Phalsbourg se met à l’heure olympique

L’Église catholique de France, en lien avec le Vatican, a lancé, le 17 avril dernier, le programme Holy Games dédié à l’accompagnement et à la mobilisation autour des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

« Avec Holy Games, l’Église veut aussi redonner ses valeurs profondes au sport et défendre un sport des origines, qui était un sport juste, un sport vrai, un sport bon pour le corps individuel, le corps de l’individu et bon pour le corps social. C’est aussi un enjeu de ce projet de rappeler que le sport c’est un jeu. C’est un jeu au service de la personne, de sa dignité, au service du bien commun, avant d’être une compétition où on écrase l’adversaire », explique Isabelle Chatellus, directrice nationale du projet.

C’est dans ce cadre que Sophie Nô-Ney, animatrice laïque en pastorale des jeunes pour l’archiprêtré de Phalsbourg, a proposé, samedi 1er juillet 2023, une animation « sport et foi » pour les jeunes de 9 à 18 ans sur le site de l’ensemble scolaire Saint-Antoine de Phalsbourg.

Pendant quatre heures, une vingtaine de jeunes (et les adultes présents qui le souhaitaient) ont pu s’initier au rugby, au tir à l’arc et au judo grâce à une collaboration avec l’Union générale sportive de l’enseignement libre (UGSEL) Moselle (fédération sportive éducative de l’enseignement catholique), le Rugby Club de la Licorne de Saverne et le Judo club de Phalsbourg. À la fin de chaque atelier, un petit temps de relecture avec un animateur permettait de faire découvrir aux jeunes sportifs les valeurs spécifiques véhiculées par la discipline pratiquée (fraternité, solidarité, fairplay, confiance, honnêteté, loyauté, rigueur, persévérance, concentration, maîtrise de soi…) et de les mettre en regard avec un extrait biblique. Un bref commentaire mettait en parallèle les valeurs transmises par le sport et celles transmises par l’Église et leur faisait prendre conscience de leurs répercussions dans la vie quotidienne : la pratique sportive, tout comme la pratique religieuse, ne se limitent pas au temps passé en club ou à l’église. Elles permettent d’apprendre à se connaître, à s’accepter et àmieux construire sa personnalité en gagnant en confiance en soi, tout en étant ouvert et attentif à l’autre.

Les adolescents ainsi que les parents et les paroissiens présents ont également pu assister à une conférence donnée par Philippe Gonigam, délégué épiscopal à la pastorale du sport, sur les liens entre l’Église, le sport et les Jeux olympiques et paralympiques.

Après un descriptif général de la pratique sportive en France et de ses bienfaits, Philippe a présenté les liens existants entre l’Église et le sport, notamment par le biais des patronages depuis le XIXe siècle. Beaucoup ont découvert que les premiers Jeux olympiques modernes, en 1896, ont débuté, à la demande de Pierre de Coubertin, par une messe célébrée par l’abbé Henri Didon à laquelle ont participé plus de 4 000 personnes. C’est le père Henri Didon qui est le créateur de la devise des Jeux olympiques : Citius, Atius, Fortius (plus vite, plus haut, plus fort).

Pour finir, il a présenté le dispositif Holy Games en vue des Jeux olympiques 2024, tous les enjeux de cet événement et l’importance de la présence de l’Église pour soutenir les sportifs qui passent par des moments de profondes souffrances physiques et/ou psychologiques avant, pendant et après les épreuves la plupart du temps sans être accompagnés et soutenus comme il le faudrait.

Tout comme Jésus en son temps qui a parcouru des centaines de kilomètres, l’Église est en marche vers les JO 2024 pour aller à la rencontre et soutenir les petits et les souffrants.

Pour terminer cette journée, chaque participant s’est vu remettre un diplôme ainsi qu’un petit cadeau-souvenir offert par l’UGSEL avant de partager un temps convivial autour d’un goûter. Au moment du départ, les jeunes sportifs n’avaient qu’une question à la bouche : « On recommence quand ? »

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