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Mercredi 26 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Chacun, qu’il soit esclave ou libre, sera rétribué par le Seigneur selon le bien qu’il aura fait » (Ep 6, 1-9)

Les rapports entre les hommes sont, trop souvent, principalement bâtis sur des rapports d’autorité : la domination, la soumission, le pouvoir, la peur, l’obéissance aveugle. Cela parce qu’on s’arrête aux fonctions humaines. On peut le retrouver dans tout type de relation : celle de maitre, celle de chef, de parent, de professeur, de docteur…Tous ces rapports qui parfois sont biaisés parce que « le rôle » qu’on leur donne prime sur le rapport d’humain à humain, de frère ou sœur à frère ou sœur. L’idéal dans nos relations serait de dépasser la fonction, que la relation prime. Et pourtant, c’est parfois bien difficile.

De la même façon, Dieu ne nous regarde pas comme ses sujets. Il nous regarde en tant que « Personne », tels que nous sommes et il nous demande d’avoir avec lui un rapport de cœur à cœur.

Saint Paul nous rappelle que les relations d’autorité, en société ou en famille, ne doivent pas empêcher le respect mutuel que chacun doit à l’autre : le maitre vis-à-vis de son élève, le patron vis-à-vis de son salarié et inversement.

On aurait grandement à gagner dans nos relations humaines à les vivre en authenticité, à oser dépasser la fonction que l’on nous assigne ou que la société nous pousse à prendre, celle du chef ou de l’esclave. On aurait grandement à gagner en laissant le Seigneur nous parler dans la confiance et dans la simplicité du cœur, ainsi font ceux « qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur ».

Gilles et Sophie Ossona de Mendez


Mardi 25 octobre

Commentaire de l’évangile du jour : « La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)

Quel pédagogue notre ami, notre frère Jésus ! Avec 2 courtes paraboles, il nous dit l’efficacité invisible du Règne de Dieu dans les choses les plus ordinaires ! En utilisant 2 images des plus simples, il nous rejoint dans le concret de nos vies !

En effet, qui n’a jamais contemplé la croissance d’un végétal dans son environnement familier et/ou constaté l’action du levain en réalisant du pain ou une pâtisserie ? ou mieux encore constaté l’effet désastreux de l’oubli d’ajout de levure dans certaines préparations…

Il est intéressant de noter que Luc, au contraire de Marc et Mathieu, ne pointe pas la petitesse de la graine de moutarde… soulignant sans doute ainsi davantage son efficacité invisible pour transformer le Monde, que sa participation à l’humble commencement du Royaume.

Une question surgit en méditant ce texte : « À quoi pourrais-je comparer le règne de Dieu ? » « Il est comparable à du levain qui fait gonfler la pâte » nous dit Jésus. Le pain est un exemple de la façon dont Dieu travaille, de manière humble et discrète en chacune et chacun. « Une femme a pris et enfoui du levain dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. ». Il faut du temps pour que la pâte lève. Petit à petit, la pâte gonfle. Un peu de levain peut suffire. Certains paramètres peuvent entraver la levée de la pâte… Je peux réfléchir à cette image en me demandant de quelle façon Dieu travaille dans le monde, dans ceux qui m’entourent et dans ma vie.

A quelques jours de la Toussaint, ces 3 courts versets de l’évangile de Luc entrent en résonnance avec des mots du Pape François dans son appel à la sainteté dans le monde actuel (Exhortation apostolique Gaudete et Exultate). « Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes là où chacun(e) se trouve. » « J’aime voir la sainteté, dit le pape, dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire… Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Eglise militante. C’est cela, souvent, la sainteté “de la porte d’à côté”, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, “la classe moyenne de la sainteté” ».

Alors, si vu sous cet angle, la sainteté c’était pour aujourd’hui, si la sainteté c’était un peu pour toi, un peu pour moi aussi… simplement en laissant la grâce du baptême porter du fruit, en remettant tout à Dieu et en le choisissant sans relâche, sans découragement, avec la force de l’Esprit Saint pour ouvrir les possibles, sans oublier bien sûr de Lui demander la grâce de savoir reconnaître comment Il nous rejoint au cœur de nos quotidiens.

Souhaitons-nous Bon chemin vers la TOUS SAINTS !

Danielle


Lundi 24 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Cette fille d’Abraham, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » (Lc 13, 10-17)

Ah ! Si j’avais vécu au 1er siècle, si j’étais née dans une famille juive, si j’étais allée au temple et y avais rencontré Jésus … Rendez-vous compte des prodiges qu’il a accomplis : là il guérit un lépreux, là un paralytique, là encore un épileptique. Il exorcise et rend la parole à un muet, ressuscite la fille de Jaïrius, ressuscite encore un jeune homme à Naïn. L’on pourrait dresser la liste de tous ces miracles du corps accomplis par Jésus, auxquels il faudrait aussi ajouter tous les autres signes de sa puissance manifestée lors de la pêche miraculeuse, à l’occasion des noces de Cana, lorsqu’il apaise la tempête, et tant d’autres. Il faudrait que je prenne le temps de relire tous les évangiles pour m’émerveiller de chaque prodige. Si je pense à ceux qui reviennent à ma mémoire, et qui reviennent à nos oreilles à la mesure des dimanches qui s’égrènent, une chose me frappe qui fait du Christ un sauveur bien à contre-courant de toutes les idoles que la société nous présente. Si Jésus accomplit des « actions éclatantes », il le fait sans tapage et sans faste, il le fait d’ailleurs à contre-courant de ce que les hommes attendent alors de lui, et suscite très souvent leur incompréhension, quand ce n’est pas leur colère.

Mais arrêtons-nous un instant non pas sur l’indignation que cela suscite, mais sur la relation ainsi établie entre Jésus et le malade. Car si le miracle a de quoi désarçonner ceux qui en sont témoins, si le miracle est un signe de la nature divine du Christ, avant de permettre cela, le geste ou la parole de Jésus initie une relation, avec une femme ici, un jeune homme là, un vieux, un enfant… Jésus rejoint l’homme dans son humanité la plus profonde, la plus terrestre. Il le rejoint dans ce que l’homme a d’abîmé, de bancale, de malade, dans sa condition proprement mortelle. Et le geste même du Christ manifeste cette volonté d’être avec nous : il impose ses mains, touche de ses doigts le corps du malade, de l’infirme, du possédé. Et voilà que la femme, possédée par un esprit depuis dix-huit ans qui la rendait infirme, de courbée qu’elle était, redevient droite et rend gloire à Dieu.

Je ne suis pas née à Jérusalem dans une famille juive au 1er siècle. Je suis une femme du 21ème siècle qui n’est ni infirme, ni malade. Et pourtant, en lisant cette parole de l’évangile ce matin, j’entends cette invitation du Christ à venir me laisser rejoindre dans mon humanité blessée par le péché. L’esprit mauvais, s’il ne m’a pas rendue infirme, me rend parfois aveugle à l’Esprit de la vérité, ou sourde à l’Esprit du Bien. Est-ce que seulement je laisse assez de place à Jésus pour qu’il puisse me toucher et me guérir ? Dans le texte d’évangile du jour, la femme dont il est question se trouve sans doute dans la synagogue ou à proximité,  et si nous n’avons pas plus de détails sur les circonstances de sa présence, on comprend néanmoins que d’une certaine façon elle s’est mise en route. Dieu ne force pas les consciences et la rencontre n’est possible que si j’accepte un tant soit peu de me mettre en route, de rejoindre le Christ dans la prière, de lui ouvrir mon cœur, de lui faire part de mes infirmités et de lui demander la guérison. La méditation de l’évangile de ce jour ne peut-elle pas être l’occasion de méditer sur les grâces du sacrement du pardon et de réconciliation et sur l’opportunité de le vivre ?

Héloïse Parent


Dimanche 23 octobre 2022 – 30ème dimanche du Temps Ordinaire

Commentaire de l’évangile : « Le publicain redescendit dans sa maison ; c’est lui qui était devenu juste, plutôt que le pharisien » (Lc 18, 9-14)

La finale de l’évangile, telle que Jésus la donne, a du susciter l’interrogation de ses interlocuteurs. En effet, Jésus termine en disant « quand ce dernier (le publicain) redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre (le pharisien) ». Or la situation de départ est clairement posée : « à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes ».

Reprenons : certains considèrent qu’ils sont justes. Mais Jésus nous montre, par sa parabole, que celui qui se reconnaît pêcheur, par le fait même de cette prise de conscience, « devient » juste (pour reprendre le verbe utilisé par l’évangile). Très bien, mais ça n’a rien enlevé à la justice de l’autre, du premier, enfin au moins dans sa conception à lui. En fait, la question est de savoir si celui qui se croit au dessus de la mêlée est capable de comprendre qu’il ne l’est pas… Et soyons honnêtes, en regardant tant notre Eglise que la société civile, c’est loin d’être gagné…

En fait, je suis persuadé que Jésus donne ici un conseil à ceux qui se croient inférieurs à ces sommités auto-proclamées… Ce qui fait votre valeur, notre valeur, celle de tout homme, c’est la vérité dans laquelle il se trouve, et non les connaissances ou le statut social ou religieux acquis. Ce qui est essentiel, c’est d’être en vérité devant Dieu. De reconnaître que c’est lui qui nous sauve. Ce qui différentie en fait les deux hommes de la parabole, c’est d’abord leur positionnement devant Dieu : L’un se reconnait débiteur face à Dieu, tandis que l’autre se met en scène, prenant la première place et oubliant Dieu, se concentrant sur lui-même et ses efforts, ses capacités, sa vie…

D’où l’adresse finale de Jésus, qui ne peut décemment pas condamner un homme qui cherche à faire le bien. Souvenez-vous du jeune homme riche qui demande à Jésus comment faire pour bien vivre. Devant la réponse de Jésus, il assure vivre en aimant Dieu et les autres. C’est quand Jésus lui demande de donner tout ce qu’il a et de le suivre qu’il y a un problème. Pourtant il a vécu en observant la loi et les prophètes, et Jésus ne le condamne pas. Car il l’a fait sincèrement, sans se comparer, sans vouloir se mettre seul à la première place, sans les autres, ou pire, au-dessus des autres, comme le pharisien du passage de ce jour.

Et Jésus du coup ajoute une couche, pour ceux qui pensent être au-dessus de la mêlée : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé ». C’est en acceptant l’aide de Dieu et des autres que nous pourrons être élevés… et non pas par la force de nos efforts… Accepter de recevoir, voilà finalement le sens de toute notre vie ! Une expérience à tenter, et qui finalement, même si elle n’est pas facile, est pleine de joie, et ouvre un avenir tellement beau.

Stéphane Jourdain


samedi 22 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)

Face à une situation de malheur, nous avons tendance à en chercher la cause : pourquoi cela nous est-il arrivé ? ou bien pourquoi un tel malheur arrive à (une) telle personne ? A l’époque de Jésus, ses contemporains cherchaient aussi à expliquer les tragédies. Les interprétations étaient diverses : à cause de leurs fautes, de leurs péchés ; ou à cause des fautes, des péchés de leurs parents, leurs grands-parents… Jésus, dans l’évangile d’aujourd’hui, dénonce cette manière d’interpréter. Non, il ne faut pas établir un lien direct et unilatéral d’effet à cause, entre ce que nous avons à souffrir et nos propres actes (ou ceux de nos parents). Les malheurs subis ne proviennent pas exclusivement de ceux qui en sont accablés. Ils proviennent en effet, de tous. Nous vivons dans un ensemble indissociable où chacun cause et subit tout à la fois les effets produits par chacun, et par l’ensemble de la société dont nous sommes membres. Nous sommes à la fois personnels et solidaires des autres. Nous sommes aussi responsables des malheurs des autres ; par nos façons de vivre, nous pouvons introduire des malheurs pour nous-mêmes et pour les autres.

Si les malheurs subis ne proviennent pas exclusivement de ceux qui en sont accablés, mais de tous, alors chacun doit se convertir. C’est pourquoi Jésus nous invite tous à nous convertir : « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ». « Convertissez-vous » : il s’agit concrètement d’une invitation à revenir à Dieu, à renoncer à prendre des chemins qui nuisent à nous-mêmes et aux autres, et à « donner des fruits ». Jésus raconte ensuite la parabole du figuier stérile qui vise à faire comprendre qu’il reste encore maintenant, du temps, mais limité, de produire « un digne fruit de pénitence, de conversion ».

Paul NGUYEN


Vendredi 21 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? » (Lc 12, 54-59)

N’avons-nous pas souvent l’impression que nous jouons devant des événements de la vie qui, pourtant devraient nous stimuler à comprendre et à croire ?  Nous agissons comme si rien ne devait changer, comme si tout allait de soi.

Prêtons-nous une attention aussi intense aux signes des temps, qui influencent notre situation personnelle et collective ? Jésus exhorte à discerner les signes généraux qui influencent notre époque. De même, il nous presse, chacun et chacune d’entre nous, de nous convertir à sa volonté manifestée dans les signes particuliers qu’Il nous donne. Que faisons-nous pour découvrir les signes profonds, les causes qui ont une longue portée et qui conditionnent notre vie ou notre mort, notre bonheur ou notre malheur ?

Avec la présence du Christ, l’Envoyé suprême de Dieu, qui donne sens et espérance à l’humanité, l’étape ultime de l’histoire a commencé. Lorsque Jésus libère les humains des esprits mauvais, lorsqu’il guérit les malades, c’est Dieu qui veut donner une vie nouvelle aux enfants qu’il a créés par amour. Jésus s’étonne que chacun ne découvre pas par lui-même la juste manière d’agir et n’ait pas le courage de prendre une décision conforme au défi et à la gravité de l’époque que le Christ inaugure. Lorsque Jésus nous appelle par des signes ou des inspirations personnelles, notre réponse devrait être notre accord avec sa volonté.

Jésus recourt à une courte parabole pour nous enseigner l’urgence d’une décision. Celui dont la cause est perdue d’avance doit chercher par tous les moyens à se réconcilier avec son adversaire qui le traîne en procès devant le juge. Pour éviter la condamnation, une entente à l’amiable s’impose.

Nous sommes tous des coupables, nous sommes tous des pécheurs qui avons besoin de nous réconcilier avec le Juge suprême. La conversion, l’accord avec la volonté de ce Juge, qui veut notre salut, est l’unique solution. Le temps est court pour prendre cette décision. Tu as raison Seigneur, nous devons vraiment nous réveiller.

Emmanuel A.

 

 

 

 


Jeudi 20 octobre

Commentaire de la lecture du jour: « Restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu » (Ep 3, 14-21)

Saint Paul avec le ton si particulier que nous lui connaissons, nous invite aujourd’hui à fortifier en nous ‘l’Homme nouveau’ que nous sommes devenus par le baptême, et enraciner en nous l’amour même du Christ. Il nous invite en cela à le concevoir et l’aborder dans toutes ses dimensions, en prenant garde de ne pas oublier pour le percevoir véritablement, ses moindres mensurations !

En même temps nous ne connaitrons pas Dieu en suivant simplement des consignes et des règles, à la manière d’un plan de montage pour meuble en kit ! Car pour nous, connaitre Dieu demandera avant tout et toujours de le saisir, comme lui-même nous a saisi.

Saint Bernard, le fondateur et maitre spirituel de l’ordre des moines Cisterciens se questionnait souvent sur les dimensions de Dieu. « Qu’est-ce que Dieu » se disait-il avec insistance. Nous pouvons même dire que toute sa vie n’aura été qu’une recherche inlassable pour pouvoir répondre à cette interrogation. Et il parviendra a trouver la réponse dans la mise en place d’une vie qu’on lui connait aujourd’hui et qui pourrait se résumer ainsi :’Ora et labora’… Travail et prière.

Voici ce qu’il écrit dans les deux derniers chapitres de son œuvre pour nous aider à bien mesurer toute les ‘dimensions’ de Dieu !

« Qu’est-ce donc que Dieu ? Il est longueur, c’est-à-dire l’éternité ; car elle est si longue qu’elle n’a point de limites ni dans le temps ni dans l’espace.

Il est aussi largeur, c’est-à-dire la charité, qui est elle aussi sans limites.  Cela signifie, commente ensuite notre auteur, que la largeur en Dieu égale la longueur.  Ainsi Dieu dépasse les étroites limites du temps et de l’espace qu’Il a créés et où Il a placé l’homme.

Qu’est-ce encore que Dieu ? Il est hauteur et profondeur, et se trouve ainsi d’un côté au-dessus, de l’autre au-dessous de toutes choses.  Dans la hauteur considérez sa puissance, et dans la profondeur voyez sa sagesse.

A la suite de Saint Paul, de saint Bernard et de tant d’autres, soyons de ceux qui osent sans cesse la question de Dieu et osent surtout y trouver les éléments de réponse. Soyons de ceux qui découvrent à quelle mesure nous sommes aimés de Dieu, et redécouvrons o combien Dieu nous rejoint dans toutes les dimensions de notre vie, pour lui donner non seulement de la hauteur et de la largeur, mais surtout de l’épaisseur !

Oui le bon plan, c’est Dieu !

                                                                       Père Jean Marc ALTENDORFF+

 


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