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Méditation du jour : vendredi 20 mars

Evangile du jour : Le premier de tous les commandements

Quel est le plus grand commandement. ? Un échange en vérité s’engage entre un scribe et Jésus, sur ce qui leur tient à cœur, en juifs fidèles et croyants. Jésus rappelle le premier commandement : aimer le Seigneur (Dt 6, 5) puis le second : aimer son prochain (Lv 19, 18). Il relie les deux en un seul : il n’y a pas d’autre commandement -au singulier- plus grand que ceux-là ! Réponse originale nous invitant à lui demander la grâce de nous mettre à l’écoute de sa parole, pour que ces versets nous transforment de l’intérieur.

  • Chacune et chacun peut s’interroger personnellement : Quel est le premier de tous les commandements pour moi ? Dans ma propre vie, parmi tout ce que je dois faire, qu’est ce qui tient concrètement la première place ? Quel est mon premier commandement ?
  • Que signifie concrètement pour moi, aimer le Seigneur « de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toute ma force » ? Quelle place je laisse dans ma vie à l’amour de Dieu ?
  • Aimer Dieu, aimer son prochain comme soi-même ? Qui est, aujourd’hui, ce prochain qui me préoccupe, celui vers qui va ma sollicitude ? Je prends le temps de le présenter au Seigneur.

Au terme de ce temps de méditation, je peux exposer au Seigneur ma manière de l’aimer, ma manière d’aimer mon prochain, ma manière de me laisser aimer par Lui : en lui demandant son aide pour mieux aimer, pour aimer davantage…tout particulièrement en ce temps de crise sanitaire.

Danielle Schuck

Dt 6, 5 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » 

Lv 19, 18 : « Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même »


Méditation du jour : jeudi 19 mars

Evangile du jour : Le songe de Joseph

« Je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa Royauté ». Cette promesse que le Seigneur fit à David, plusieurs siècles avant Jésus, a pris forme, comme nous pouvons le constater, à partir de l’annonce de l’Ange Gabriel à Marie.

Ici se situe, en quelque sorte, le début du projet divin qui vient bouleverser celui du couple humain : Marie et Joseph qui, malgré leur hésitation, ont collaboré à l’œuvre du Seigneur pour le salut de l’humanité. L’obéissance et la soumission de ce couple à la volonté du Seigneur sont pour nous un modèle à imiter. Particulièrement, en ce temps de crise sanitaire mondiale, nous sommes tous conviés à tourner constamment nos regards vers le Seigneur, le Maître de nos vies, de qui nous viendra le secours, et à implorer sa miséricorde pour l’humanité.

Que par l’intercession de Saint Joseph et la Sainte Vierge Marie, le Seigneur guide et éclaire les médecins dans leur recherche de remède pour juguler cette crise sanitaire qui met à mal notre monde.

Restons en communion de prière.

Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : mercredi 18 mars

Evangile du jour : « Je ne suis pas venu abolir la loi »

C’est clair, net et précis, Jésus n’est pas venu abolir la Loi mais l’accomplir. Non seulement Jésus donne toute leur portée aux préceptes de la Première Alliance, mais il réalise en sa personne ce que les prophètes avaient annoncé. La Loi donnée à Moïse est inséparable des prophètes qui annoncent le Messie : ce n’est pas un code juridique, ce sont des commandements d’amour que Dieu donne à son peuple afin qu’il vive. « Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance. » Dt 30,19

Depuis la Nouvelle Alliance, les commandements de Jésus dans l’Evangile sont inséparables de sa présence en son Eglise et de l’Esprit Saint répandu dans nos cœurs qui nous fait participer à la Vie Divine.

Mettons à profit ce temps de carême qui prend une coloration particulière avec le confinement imposé, pour nous recentrer sur la Parole du Divin Maître. Oui, mes amis, à défaut du Pain de Vie dont nous sommes privés, mangeons jusqu’à satiété la Parole de Dieu. Cet aliment de salut ne sera jamais en rupture de stock. Bien au contraire, plus on partage la Parole, et plus elle se multiplie.

Courage, frères et sœurs, la Pâque est au bout de ce temps.

Serge Simonin


Méditation du jour : 17 mars 2020

Evangile du jour : le débiteur impitoyable

Voilà Pierre qui veut jouer au bon élève… Il en rajoute : « lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Quelle idée ? J’oserai dire qu’une fois,c ‘est déjà pas mal. D’autant plus que si on pardonne, on ne revient plus sur la culpabilité de l’autre. On repart à zéro, et le coup d’après, on pardonne, comme pour la première fois… « Que votre oui soit oui, que votre non soit non » dit Jésus… On pourrait ajouter « que votre pardon soit réel » ! Point Barre. On s’arrête là.

En fait, la question de Pierre, à laquelle Jésus répond de manière légèrement ironique, mais qu’il recentre après, porte plutôt sur la limite au pardon. Est-ce qu’elle existe ? Est-ce qu’on peut se lasser de pardonner, se dire que ça n’apporte rien, que l’autre ne comprend pas… Est ce qu’il y a des choses trop graves pour être pardonnées ? Jésus est clair dans la parabole qu’il livre : Non ! Le premier serviteur doit 60 millions de pièces d’argent… Si vous connaissez un tel maître qui prête autant d’argent, dites moi où il est… Personne n’est aussi généreux, à part Dieu lui-même. Et Dieu ne se lasse pas, si on lui demande de nous remettre notre dette, de le faire. Il nous fait confiance. Il nous pardonne, il nous donne au delà de nos limites. Il dépasse les limites, dans le bon sens. A nous d’en être conscients… de nous rendre compte de la chance qui est la nôtre d’avoir un tel Père. Qui nous aime au point de ne pas compter son amour.

Et à nous aussi, en ayant conscience de cette grâce, de ce trésor de miséricorde déployée par Dieu pour nous, de la partager, d’en vivre à notre tour. Nous ne somme pas des capitalistes de la miséricorde, qu’on emmagasinerait pour les coups dur, pour nos gros péchés. Nous sommes invité à être des distributeurs (et pas des « dealers », on ne vend pas la miséricorde de Dieu), des distributeurs donc de ce pardon. A le transférer à notre tour, sans limite. Jusqu’à 490 fois… et n’hésitons pas à aller plus loin si besoin…

Cette miséricorde et ce pardon n’effacent pas la justice, rappelons-le, mais elles sont le préalable à une justice qui ne condamne pas mais tente de relever. « Je ne veux pas la mort du pêcheur, déclare le Seigneur, mais qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ». Soyons pour nos frères ceux qui les aidons à se détourner de leur conduite mauvaise, et qui les aidons à vivre mieux, plus justement. Voilà le vrai sens du pardon, voilà comment Dieu nous l’applique !

Stéphane Jourdain


Méditation du jour : Lundi 16 mars 2020

Lecture du jour : La guérison de Naaman

Naaman avait l’habitude d’imposer sa volonté. Il était commandant de l’armée du roi de Syrie, d’Aram. Il est mis à l’épreuve étant atteint d’une maladie incurable, la lèpre. Il a peur. Il est désespéré.

Un jour, la jeune servante de sa femme, qui avait été fait captive dans son pays natal d’Israël, lui a suggéré de solliciter la guérison auprès d’Élisée, le prophète de Dieu. Naaman était suffisamment désespéré pour accepter, mais il voulait que le prophète vienne à lui. Il s’attendait à ce qu’on le traite avec grande pompe et respect. Or, comme Elisée s’est contenté de lui faire parvenir un message lui recommandant simplement de se baigner sept fois dans le Jourdain, Naaman est entré dans une colère noire ! Il a refusé d’obtempérer (2 R 5.10-12). Ce n’est que lorsqu’il a fini par écouter et s’humilier en faisant les choses à la manière de Dieu qu’il a obtenu la guérison (v. 13,14).

Durant ce temps de Carême notre société, notre Eglise, nous-mêmes, nous sommes mis à l’épreuve. Nous avons peur, beaucoup commencent à désespérer. Il nous faut être bien humbles et écouter nos responsables politiques et nos évêques. C’est pour notre bien commun que certaines recommandations sont données. Ce n’est pas à nous chrétiens de nous mettre en colère noire et de ne pas obtempérer.

Le prophète Elisée à agit au nom de Dieu qui est plein d’amour et de miséricorde. Dans notre épreuve de pandémie Covid 19, peut-être Dieu nous révèle-t-il notre fragilité et notre condition d’homme mortel ? Il nous invite à l’humilité, qui consiste à s’estimer à sa juste valeur. Il nous est probablement déjà arrivé à déclarer à Dieu « Je vais agir à ma guise ». Reste que sa façon de faire est toujours la meilleure. Demandons donc à Dieu de nous donner l’humilité nécessaire pour choisir de bon gré sa volonté, et non la nôtre. Il faut encore et encore demander la grâce de la comprendre et de l’accomplir. C’est ainsi que nous arriverons ensemble à sortir vainqueurs de cette maladie.

Père Joseph


Méditation du jour : Dimanche 15 mars

L’évangile du jour : la Samaritaine

C’est une rencontre improbable. Jésus, seul, assis au bord d’un puits. Tous ses disciples sont partis acheter à manger. Il est seul. Comme quand il prie… Et arrive une femme, samaritaine. De cette tribu qui ne prie pas avec les autres, à Jérusalem, au temple, des sécessionnistes, des indépendantiste dirait-on aujourd’hui. Jésus et elle n’ont rien de commun. Et pourtant… la rencontre va avoir lieu !

C’est Jésus qui prend l’initiative. C’est toujours lui qui nous attend, quand nous allons vers lui d’ailleurs. Et Jésus commence par une demande surprenante :  » Donne-moi à boire ». Premier point : Jésus ne s’impose pas comme celui qui sait tout, qui vient nous sauver malgré nous. Il nous veut participants, il attend de nous, comme cette femme, que nous lui apportions quelque chose, que nous nous engagions dans cette rencontre. Jésus, c’est comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique !

Et le dialogue continue, sur deux registres différents : Jésus se présente, parle de l’eau vive, de ne plus avoir soif. Il élève le débat, et la femme ne le comprend pas. Elle en reste à son histoire de puits profond, de confort : « donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser » lui répond-elle. Jésus ne s’offusque pas. Il va au contraire la rejoindre dans sa vie, tourmentée… Sans la juger, mais en l’invitant à la vérité. « La Vérité vous rendra libre » dira-t-il un jour (Jn 8,32). La samaritaine l’expérimente déjà ! Et du coup, en étant vraie, elle s’élève, quitte les questions matérielle et reconnaît Jésus. Deuxième point : n’ayons pas peur de nos vies, y compris avec leurs zones d’ombres. Le Seigneur ne nous juge pas, il nous invite à faire la vérité, à la regarder, pour grandir et nous approcher de Lui.

La femme s’en va alors appeler ses voisins, les gens de la ville. La voilà convaincue. D’étrangère, elle est devenue disciple, prête à suivre Jésus dans ses raisonnements, puis missionnaire. Elle amène les gens à le rencontrer, et disparaît derrière lui. « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. » Puissent tous les missionnaires avoir ce succès…

Stéphane Jourdain


La méditation du jour

L’évangile du jour : Le Fils prodigue

C’est un texte connu qui nous est proposé aujourd’hui par la liturgie, celui du fils prodigue. Ou du Père prodigue, tellement ce dernier donne son amour. Le fils cadet, étant parti, constate l’amenuisement de ses réserves. Premier enseignement : Loin du Père, il nous est difficile de vivre correctement, de vivre bien, on ne fait que survivre, même si les apparences (la fête…) peuvent nous donner l’impression fugace de vivre à fond… C’est le Père qui est la source de la Vie, c’est de Lui que nous la recevons. Rendons grâce pour cette vie reçue, pour cette vie qui se déploie dans nos vies…

Puis, le Fils décide de revenir chez son Père. Ce dernier, alors qu’il « était encore loin » court vers lui. Face à un Fils qui revient tête baissée, après un échec, en traînant des pieds (enfin c’est ce que je ferai), le Père court rejoindre son Fils qui est loin. Deuxième point : Lorsque nous décidons de revenir vers les Pères, c’est lui qui fait le plus de chemin, c’est lui qui vient nous accueillir et nous relever. Prendre la décision de revenir vers Lui, de reconnaître nos erreurs, ce n’est pas facile, mais ensuite, c’est Lui qui fait le plus gros du travail pour nous redonner notre dignité.Alors haut les cœurs, n’hésitons jamais, malgré nos péchés, à nous tourner vers Dieu.

Le Fils aîné rentre alors. Et il boude par jalousie. Jusqu’à ce que son Père lui révèle où se situe le vrai trésor : non pas la richesse, mais cette évidence : « tu es toujours avec moi ». Être en permanence avec Dieu devrait nous réjouir, nous mettre en état d’extase permanent. Mais comme des enfants gâtés qui ne se rendent pas compte de la richesse qui est la leur, nous sommes parfois loin de comprendre cette richesse de la présence de Dieu dans nos vies. Mais rappelez-vous, rien n’est perdu, il suffit de se retourner vers Dieu, et c’est Lui qui nous accueillera… Alors en ces temps où nous sommes privés de son contact dans l’eucharistie, tournons nous vers Lui, en vérité, et rendons grâce pour son amour toujours donné… Oui, le veau gras est en train d’être tué, très bientôt ce sera la fête pour nous, le temps de recevoir avec joie le Pain de Vie.

Stéphane Jourdain


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