Rencontre des équipes Notre-Dame pour le 8 décembre à Thionville

Le 8 décembre dernier, les couples qui forment les Équipes Notre-Dame (END) se sont retrouvés à Thionville pour la messe de l’Immaculée Conception. En effet, c’est le 8 décembre 1947 que le père Henri Caffarel a promulgué la charte de ces équipes, qui réunissent des couples avec un accompagnateur spirituel. Présentation de ce mouvement de spiritualité conjugale.

Photo : Aude Dupuy

« Ce sont des couples qui ont à cœur de vivre pleinement leur sacrement de mariage, qui se réunissent ensemble et sollicitent l’Église pour bénéficier de l’accompagnement d’un prêtre, afin de se rapprocher de la sainteté et de Jésus. » La définition est un peu longue, mais Anicet M’Besso, le mari de Karolina, couple responsable du secteur Moselle-Luxembourg, tente de résumer en une phrase l’ADN des Équipes Notre-Dame.

C’est ce qui a poussé Delphine et Samuel Gougeon à entrer aux équipes il y a 21 ans, à la suite de leur mariage. « Nous étions jeunes mariés et nous avions envie de faire grandir notre foi en couple. Nous considérions, et c’est toujours le cas, que nous étions plus armés pour le faire dans le cadre d’un mouvement que tous les deux seuls », explique Delphine. Et Samuel de prolonger les paroles de sa femme : « On s’appuie les uns sur les autres et c’est une richesse folle. »

Cette richesse de l’équipe est également soulignée par l’abbé Stéphane Kamm, curé-archiprêtre de Thionville et accompagnateur de l’équipe de secteur, qui témoigne de sa place dans l’équipe comme chaque autre membre, avec la spécificité de sa vocation : « Le prêtre est une personne qui, comme les couples, doit vivre un combat spirituel. Le témoignage de ces couples m’aide à enraciner mon ministère et ma vie spirituelle. »

Des rencontres pour partager et se soutenir

Karolina M’Besso précise, tordant le cou à certaines idées préconçues, qu’il ne s’agit pas de « soirées mondaines » ! L’écoute est au centre des rencontres, et chacun des membres à l’opportunité de partager, sans être interrompu. Bien entendu, la règle veut que ce qui se partage en équipe ne soit pas divulgué ailleurs… mais soutienne la prière des équipiers. Car le partage va jusqu’à l’entraide spirituelle ou fraternelle entre eux, voire au sein d’un secteur. Les groupes WhatsApp de chaque équipe permettent souvent de se tenir au courant d’une information, de se porter dans la prière, voire de se rencontrer en dehors de la rencontre mensuelle, initiant une véritable communion spirituelle ente équipiers.

Pour Delphine Gougeon, l’équipe « est importante parce que c’est un vrai soutien. On s’encourage, on se soutient mutuellement à progresser, notamment à travers les points concrets d’efforts et en priant ensemble ». Sans oublier la dimension à la fois locale et internationale du mouvement qui permet de trouver des « frères et sœur où qu’on aille », dixit Samuel !

Il y a aussi les liens plus larges, hors de l’équipe ou du mouvement. L’abbé Kamm rappelle que si les mouvements ne sont pas rattachés à une communauté plus large que la leur, il leur manque quelque chose. « Et Marie est mère de l’Église, alors c’est naturel », souligne-t-il. D’ailleurs, l’équipe à laquelle il participe porte la paroisse dans la prière, ou s’y engage concrètement. Les membres des END se mettent ainsi régulièrement au service de la préparation sacramentelle au mariage.

Photo : Aude Dupuy

Les points concrets d’effort

Ils sont au nombre de six et sont au cœur de la démarche des équipes, comme des « piliers » pour reprendre l’analogie partagée par Anicet. Chaque mois, ces engagements sont repris et partagés pour aider les couples (et les prêtres) à faire grandir leur foi. Il y a la prière conjugale, dont Delphine et Samuel témoignent en expliquant ses bienfaits : « On prie tous les jours, tous les deux, le matin pour confier la journée au Seigneur. Ça l’ouvre de façon agréable et sous le regard de Dieu, ça l’oriente. »

Parmi les autres points concrets d’effort, l’oraison personnelle, la lecture de la parole de Dieu (« pour essayer de trouver dans l’Évangile un guide pour la journée », selon Delphine) et le devoir de s’asseoir, qui est un « temps en couple qui doit être réservé dans l’agenda et qui permet de faire une relecture des jours passés et de s’entendre sur ce qui va bien, ce qui pourrait être amélioré. Ceci sous le regard de Dieu », explique Samuel Gougeon. De ce point découle la règle de vie, un point précis sur lequel chaque équipier tente de progresser. Enfin, une retraite annuelle, souvent faite en équipe.

Mais au final, au-delà de toutes ces méthodes ou points de progression, ces équipes sont « un compagnonnage, comme Jésus qui rejoint les disciples sur le chemin ». C’est là l’essentiel : permettre à chaque équipier, en couple ou comme prêtre, de se rapprocher, ensemble, de la sainteté…

Stéphane Jourdain

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