Visite des Slovènes de Rogaska Slatina à la chapelle Saint-Joseph de Freyming-Merlebach

C’est avec un grand plaisir que la Mission catholique slovène de Freyming-Merlebach à ouvert deux fois ses portes, le 8 et le 12 avril 2024, à cinquante-neuf Slovènes de la région de Rogaska Slatina, haut lieu du cristal slovène.

L’abbé Joseph Kamin a été tout particulièrement heureux de saluer leur curé, Joze Vehovar, avec lequel il a étudié la théologie de 1977 à 1980 à Ljubljana. Le groupe était accompagné par le père Sandi Osojnik, lazariste, s’arrête régulièrement à Freyming-Merlebach pour commencer son pèlerinage dans la chapelle de la Mission avant de se rendre à Lisieux, Alençon,  sans oublier de s’arrêter et de prier à Amiens, Rouen, Chartres, Paris, Strasbourg et au Mont-Saint-Michel.

Les Slovènes sont toujours aussi impressionnés quand ils pénètrent pour la première fois dans la chapelle Saint-Joseph de Freyming-Merlebach et qu’ils découvrent les grandes fresques. L’abbé Kamin a pris le temps de les commenter, d’en faire la catéchèse, en expliaquant le long travail communautaire où les plus jeunes ont 14 ans et les plus âgés dépassent les 80. Ce magnifique travail collectif s’inscrit dans les 104 années de présence permanente de la Mission slovène. Il est le reflet de la foi partagée. Si 95 % des pierres proviennent des chutes de marbreries de toute la Lorraine, les smalts les plus colorés viennent d’Italie, de Venise et de Spilimbergo où se trouve l’école européenne des mosaïques.

Dans l’ensemble de cette composition, il ne faut pas oublier le dernier charbon lorrain. Ce charbon noir qui est devenu pain blanc pour tant de migrants. Il est inséré dans le tombeau duquel sort le Ressuscité, symbole aussi d’une résurrection personnelle pour tous ceux qui ont dû prendre le chemin de l’exode.

Cette chapelle, où les couleurs ne cessent d’attirer le regard et où les figures grossièrement stylisées laissent place aux symboles, porte, comme les fresques de la Biblia pauperum un message universel. On y entre pour prier, pour méditer, pour se ressourcer, pour y apposer une pierre que l’on a apportée avec soit. Avec le cierge que l’on allume auprès de la Vierge nationale slovène, la Vierge de Brezje, il y a aussi des pierres priantes, que les visiteurs apportent avec cette volonté de marquer leur passage, mais aussi de devenir, par le travail et le rayonnement de la foi, des
pierres vivantes.

Ces pèlerins d’un jour ont laissé des traces visibles et invisibles au coeur de ce Bassin houiller.

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