Les curés travaillent les orientations pastorales et missionnaires du diocèse

Mardi 9 janvier 2024, près de soixante-dix curés de Moselle se sont retrouvés au grand séminaire de Metz pour réfléchir sur les orientations missionnaires promulguées le 19 mars 2022.

Après la prière d’ouverture, c’est par ses vœux adressés aux curés du diocèse que Mgr Ballot a voulu démarrer la rencontre. Il a notamment remercié les curés d’être à ses côtés pour vivre le ministère, avant de situer le travail pastoral engagé dans le cadre ecclésial et international de ce début d’année. En fin de matinée, il est ainsi revenu de manière plus particulière sur le texte Fiducia supplicans, autorisant les bénédictions des couples « irréguliers ».

Auparavant cependant, et de manière plus essentielle, c’est autour des orientations pastorales et missionnaires que la réflexion des curés s’est focalisée. Répartis en sept groupes, ils ont travaillé sur l’une de ces orientations en partageant leurs expériences ou leurs attentes et espérances. Après une pause, les remontées de ces carrefours ont permis de faire émerger quelques points saillants :

  • Concernant l’initiation chrétienne, il est à constater le nombre croissant de demandes catéchuménales, y compris dans les campagnes. Cela impose à tous de favoriser l’accueil et de créer un cadre permettant à ces nouveaux arrivants de croître dans la foi, avec la question inhérente de la formation et du recrutement des animateurs pour ces groupes.
  • La pastorale du mariage est souvent confiée à des diacres permanents, mais il faut aussi constater qu’elle dépasse rarement le cadre de la préparation au mariage : peu d’initiatives existent !
  • Concernant la pastorale des jeunes et des vocations, l’initiative thionvilloise de catéchèse paroissiale décorrélée de la préparation aux sacrements a marqué les esprits. C’est dans le cadre de cette catéchèse que les sacrements de l’initiation sont proposés, mais ils ne sont plus au centre ou à l’origine de la démarche. Dans le domaine vocationnel, il a été souligné que toute la pastorale devait être vocationnelle, avec notamment la proposition d’un accompagnement personnalisé en fonction de chaque jeune. La question de la vie consacrée féminine est aussi posée aujourd’hui, avec l’interrogation sur les relais existants dans les congrégations religieuses.
  • Au niveau de la diaconie, les liens avec les institutions non-religieuses ont été soulignés, illustrant que l’Église n’a pas le monopole de la charité.
  • Pour la pastorale de la santé, le Covid a décimé les équipes en places, tant au niveau paroissial que dans les hôpitaux. Le suivi des pratiquants qui ne peuvent plus participer aux offices est aujourd’hui complexe ; certaines personnes refusent ainsi qu’on aille les visiter. Une interrogation subsiste sur la manière de fédérer les personnes qui vont donner la communion aux malades et ne participent pas à des rencontres du Service de l’Évangile auprès des malades (SEM)…
  • Pour les deux domaines de la formation et de l’ouverture au monde, les curés ont constaté que c’est souvent eux qui portaient ces compétences de la pastorale. La question des relais pour fédérer et susciter des formations a été posée. Le rôle et la manière d’être des prêtres-ainés (formées par l’Action catholique), avec leur habitude de partager leurs lectures, a été remarquée et appréciée. La présence des chrétiens sur les réseaux sociaux est aussi soulignée comme lieu d’interpellation et de témoignage pour la société.

Lors de la reprise en commun, la question des moyens humains pour porter ces missions a été posée. La difficulté de recruter des personnes pour suivre ces missions, et de les former pastoralement et spirituellement, se pose à tous. Mgr Ballot a tempéré ces questions en rappelant que dans le contexte actuel, « les structures ne doivent pas être premières », mais que l’accueil de tous reste essentiel !

Quelques points d’attention sur la sécurité des presbytères et la présence des prêtres sur les réseaux sociaux ont également été partagés au cours de cette matinée de travail, qui s’est achevée par la messe célébrée avec les propédeutes et les acteurs pastoraux de la Maison diocésaine.

Après le repas, les archiprêtres ont prolongé la journée en réfléchissant plus particulièrement aux échelons intermédiaires entre l’évêque et les archiprêtrés. Cette réflexion se poursuivra en Conseil presbytéral.

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