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Méditation du jour : vendredi 27 mars

Evangile du jour : Jésus en Galilée

« Seigneur, avec Toi nous irons au désert… » Combien de fois avons nous chanté en temps de Carême ces paroles ? Avons-nous toujours mesuré la pleine portée de celles-ci ? Les autorités sanitaires préconisent, à ce jour, au moins 6 semaines de confinement… une vraie quarantaine… 40 jours pour vivre un compagnonnage avec Jésus dans cette expérience inédite du Désert qui lui fera dire « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4,4) et « C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c’est lui seul que tu adoreras. » (Matthieu 4,10 et Luc 4,8), ce dieu dont il révèle ouvertement, aujourd’hui, être l’Envoyé !

Le texte du jour, étrange mosaïque de quelques versets du chapitre 7 de l’évangile de Jean, nous donne à contempler Jésus, menacé de mort par les autorités juives et suscitant des réactions diverses au sein de la foule. « Même ses frères ne croyaient pas en lui » (verset 5). Dans ce contexte chaotique, Jésus semble tantôt pétri de certitude et tantôt préoccupé par la manière la plus judicieuse à mettre en œuvre pour distiller son message à ceux qui voudront l’écouter.

La guérison de l’infirme un jour de Sabbat et l’affirmation de sa parenté avec Dieu le Père ont semé le trouble et cristallisé la suspicion et l’agitation… perceptibles dans les passages de ce chapitre, qui gagnerait à être lu dans son intégralité pour une meilleure compréhension !

Ses frères le pressent de se rendre à Jérusalem pour se manifester au monde, en profitant de la fête des Tentes qui attire des foules de pèlerins. Résistant à cette pression au verset 8, il finira par s’y rendre comme il est écrit au verset 10… mais dans le secret ! Bien que ne se manifestant pas publiquement dans un premier temps, il est bien présent dans tous les esprits ! Homme bon parce qu’il fait le bien pour certains, semeur de trouble, « égarant la foule » parce qu’il transgresse la Loi du Sabbat pour d’autres !

Mais rien n’arrête Jésus… pas même la menace qui pèse sur sa vie ! Au verset 14, en montant au Temple pour y enseigner, Jésus manifeste une grande liberté et une grande détermination. Il décentre l’attention des présents de sa personne pour l’orienter vers Celui qui l’a envoyé et qu’il nomme Dieu, leur Dieu, avertissant que seul « celui qui veut faire la volonté de Dieu saura si cet enseignement vient vraiment de Dieu » (verset 17).

Puissions-nous accueillir ces versets comme une invitation à nous disposer intérieurement pour mieux écouter Sa Parole, pour mieux la comprendre… non seulement avec notre intelligence mais aussi avec notre cœur pour tenter de faire au mieux Sa volonté.

Demandons au Seigneur la grâce de la justesse de nos jugements. Qu’il nous aide à ne pas juger selon les apparences.

Ce passage nous a permis de méditer l’attitude du juste aux yeux de Dieu. Chacune et chacun d’entre nous peut confier au Seigneur un aspect de sa vie qui serait à convertir, un regard sur autrui qui n’est pas ajusté, en s’associant à Jésus pour prier pour ceux qui persécutent le juste… « Ils ne savent pas ce qu’ils font » !

Nous pouvons également invoquer l’Esprit Saint pour qu’il souffle dans les têtes et sur les langues des scientifiques et des politiques de ce monde, pour leur inspirer des paroles ajustées à ces temps difficiles… pour éviter d’ajouter du trouble dans les esprits assaillis par le doute et l’angoisse, par des polémiques polluant  l’Esprit de Solidarité et d’Entraide, source de belles initiatives généreuses et créatives pour faire fleurir le Désert que nous traversons tous ensemble  avec la certitude que le Seigneur a dressé sa tente parmi nous, qu’il bivouaque sur les lignes de combat !

Danielle Schuck


Méditation du jour : jeudi 26 mars

Evangile du jour : Le Père me rend témoignage

« Ce sont les Ecritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (Jn 5, 39- 40)

Ne méritons-nous pas aujourd’hui, en quelque sorte, les reproches que Jésus a eu à faire à ses contemporains ? Car, en plus des signes qu’ils voyaient, nous connaissons la vie de Jésus, ses enseignements et nous avons la doctrine de son Église.

Par ailleurs, à l’instar du peuple d’Israël qui, dans son cheminement vers la terre promise, s’était fait une idole (un veau en métal fondu), notre monde ne s’est-il pas fait aussi son idole dans la science, la technologie et la recherche du profit, au mépris de Dieu, notamment des valeurs morales, d’amour, de justice et de respect de l’être humain ?

Quel que soit le déploiement de son savoir et ses prouesses dans la science et la technologie, l’être humain ne devrait pas oublier son origine qui se trouve en Dieu. En effet, Dieu, comme le diraient certains, est la « conscience éclairée en l’homme qui le guide à faire le bien et à éviter le mal » assurant ainsi sa vie. Par conséquent, « si l’homme refuse d’obéir à cette conscience, s’il se détourne de Dieu, la conséquence est qu’il mourra. » (Cf. Dt 30, 17- 18)

« Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais ; et l’on peut ajouter « n’est que ruine de l’humanité ». Nous en sommes, peut-être là aujourd’hui avec cette crise sanitaire.

La mis en garde de l’homme sur le danger que revêt le mauvais usage de sa liberté de collaborer ou non à l’œuvre de son Créateur, se trouve dans les Sainte Écritures, lesquelles ont leur accomplissement en la Personne de Jésus, notre Seigneur. Mais Jésus, constate, avec regret que l’humanité ne veut pas venir à lui pour avoir la vie. (Cf. Jn 5, 40)

Convaincus que nous sommes les fils et filles d’un Dieu lent à la colère, plain d’amour et de miséricorde, faisons nôtre cette prière que Moïse lui adressa dans la première lecture de ce jour, particulièrement en ce temps de Carême lourd de la crise sanitaire que nous vivons.

Puisse notre humanité se laisser interpeller par l’enseignement de Jésus pour revoir ‘‘sa copie’’ dans l’usage des biens de ce monde qui passe, en ayant le cœur et l’esprit attachés aux choses qui demeurent en Dieu ; notamment : l’amour, la justice, la bienveillance, le souci du bien-être de l’autre, …

Union de prière.

Abbé Dieudonné Talakaena


Méditation du jour : 25 mars

Evangile du jour : l’annonciation

Retenons de l’évangile de ce jour, que, non seulement Marie fait corps avec le projet de Dieu, mais elle fait vraiment corps à corps avec Dieu. Par ce OUI, Marie accepte de devenir la mère du Sauveur. Si le OUI de Marie a changé la face du monde ; quel est le OUI que Dieu attend que je prononce pour accueillir son chemin de vie ?…

Par son FIAT, Marie est devenue un tabernacle où Dieu s’est fait l’un de nous, pour qu’à notre tour nous ouvrions à Dieu la porte de nos cœurs pour qu’Il fasse sa demeure en nous. Le tabernacle où Dieu veut résider, c’est le cœur de l’homme. Pendant ces semaines d’épreuve, loin de toute agitation mercantile, mettons ce temps à profit pour prier ardemment et demander à Notre-Dame du OUI de nous apprendre à dire « OUI » au Christ qui nous appelle à faire preuve de solidarité les uns envers les autres. Mère de Miséricorde, apprends-nous à dire « OUI » devant l’insécurité du temps présent, l’angoisse de la maladie qui plane sur nous, les échecs et les croix de nos vies. La Mère du Divin Maître s’est rendue disponible à Dieu, demandons, demandons à Notre-Dame de la Confiance, de faire grandir en nous l’espérance.

Et que vienne la joie des retrouvailles…

Serge Simonin, diacre


Méditation du jour : mardi 24 mars

Evangile du jour : La guérison à Bethzatha

« Veux-tu être guéri ? » nous rapporte l’évangile de ce jour.

Quelle question pourrions-nous dire ! Surtout en ces jours que nous vivons avec la vision de tant de malades, qui couchés sur un lit, attendent justement une guérison… N’importe quel malade souhaite aller mieux et retrouver la santé. C’est une certitude.

En même temps cette scène d’évangile n’est pas en premier lieu un récit de guérison qui vante les mérites de Jésus et ses talents de soignant. Il est plutôt l’évocation de la vie chrétienne qui passe par le bain du baptême. N’oublions pas que durant ce carême et tout spécialement maintenant, à quelques jours de Pâques, les évangiles sont de véritables petites catéchèses à destination des catéchumènes qui seront baptisés dans la nuit de Pascale… Ils sont, à l’image de cet infirme de l’évangile, tout heureux d’avoir rencontré sur le chemin de l’existence, le Christ Sauveur…Celui qui leur dit « Lève-toi prend ton brancard et marche » et ils avancent tout joyeux vers le bain de la Vie Nouvelle. Pour le paralysé ce fut l’aube d’un jour nouveau. Spirituellement c’est aussi ce qui se réalise pour tous ceux qui demandent le baptême.

Alors en ces jours où nous intensifions nos demandes envers Dieu, portons justement dans la prière, tous nos catéchumènes, d’autant que nous ne savons pas à ce jour si nous pourrons nous retrouver communautairement la nuit de Pâques. Avec eux, déjà, faisons monter cette prière : Seigneur viens me prendre par la main… donne-moi la volonté de toujours avancer.

                                                                       Père Jean-Marc ALTENDORFF+


Méditation du jour : lundi 23 mars

Evangile du jour : guérison du fils d’un fonctionnaire royal

St. Jean dans son Evangile élabore sa présentation de la vie publique de Jésus autour de sept « signes ». Le premier est le changement de l’eau en vin à Cana ; la lecture d’aujourd’hui décrit le second. Pour Jean un signe n’est pas seulement un événement extérieur inusité, mais une manifestation mystérieuse qui révèle Dieu et conduit à la foi. Ici, le fonctionnaire royal, tentant désespérément de sauver son fils mourant, implore Jésus de le guérir. Cette prière a été faite avec humilité et sincérité. Un homme priait pour que son petit garçon ne meure pas. Jésus a entendu sa prière, il a vu sa foi.

Quand Jésus affirme que son fils vivra, « l’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite ».  L’enfant a été guéri grâce à la foi de son père. C’est le premier miracle de guérison réalisé par Jésus.

La foi est une invitation à aller au-delà de ce que nous pouvons voir, toucher, mesurer. Un saut dans l’obscurité et la lumière. Ce qui est intéressant, c’est que ce fonctionnaire n’était pas un des disciples, pourtant il espérait. Nous savons maintenant que notre confiance en Dieu doit s’étendre au-delà de la mort. Par la puissance de Jésus, le fils a été guéri. Sa foi a été récompensée par la merveilleuse guérison de son fils, ce qui amena toute sa famille à croire.

Le pape François nous invite à vaincre la pandémie de COVID-19 par une « pandémie de prière ». Faisons confiance à Dieu qui, par les mains de tous ceux et toutes celles qui se donnent entièrement à ce combat pour la vie, veut nous montrer, peut-être, que malgré toute sa fragilité, la vie et l’amour sont plus forts que la mort.

Père Joseph


Méditation du jour : dimanche 22 mars

Evangile du jour : l’aveugle-né

« C’est celui qui dit qui est » ! Cette phrase qu’on entend dans les cours de récréation (enfin quand les enfants ne sont pas confinés !), résume bien l’ambiance de l’évangile d’aujourd’hui. « Du moment que vous dites : “nous voyons !”, votre péché demeure » explique Jésus aux pharisiens. Vous pensez voir mais en fait non…

Je ne vais pas convoquer le petit prince et la réplique connue de Saint-Exupéry, ce serait trop facile… (1). L’évangile nous montre l’enquête, approfondie, des bien-pensants, de ceux qui sont outrés parce que Jésus a guéri un homme le jour du sabbat. Scandale. Pour eux, on passe allègrement sur la conclusion de ce miracle : un aveugle de naissance peut désormais voir. Un homme profite pleinement de toute la beauté de la création. Dieu est le Dieu de la vie, qui vient libérer les prisonniers, qui vient nous donner la lumière. Et inversement, ceux qui peuvent la percevoir la refusent…s’en détournent !

L’aveuglement des autorités se manifeste à travers leur incrédulité (on invite même ses parents à témoigner pour savoir si ce ne serait pas un simulateur…), on tente de décrédibiliser Jésus, à l’origine du miracle, en le qualifiant de pêcheur…Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, qui ne peut pas accepter la liberté de Dieu. L’idéologie empêche les pharisiens de reconnaître que Dieu donne la vie.

Alors que le printemps frappe à nos fenêtres, regardons, peut-être plus attentivement, en la scrutant, cette lumière et cette vie qui renaissent, qui se développent, et rendons grâce à Dieu. Même dans la situation actuelle, avec les incompréhensions qui peuvent être les nôtres, le Seigneur nous invite à profiter de cette vie, à oser dire notre foi. « Crois-tu au Fils de l’homme ? » demande Jésus à cet homme qui désormais voit. Comme lui, l’évangile nous invite à regarder à frais nouveaux, et à oser le risque de dire notre foi…

P. Stéphane Jourdain

(1) : « on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible aux yeux… »


Médiation du jour : samedi 21 mars

Evangile du jour : Le pharisien et le publicain

En ce temps particulier de carême, nous sommes appelés à réfléchir à cette question : Qu’est ce un homme juste ?

Pour Jésus, un homme juste c’est celui qui sait s’abaisser. A travers notre expérience du confinement, nous avons à vivre cette humilité. Je me sens petit face à cette crise mondiale. Qui que je sois, évêque, président, ministre, riche ou pauvre et prêtre (pharisien)… Nous sommes impuissants, faibles. Cette épreuve doit nous aider à changer notre regard. Nous avons tous besoin les uns des autres. Il ne faut pas se sentir supérieur aux autres comme le Pharisien car nous sommes tous vulnérables.

Je rêve qu’après cette crise nous sortions grandi. De la même manière, j’imaginerai la fin de l’Evangile où le pharisien embrasserait le publicain. Plus de séparation, de division, de différence ; un monde qui change. Oh oui ! Seigneur fait que cette douloureuse expérience de confinement nous sert à changer notre regard. Partageons cette espérance qu’il est possible de changer notre vie.

Enfin un homme juste c’est celui qui sait regarder son frère avec un regard d’amour à l’image de Jésus. Il a su s’abaisser en donnant sa vie pour nous. Voilà la justice de Dieu : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Stéphane Adam


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