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Samedi 29 juin

Commentaire de l’Évangile du jour: « Sois le berger de mes agneaux, sois le berger de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

Le texte de ce jour est riche d’enseignements à différents niveaux :

Pour notre compréhension de ce qui se passe pour Pierre.

Pour nous ensuite bien évidemment.

Tous les exégètes soulignent dans le dialogue entre Jésus et Pierre les différences subtiles de signification du verbe aimer qui existent en grec et qui n’ont pas d’équivalent en français. Jésus lorsqu’il interroge Pierre lui demande m’aime tu « vraiment » qui signifie m’aime tu d’un amour gratuit de don, un amour profond et religieux d’une âme (agapeo). Et Pierre, répond en utilisant un autre verbe (phileo) qui exprime l’affection que l’on a pour une personne. Nous sentons qu’il y a une différence d’intensité entre les deux. La question que pose Jésus change au cours du dialogue :

La première question, « m’aimes-tu vraiment plus que ceux-ci ?», c’est-à-dire m’aimes-tu d’un amour de don et de préférence, d’un amour total tel que le Christ l’a pour nous.

La deuxième question est ensuite, « m’aimes-tu vraiment », d’un amour de don et Pierre répond comme la première fois qu’il ne peut donner qu’un amour d’affection.

La troisième fois Jésus demande seulement à Pierre « m’aimes-tu ? », d’affection. Mais Pierre, qui est bien conscient de son humanité et de son imperfection (Il a renié le Christ pendant sa passion quelques jours auparavant) en répondant dit qu’il donne tout ce qu’il peut donner.

On se rend compte en fait que Jésus rejoint Pierre là où il en est et se met à sa portée. Bien sûr il voudrait élever Pierre pour qu’il soit capable d’un amour de don et de préférence, mais constatant ses limites, il ne lui demande pas plus qu’il peut donner. Et malgré cela, il lui confie la mission d’être le berger de son troupeau, et l’établit pasteur de son Église.

Ce qui est demandé à Pierre, le Christ nous le demande aussi et nous savons bien que nous avons autant voire bien plus de difficultés à aimer plus qu’un amour de d’affection. Jésus espère de nous un amour de don et de préférence. Cependant il n’attend pas pour nous faire confiance et il nous confie la mission d’aimer de servir nos frères et pour cela accepter, par amour pour le Christ, de ne pas maîtriser son destin et répondre à la demande de Jésus « Suis-moi ! »

Luc Fabert


Jeudi 27 juin

Commentaire de l’Évangile du jour: La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable (Mt 7, 21-29)

Deux éléments me frappent dans cet évangile qui conclut le sermon sur la montagne : la première est le ton rude avec lequel s’exprime Jésus en début de texte. A ceux qui, au jour du Jugement, afin de rentrer dans le royaume des cieux Lui diront avoir prophétisé, expulsé des démons et fait des miracles au nom de Dieu, Jésus les condamnera : « Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal ! ». Il s’agit ici d’une mise en garde contre les faux prophètes. Les actes ne suffisent donc pas pour Jésus. Ils doivent être accompagnés d’une sainte disposition du cœur, d’un attachement total à la Parole de Dieu.
Le second élément qui me touche est cette pédagogie qu’utilise Jésus lorsqu’il s’adresse à ses disciples, et aux foules, à coup de parabole pour évoquer l’ « homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc », c’est-à-dire sur Jésus-Christ.  C’est cet encrage profond à la Parole de Dieu qui doit constituer le socle de nos vies, le « roc » comme dit Jésus, autrement dit une Foi solide, en mesure de supporter les épreuves, les deuils, les persécutions. La Foi est une grâce….

Seigneur, en ces temps troublés, donne nous la grâce de ne pas être des chrétiens tièdes.

Annonciade de Vigneral


Mercredi 26 juin

Commentaire de l’évangile du jour : « C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)

L’heure est à la mise en garde et aux conseils pour nos chers disciples.

Le début de l’évangile de Matthieu nous donne d’observer Jésus donnant divers conseils et appelant à la confiance et au repos en Dieu “pourquoi se faire tant de souci” (Mt 6,28) à ses hommes qui selon lui se font bien beaucoup d’inquiétudes pour leur lendemain et leur fin (faim) première. Tout du long, il est question du royaume de Dieu entendu comme le déploiement de la justice et de la bonté. Il en est de même pour nous aujourd’hui : nous nous engageons pour faire advenir le royaume par les fruits que nous cultivons et partageons, dans l’ici et le maintenant de nos vies.

Jésus attire donc le regard sur ce qu’il nomme les faux prophètes. On les imagine nombreux à l’époque, fervents défenseurs d’une morale et d’une loi stricte, utilisant l’art de la parole et du vice “déguisé” pour tromper leur adversaire. Ces bons prêcheurs, ces manipulateurs de conscience qui tancent et reprennent beaucoup, pensent avoir la vérité et la bonne conduite mais, en vérité, ne font que peu… Et leur arbre est pauvre en fruit de bonté et de justice, leurs cœurs sont secs et chargés d’épines. Et Jésus est clair face à ces profiteurs : “tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu”.

Dans ce temps d’élection, l’Esprit peut éclairer notre discernement sur ces faux prophètes qui jouissent des circonstances du moment, d’un bouc émissaire pour diviser et oppresser, pour diviser pour mieux régner à la manière d’un loup vorace.

A bon arbre, il sera donné de bons fruits. Et le Seigneur plante en terre humaine des graines pour de bons arbres, de bons fruits. Il sera toujours du côté du bon. Nous est alors laissé la liberté de faire croître tout cela, “d’incliner nos cœurs vers ses exigences et non vers notre profit” (Ps 118).

En mettant en avant les fruits, Jésus montre la nécessaire mise en pratique de la foi dans des actes concrets, recherchant avant tout le bien de l’autre, en particulier le plus faible.

A la fin de cette année nous pouvons nous demander comment nous avons mis au travail notre relation à Dieu et aux autres.  Quel fruit avons-nous reçu cette année ? Quel fruit avons-nous cultivé ? Quel fruit avons-nous encore à transmettre ?

Dans cette recherche de cohérence, pour répondre à l’appel des autres et les aimer, prendre soin de notre Création et l’aimer, rencontrer nos ennemis et les aimer le psaume de ce jour peut être une belle occasion de méditation et d’examen personnel.

Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres ;
à les garder, j’aurai ma récompense.
Montre-moi comment garder ta loi,
que je l’observe de tout cœur.

Guide-moi sur la voie de tes volontés,
là, je me plais.
Incline mon cœur vers tes exigences,
non pas vers le profit.

Détourne mes yeux des idoles :
que tes chemins me fassent vivre.
Vois, j’ai désiré tes préceptes :
par ta justice, fais-moi vivre.

Antoine Morel


Mardi 25 juin

Commentaire de l’Évangile du jour: « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 7, 6.12-14)

Tout est dit et ce résumé est tout à fait explicite.

Que souhaitons nous ?

Avec les autres, nous souhaitons des relations harmonieuses, avec des personnes qui nous reconnaissent comme être humain, nous parlent avec douceur et nous rendent service lorsque nous en avons besoin.

La théorie est simple, l’application un peu plus complexe

Dans des relations harmonieuses, il convient que chacun puisse s’exprimer avec douceur sans vouloir imposer son point de vue et en respectant les idées qui ne sont pas les nôtres

Les personnes qui font attention à nous voient rapidement ce dont nous pourrions avoir besoin et veillent à ce qu’il soit comblé,

Sommes-nous attentifs à ce qui pourrait faire plaisir aux personnes que nous rencontrons ? Cela peut-être un sourire, une écoute, une visite, ….

Maintenant Saint-Matthieu nous met en garde car la majorité de nos contemporains empruntent le chemin qui conduit à la perdition

Par contre, le chemin qui conduit à la vie est situé après une porte étroite et peu nombreux sont ceux qui le trouvent

Suivons-nous la voie de la facilité ou recherchons-nous la voie étroite difficile à suivre ?

François Plantet 

 

 

 


Lundi 24 juin

Commentaire de l’Évangile selon saint Luc (Lc, 1, 57-66) : « Toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut : tu marcheras devant, en présence du Seigneur, et tu prépareras ses chemins. »

Quel grand chambardement l’incarnation de Jésus-Christ Fils de Dieu a-t-elle provoqué ! Il y a le chamboulement pour la tradition juive, mais aussi le départ à sa suite des premiers disciples, la conversion de Saul, les miracles accomplis … Avant cela, dans l’ordinaire de la vie de Nazareth, sa venue chamboule littéralement la vie de Joseph et de Marie et parallèlement, celle d’Elisabeth, Zacharie et de leur fils Jean, enfant inattendu d’une vieille femme stérile et de son époux tout aussi âgé.

Dans le texte de l’évangile, nous voyons la tournure inattendue que prend leur vie : primo l’enfant ne s’appellera pas Zacharie, comme la tradition le prévoyait, mais Jean ; deuxio, voilà que Zacharie, rendu muet par son incrédulité, retrouve la parole.  Ce temps de grossesse qui devait être un temps d’attente dans la réjouissance de l’enfant à naître prend une autre dimension et devient le lieu de la manifestation de Dieu. Zacharie et Elisabeth sont instruments de la grâce divine et la main du Seigneur est avec Jean.

Dieu se manifeste dans l’ordinaire de vies simples et justes. Et que de chamboulements depuis lors, autant de fois qu’il y a de baptêmes, qu’il y a de confessions et de conversions ! La véritable rencontre avec Jésus Christ nous transforme en profondeur : l’amour miséricordieux de Dieu le Père que manifeste son Fils Jésus nous libère de la désespérance qui nous gagne quand nous ne comptons que sur nos propres forces, trop conscients de nos faiblesses. Les dons de l’Esprit Saint fortifient notre âme et notre conscience. La vie donnée de Jésus donne un cap à notre vie : tout faire par amour.

Prions Saint Jean que nous fêtons aujourd’hui de nous aider à accueillir Jésus dans notre vie, et à accepter avec joie qu’elle s’en trouve chamboulée et transformée. C’est là le signe de grâces reçues qui porteront du fruit.

Héloïse Parent


Dimanche 23 juin : 12ème dimanche du Temps Ordinaire

Commentaire de l’évangile du jour : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)

« N’avez vous pas encore la foi » ? Après tout ce que les disciples ont vu et vécu avec Jésus : les guérisons, ses enseignements, les paraboles, les différents appels où les apôtres ont répondu spontanément… Bref, il y a déjà eu tant de choses. Pourtant les disciples ont eu peur. Ils sont comme nous… Ils leur semble que Jésus ne s’intéresse pas à eux… Et soyons honnêtes, ça nous arrive aussi… Pourquoi les autres et pas moi qui fait si bien les choses, qui fait du mieux possible du moins ? Et voilà qu’en plus, Jésus les tance ! « N’avez vous pas encore la foi ? » On le sens à la fois déçu et énervé. Et eux ne comprennent pas encore : « qui est-il donc celui-ci »… Ils n’ont pas vu en lui le Fils de Dieu, ils ne l’ont pas encore compris ! La foi, ce n’est finalement pas si simple…

La lettre au hébreux nous dit que « la foi est un moyen de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas » (Hb 11,1). C’est à dire de posséder déjà ce royaume de justice, de paix, d’amour que Dieu veut pour nous. Et on en est loin quand on regarde ce monde. Sauf qi dans la foi on accepte de le voir, à travers tous les signes qui nous sont donnés : des hommes qui agissent pour la fraternité, des gens qui s’aiment (et se marient), d’autre qui par amour donnent la vie. La foi nous invite à ne pas nous arrêter à un regard pessimiste, mais a oser regarder avec « les yeux du cœur ». En fait, la foi, c’est accepter de voir Dieu dans notre vie. Parfois, il semble lointain, endormi, et nous devons alors le réveiller, le prier. Mais surtout , elle consiste à lui laisser un place dans nos vies, à ne pas vouloir tout faire, mais à nous ouvrir à son action dans notre monde, dans notre existence…  Et ça, ce n’est jamais facile tant nous aimons tout faire nous-mêmes…

Stéphane Jourdain


Samedi 22 juin

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34)

Comme tout le monde, nous devons prendre soin de notre vie. Vivre négligemment comme les oiseaux et les plantes, sans utiliser l’intelligence donnée par Dieu pour s’occuper de nos tâches, c’est vivre de manière irresponsable. Dieu ne nous apprend pas à vivre de telle manière. Mais parfois nous sommes tellement inquiets et tellement préoccupés que nous oublions Dieu, que nous le mettons de côté et que nous le laissons passer au second.

Quand nous nous soucions tellement d’avoir plus de richesse et d’argent que nous oublions la loi de justice et de charité…, c’est alors que nous oublions que Dieu est notre Père et que chacun est notre frère. Si l’argent devient maître de notre vie, il nous conduit à un état de perte de l’amour pour Dieu et de l’amour pour nos frères.

L’enseignement de Jésus aujourd’hui veut nous rappeler de toujours essayer de travailler avec toute la sagesse que Dieu nous a donnée pour nous améliorer et pour aider les autres. L’argent doit être un outil, un moyen pour nous servir sous la direction de la loi de Dieu. Nous ne serons libres que lorsque nous choisirons Dieu comme maître de nos vies.

Puisse Dieu nous aider à savoir comment servir Dieu fidèlement, sans négliger notre devoir de L’adorer Dieu à cause de l’argent et de la richesse. Que Dieu nous donne sa grâce de Lui être toujours fidèle : dans les moments heureux et même dans les moments de tristesse, dans les succès et même dans les échecs.

Seigneur, nous Te confions nos vies, aide-nous au jour le jour à vivre conformément à ta Volonté.

Paul Nguyen.


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