Bénédiction de la nouvelle Croix de la paix à Pirmasens
Depuis 1954, neuf ans avant la conclusion du traité de l’Élysée, la Croix de la paix de Pirmasens est synonyme de réconciliation entre les voisins allemands et français, ennemis depuis des générations. À cette époque, la première érection d’une Croix de la paix marquait la fin de la sixième Journée diocésaine de la fédération de la jeunesse germano-catholique du diocèse de Spire, qui avait réuni cinq milles jeunes de France et d’Allemagne à Pirmasens.
Sa devise « Le royaume de Dieu dépasse toutes les frontières ! » ornait la croix de près de douze mètres de haut en guise d’inscription. Près de 70 ans plus tard, le symbole distinctif de la réconciliation internationale a été reconstruit et, comme alors, il donne même l’exemple avec les matériaux utilisés : le bois de chêne pour la poutre verticale provient de la forêt du Palatinat et celui pour la poutre horizontale de Lorraine (du pays de Bitche). La même devise sculptée dans le bois. D’autre part, l’emplacement dans la zone de loisirs très visitée de Pirmasens Eisweiher est complètement nouveau. Dorénavant, la vaste prairie devant la croix sera également utilisée pour les services religieux franco-allemand en plein air.
L’inauguration officielle et la bénédiction de la Croix de la paix a eu lieu le vendredi 28 avril 2023, à 17h, à l’église Sainte-Elisabeth à Pirmasens à cause du mauvais temps, suivie de la bénédiction au Eisweiher. En présence de nombreux élus et représentants de la ville de Pirmasens, autour du maire Markus Zwick, et du pays de Bitche, autour du maire Benoît Kieffer et de nombreux paroissiens venus en bus, l’archiprêtre de Pirmasens Johannes Pioth, paroisse du bienheureux Paul Josef Nardini, et l’abbé Éric Schneider, archiprêtre de Bitche et de Rohrbach-lès-Bitche, communauté de paroisses Saint-Bernard de Bitche, ont béni le monument lors d’un service œcuménique (en présence du pasteur Ralph Krieger de Pirmasens et du pasteur Patrick Gebel de Bitche).
Les chorales paroissiales allemandes et françaises venues des différentes paroisses ont animé par des chants français et allemands ce beau temps de célébration et de la liturgie de la Parole. Plus de 250 personnes ont confirmé par leur présence leur attachement à la prière pour la Paix et la réconciliation entre les nations. Un beau moment qui inaugure à nouveau une belle visibilité de la collaboration existante en pastorale transfrontalière.
La ville de Pirmasens (Allemagne) a soutenu la construction de la nouvelle Croix de la Paix dans l’atelier de menuiserie municipal ainsi que la scierie Lejeune de Siersthal (France) et a mis le site de l’Eisweiher à la disposition de ce beau projet transfrontalier.
La première Croix de la paix a été érigée en 1954 sur le monument naturel de Ruhfelsen près du parc des expositions de Pirmasens ; depuis lors, des commémorations et des services religieux y ont lieu régulièrement. Après une rénovation en 1979, la croix a dû être démontée et reconstruite en 1988 en raison d’un manque de sécurité routière dû aux dommages causés par les intempéries. En 2017, il n’a pas résisté à l’examen, après quoi un démantèlement supplémentaire a été nécessaire. Afin de compenser les dommages importants causés par le vent et les intempéries, la nouvelle Croix de la Paix à Pirmasens est désormais équipée de couvercles en acier inoxydable et d’un chapeau en fer. Des informations générales sur l’historique peuvent être trouvées dans une colonne d’information spécialement configurée ; le QR code intégré fournit des informations encore plus détaillées.
« Près de 70 ans après la première érection d’une Croix de la paix, une croix visible de loin est à nouveau érigée à Pirmasens en signe de paix. À cette époque, ce sont les jeunes de France et d’Allemagne qui, quelques années seulement après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, expriment leur désir de paix et de réconciliation entre leurs pays. L’aspiration à la paix continue de nous animer aujourd’hui – en particulier au vu de la guerre en Ukraine, au cours de laquelle d’innombrables innocents sont une fois de plus tués, blessés ou contraints de fuir. »