mais aussi sur les terres brûlées,inondées, saccagées,minées…
Oui, le royaume de Dieu grandit au milieu du bruit du monde! Mais aussi dans le silence.
Notre Dieu est le Maître du monde et de l’histoire »Son Amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent… »(Magnificat).
Chers lecteurs, à notre humble place, soyons des acteurs discrets mais efficaces, travaillant à l’avènement de son règne, là où Il nous a planté.
Belle fête des Saints !

Michèle Dauendorffer


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