Les enfants de choeur de Spicheren découvrent la chapelle Saint-Joseph de Freyming-Merlebach

Samedi 26 août 2023, la Mission catholique slovène de Freyming-Merlebach, et plus spécialement la chapelle Saint-Joseph, a ouvert ses portes aux enfants de choeur de Spicheren.

Sept jeunes sont restés plus d’une heure à contempler les mosaïques dont les premières datent des années 2004. À l’époque, quinze bénévoles ont participé au chantier. Après une interruption, ce travail s’est poursuivi en 2017 avec la réalisation de la grande mosaïque du fils prodigue pui, il y a deux ans, avec celle des noces de Cana et, dernièrement celle des trois musiciens de la noce, près des orgues. Les mosaïques ont suscité de nombreuses questions, notamment au sujet des différentes pierres rapportées et souvent apposées par des personnes de passage : des amoureux qui viennent de s’unir pour la vie, une religieuse qui quitte la région, des élus locaux ou des diplomates et ministres de Slovénie… Quant à l’origine des pierres : pour les smalts de verre c’est Venise et Spilimbergo ; pour tous les autres matériaux, c’est exclusivement de la récupération dans les bennes chez des marbriers de Moselle, d’Alsace et de Meuse.

Les enfants de chœur ont pu admirer le jeu des ombres et lumières qui transforment ces pierres en tapisserie selon le dire du plus jeune. Nous n’avons pas quitté cette chapelle sans réaliser que cette oeuvre est devenue un lien entre les divers intervenants de ce vaste chantier.

Après le déjeuner, pris en commun au moulin de Thicourt et toutes les explications reçues, les enfants ont tour à tour cassé des tuiles, du marbre, du verre pour se rendre compte du travail de précision et du coup de main nécessaires pour faire vivre la pierre et les tesselles qui serviront à créer un visage, un arbre, un chemin, un ciel…

Il faut un coup de main précis et surtout de la persévérance pour se familiariser avec ces matériaux. Les techniques du travail direct ou indirect, l’utilisation des différentes colles et la manière dont doit naître le projet dans la tête et non seulement sur le papier ont été amplement développées par l’abbé Joseph Kamin.

En fin de journée, il n’est resté qu’un tas de pierres et de tuiles, encore loin d’une œuvre commencée, et encore moins terminée. Pour le dernier grand tableau, Laure, 12 ans, et Elisa, 21 ans, ont dessiné trois bras exprimant la colère de la foule devant Ponce Pilate. Leurs dessins serviront de point de départ pour l’élaboration de la mosaïque dans les prochains mois.

Le moulin de Thicourt est particulièrement lié à ce projet pour le stockage et le rangement, notamment des personnages. Des tonnes de mosaïques viennent se juxtaposer dans des palettes aux couleurs chatoyantes. Les grandes tables à dessin des Houillères étaient les bienvenues, tout comme les vieux épiscopes qui servent à projeter et à faire la maquette définitive.

Après cette belle journée, aussi gaie que riche en échanges, tous sont repartis avec des idées plus précises sur les techniques et les méthodes de l’abbé Kamin qui n’a pas manqué de leur offrir aussi des produits de son jardin, et plus particulièrement des tomates que les cisterciens cultivaient déjà il y a 200 ans. Espérons que cette journée apporte à ces jeunes le goût de la vie en communauté.

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