Rombas : célébration œcuménique

 

Le samedi 25 janvier 2020, la Communauté de paroisses Sainte-Anne sous Drince de Rombas et Pierrevillers ainsi que la paroisse réformée de Rombas ont uni leurs efforts pour célébrer la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens à la chapelle Saint-Jacques le Majeur de Villers, à Rombas. Cette célébration œcuménique s’est déroulée en présence de nombreux paroissiens des deux églises présentes localement. La célébration a été animée par Anne-Lise Salque, pasteur de l’Union des églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) de Rombas et Mathieu Baltzer, curé de la communauté de paroisses et archiprêtre de Rombas.

Dans son introduction, l’abbé Mathieu a rappelé le thème de cette année Les habitants nous ont manifesté une humanité peu commune  extrait des Actes de Apôtres (Ac 28,2)  proposé par les églises de Malte et Gozo (NDLR).

Après la lecture des Actes des Apôtres (Ac 28,1-10) qui relate l’accueil de Paul et ses compagnons sur l’île de Malte, madame le pasteur Anne-Lise a débuté sa prédication par une explication détaillée du texte de l’évangéliste Luc en soulignant notamment : « les Barbares nous témoignèrent une humanité peu commune » (Ac 28,2). Les maltais étaient des « barbares ». Le mot « barbares » ne désigne pas des sauvages. C’est le nom donné par les grecs à tous ceux qui ne parlaient pas leur langue et étaient étrangers à leur culture. Ces soi-disant barbares « leur témoignent une humanité peu ordinaire » . Le mot traduit ici par humanité, est  « philanthropia » , un mot grec qui signifie amour pour le genre humain, bienveillance, accueil hospitalier.  De ces « barbares » maltais, qu’il n’était pas préparé à rencontrer, Paul reçoit un double don :

  • Il reçoit la bonne chaleur du feu dans son corps transis,
  • Il découvre en même temps les richesses d’humanité de ces îliens obscurs.

Avec l’épisode de la vipère, l’apôtre Paul est d’abord évalué négativement, serait-ce un criminel ? Puis il est surévalué positivement, s’il ne meurt pas, immunisé contre le venin, serait-il un dieu? L’évangéliste Luc veut sans doute dire à ses contemporains : les porteurs de l’Évangile ne sont ni des malfaiteurs, ni des surhommes, mais des hommes de l’humanité commune, chargés cependant d’une mission qui interpelle.

Ensuite, madame le pasteur a actualisé le texte dans notre contexte présent :
À l’heure où d’autres bateaux accostent sur nos côtes européennes, de quelle humanité pouvons-nous ou voulons-nous témoigner ?
Comment à notre niveau, là où nous vivons, pouvons-nous partager cet accueil hospitalier de l’étranger ?
Et nous que devons-nous lâcher pour pouvoir continuer d’agir et de prier ensemble en œcuménisme ? Quitter les préjugés, apprendre à nous connaître pour mieux nous reconnaître, nous estimer jusque dans nos différences et nous aimer.
Au-delà des mots et des paroles, les gestes élémentaires de base de réchauffer quelqu’un, lui offrir sa présence, son temps ; lui sourire et l’accueillir, n’est-ce pas déjà un pas important vers l’autre et simple à notre portée ?

La prière universelle (ou prière d’intercession de nos frères protestants) a été lue en commun par l’abbé Mathieu et le pasteur Anne-Lise.

Par ailleurs, une partie de la quête a été envoyée par la communauté protestante vers le pasteur de Mont-de-Marsan afin de contribuer à la réfection du toit du temple, dégradé durant une récente tempête.

Ce fut un fort agréable moment d’œcuménisme.

 

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