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Méditation du jour : lundi 23 novembre

Evangile du jour :  « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

« Aimer, c’est tout donner, et se donner soi-même » ! Voilà ce qu’écrit saint Thérèse de Lisieux, et qu’on chanté de nombreux interprètes depuis… Aimer jusqu’au don de soi, de ce qu’on a pour vivre… La « veuve misérable » de l’évangile d’aujourd’hui refait le geste de la veuve de Sarepta, qui a cuisiné ce qui lui restait pour le prophète Elie (1 R 17, 8-16), alors qu’elle avait prévu d’en faire son dernier repas pou son fils et elle.

Et de manière préfigurale, à travers le don de ces deux petites pièces, la veuve est l’image du Christ, qui offre tout ce qu’il a, jusqu’à sa vie. Elle donne ce qu’elle a pour vivre, lui donne sa vie. Le mot qui revient, c’est le don, total, radical. L’actualité de ces dernières années fait qu’on a peur de la radicalité (qu’on assimile facilement – mais à tort – au radicalisme). Pourtant, tout don est radical. Donner, c’est accepter de perdre, de lâcher quelque chose, sans forcément attendre quelque chose en retour (même si souvent c’est espéré…).

« Aimer, c’est tout donner… » Deux époux qui s’aiment entrer dans cette dynamique du don, où l’on ne calcule pas ce que l’autre fait (ou du moins où on ne devrait pas…). Si on ne vit pas l’amour comme un don, on entre dans la catégorie du contrat, de l’échange « commercial ». Or comment évaluer le don de l’autre ? Celui d’une mère qui porte un enfant pendant 9 mois, ou d’un mari qui accepte parfois un travail loin de sa famille pour le faire vivre (ou d’une femme, ne soyons pas sexistes !)

Dure leçon pour nous tous, osons nous l’avouer. Un tel amour, en couple, en famille, c’est jouable. Dans le domaine pécunier, ça reste bien souvent illusoire, tant nos besoins de sécurité nous freinent. Si l’idée de l’Evangile n’est pas de pousser à dilapider ses biens, elle est de nous faire réfléchir sur ce pas de plus à faire, chaque fois… en osant poser la question de l’amour qui accompagne notre don… de la radicalité de ce don… Donner, c’est aussi aimer à fond…

En bonus, pour entendre les paroles de Ste Thérèse mises en musique par Natasha St Pier :

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