Robert Schuman pourrait être reconnu vénérable

Depuis une trentaine d’année, l’Institut Saint-Benoît porte la cause de Robert Schuman au sein de l’Église catholique. Après le procès diocésain, ouvert en 1990 et achevé en 2004, une nouvelle étape devrait être franchie dans les prochaines semaines, selon les informations données à la presse vaticane ces derniers jours par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour la cause des saints. Robert Schuman pourrait être déclaré vénérable par le pape François d’ici l’été.

En effet, le diocèse de Metz a déposé en 2019 la positio reprenant le travail de présentation des vertus de l’homme politique, père fondateur de l’Europe, et soumis à l’étude de la Congrégation pour la cause des saints. Selon les propos du cardinal Semeraro, évêques et cardinaux de son dicastère devraient valider en ce mois d’avril « l’héroïcité des vertus » de Robert Schuman, avant de transmettre le dossier au Pape, qui pourra alors déclarer officiellement la vénérabilité du père de l’Europe. Être reconnu vénérable est une étape décisive vers la canonisation. Elle précède la reconnaissance de béatification, puis celle de la canonisation.

Robert Schuman est né au Luxembourg en 1886. Très jeune comme avocat, il s’engage comme laïc dans des mouvements et au service du diocèse de Metz dans les missions que lui confie les évêques. Il sera député de la Moselle avant la Seconde Guerre mondiale, et s’occupera activement des personnes réfugiées en France durant la période d’occupation nazie de l’Alsace et de la Moselle, entre 1940 et 1945. Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuit sa carrière politique et sera ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952. C’est le 9 mai 1950 qu’il fait cette fameuse déclaration pour la fondation de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, prémices de la construction européenne et signe éminent du travail de réconciliation engagé.

Tout le travail effectué par l’Institut Saint-Benoît veut permettre de mieux faire connaître l’homme et le chrétien qu’il était, montrer l’engagement politique comme un service éminent pour le bien commun, la construction de la paix et la réconciliation de nations divisées par les conflits. D’ici quelques jours, les feux de l’actualité nous permettront de mieux connaître le Serviteur de Dieu Robert Schuman.

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