Car rien jamais n’est achevé

La vie de Robert Scholtus est faite du roman de la vie des autres, de tous ces gens qu’en tant que prêtre il a été amené à écouter, accompagner, consoler, soutenir, encourager. Le long « shabbat » que nous a imposé la Covid-19 lui a inspiré l’idée d’écrire ces confessions singulières. Elles racontent l’itinéraire d’un croyant, épris de liberté, qui n’a cessé d’en découdre avec sa propre foi, de la mettre à l’épreuve de la critique et des ironies iconoclastes des mécréants.
Rien n’y fit : après tant de périls volontaires, cette foi est toujours là, vivante et enjouée… mais toujours délibérément discrète. Car tel est le pari assumé de cet ami des artistes et des intellectuels, des fidèles comme des « infidèles » : témoigner de l’Evangile en dehors de toute ostentation. « Je me refuse, écrit-t-il, à toute espèce de gesticulation, de monstration, de démonstration, d’exhibition, de proclamation, de péroraison, de procession.
Pas un seul jour je n’ai porté l’habit ecclésiastique, les signes distinctifs, comme ils disent. Au fond, j’ai toujours été un prêtre asymptomatique ».

Car rien jamais n’est achevé
Robert Scholtus
Albin Michel – 17.90 €

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