Holbach-Fatima : bénédiction du chemin de prière et confirmations de six adultes

Sous l’impulsion de l’archiprêtre, l’abbé Éric Schneider, une équipe locale de bénévoles vient de réaliser et d’installer un remarquable chemin de prière dans la grande chapelle des pèlerins sur le site de Notre-Dame de Fatima à Holbach (annexe de Siersthal). Une œuvre de toute beauté !

Figures religieuses et politiques universelles et des bénévoles du cru.

Agréable sur le plan esthétique, pertinent sur le plan culturel et éclairant sur le plan spirituel, l’imposant parcours de dix-huit panneaux qui orne désormais la grande salle du site marial de Holbach-Fatima force l’admiration. « Ce chemin de prière s’intègre dans le contexte européen actuel, fragilisé par les soubresauts politiques comme le conflit russo-ukrainien », explique l’abbé Schneider.

Un des buts de Holbach-Fatima est de prier Marie, la reine de la Paix, dans une allusion aux apparitions de la Vierge Marie en 1917 au Portugal, annonçant la Seconde Guerre mondiale. Le lieu de pèlerinage surplombant le village de Holbach est appelé à devenir un grand centre de prière franco-allemand qui véhiculera le message européen de la réconciliation entre la France et l’Allemagne. La présence d’une forte délégation de Pirmasens, le jour de l’inauguration le 12 mai, sous la présidence de Mgr Philippe Ballot, évêque de Metz, en est l’illustration concrète.

Le nouveau chemin de prière est jalonné par dix-huit stations représentant, tout à tour, des figures de la doctrine sociale de l’Église telles que Paul Joseph Nardini, prêtre allemand, fondateur de la congrégation des Pauvres franciscaines de la Sainte Famille, ou Elisabeth Eppinger, fondatrice des Sœurs du Très Saint-Sauveur. Y occupent aussi une place de choix des grands personnages politiques, Robert Schumann et le chancelier Konrad Adenauer, des pères fondateurs de l’unification européenne. Enfin des militants universels tel Martin Luther King, lauréat du prix Nobel de la paix en 1964. « Les martyrs d’hier et d’aujourd’hui ne sont pas absents« , précise Éric Schneider, citant Maximilian Kolbe, prêtre franciscain polonais, mort à Auschwitz.

Les panneaux sur lesquels sont gravés les portraits des personnages, accompagnés de citations et d’extraits de la Bible, ont été fabriqués en verre extra-blanc trempé par une entreprise spécialisée du Pays de Bitche. Nous devons cette œuvre en verre à Jean-Louis et Elisabeth Metz de Reyersviller, bienfaiteurs de ce projet. Auparavant, un gros travail de recherche, de rédaction, d’écriture, de composition graphique qui a duré quatre années avait dû être effectué (ce projet en effet est né dans les têtes de l’équipe d’animation pastorale en 2019, fin des travaux de réhabilitation du site et de reconstruction de le toiture de la grande chapelle de 2017 à 2019). Une illustration du savoir-faire local.

Présence de Mgr Philippe Ballot, évêque de Metz.

La confirmation de six adultes, la bénédiction du nouveau chemin de prière pour la paix et l’unité, l’ouverture de la saison mariale sont les trois raisons de la visite de Mgr Philippe Ballot, évêque de Metz, au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima à Holbach.

Accueilli dans la cour de l’école par le curé-archiprêtre, l’abbé Éric Schneider, en compagnie de plusieurs autres ecclésiastiques, dont Johannes Pioth, archiprêtre de Pirmasens, et de très nombreux fidèles, l’évêque a gravi, en tête de procession, derrière la statue de la Vierge Marie, la colline menant au lieu de pèlerinage. L’abbé Schneider a rappelé devant l’assemblée les travaux de réaménagement de la grande salle de prière effectués en 2019 pour faire « un lieu de joie de la rencontre et d’équilibre entre prière et service des autres ». Il a insisté sur les notions de réconciliation et de paix qui président à la vocation de Holbach-Fatima.

Mgr Ballot s’est réjoui du mouvement de rajeunissement qui traverse l’Église actuelle, citant en exemple les six confirmés jeunes et adultes du jour. En référence aux conflits armés qui secouent le monde, l’évêque de Metz a affirmé que « la seule puissance qui a un avenir certain, c’est l’amour » tout en espérant « un nouveau souffle pour l’Europe, porteuse de ce message. »

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