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Méditation du jour : vendredi 3 avril

Evangile du jour : Les bonnes œuvres de Jésus

Alors que des juifs s’apprêtent à le lapider, Jésus fait mémoire des bonnes œuvres réalisées par lui-même, en conformité à la volonté de Dieu. Quel est donc le faux pas qui pourrait justifier cette lapidation ? Sa prétention à égaler Dieu est insupportable pour ces juifs ! Dans un premier temps, Jésus ne cherche pas à se dérober. Il argumente à partir de leur Loi. Celle-ci désigne comme dieux tous ceux qui ont reçu la Parole. Avec ce renvoi au verset 6 du psaume 82, Jésus les ramène sur leur propre terrain « Moi j’ai dit : vous êtes des dieux, vous êtes les fils du Très Haut ». S’ils sont fils de Dieu parce qu’ils ont reçu la Parole, Jésus n’est il pas autorisé à se déclarer « fils de Dieu » lui que Dieu a consacré et envoyé dans le monde (Jérémie 1,5) ? Mais les juifs campent sur leur position, au verset 39, alors qu’ « ils cherchaient de nouveau à l’arrêter , il échappa à leurs mains » pour repartir de l’autre côté du Jourdain « où Jean baptisait » et avait parlé de lui de telle sorte que « beaucoup crurent en lui ».

Avez-vous remarqué, chères frères et sœurs, que le verbe croire est repris plusieurs fois dans ce passage d’évangile ? Peut-être pouvons-nous y entendre une invitation à professer notre foi, avec l’aide du Symbole de Nicée-Constantinople (conciles de 325 et de 380), au cœur duquel la filiation entre Dieu et Jésus est affirmée.

Occasion de prendre le temps de peser chaque mot… Je crois… à la rencontre avec l’Invisible, l’Impalpable qui habite tous les jours de notre vie et tout particulièrement ceux si singuliers que nous traversons en ce moment.

Tournons-nous vers le Père, le Père de Jésus, le Christ, le Père de tous les hommes et de toutes les femmes.

En cette fin de carême, où nous ne pourrons accompagner Jésus lors de son entrée à Jérusalem, lors des offices du dimanche des Rameaux, souvenons-nous que l’Eglise est à la fois visible et invisible. En continuant à confesser un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ne continuons nous pas à former un seul corps unifié par l’Esprit-Saint dans ce temps de distanciation imposée ?

Tournons-nous vers Jésus Christ… Dieu sauve en hébreu. Jésus, vrai Dieu, vrai homme, trait d’union entre Dieu et l’humanité toute entière. En se révélant Fils de Dieu, il a été mis à mort sur la croix, symbole de l’amour infini du Père pour l’humanité… Dieu a accepté de livrer son Fils pour libérer tous les pécheurs.

Dans la perspective de la semaine sainte, que nous vivrons à distance de nos paroisses, faisons mémoire de la crucifixion, de la Passion, du passage par le tombeau avant sa résurrection par tous les moyens qui s’offriront à nous (méditation des textes de la liturgie, prière personnelle, propositions radio ou télédiffusées, et autres …)

Tournons-nous vers l’Esprit Saint, lui qui est Seigneur et qui participe avec Jésus Christ, au mystère d’un Dieu unique en 3 personnes. : « Esprit de notre confirmation, toi qui as fait des apôtres, craintifs et timorés, des témoins audacieux de la Résurrection, viens féconder et  »confirmer les semences de la foi de chaque baptisé. Que nous ayons, à temps et à contretemps, le courage de sortir de nos cénacles fermés de dépasser nos peurs pour crier au monde : Christ est vivant ! » (Prier.be)

Danielle Schuck


Méditation du jour : jeudi 2 avril

Evangile du jour« Avant qu’Abraham fût, moi JE SUIS » (Jn 8, 58)

L’éternité de Dieu est bien affirmée dans cette réponse de Jésus à l’objection de ses contemporains juifs : « … moi JE SUIS ». En effet, l’existence de Jésus n’a pas commencé avec son incarnation dans le sein de la Vierge Marie ; encore moins le jour de sa naissance dans le monde. Sinon cela reviendrait à affirmer que Dieu qui est Père, Fils et Esprit Saint n’existait pas avant l’incarnation de son Fils Jésus Christ. L’ignorance dont fait preuve les juifs devant l’enseignement de Jésus sur sa préexistence par rapport à Abraham, nous autres avons l’avantage de ne pas en être victimes, du point de vue de la doctrine de l’Eglise et de l’éclairage que nous avons reçu. La profession de notre foi catholique stipule bien notre adhésion en ‘‘Dieu-Trinité’’. Nous y affirmons que Jésus est ‘‘le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : … et (que) par lui tout a été fait.’’

C’est pour libérer l’humanité et la faire participer à son éternité de vie bienheureuse que lui, Jésus, né de Dieu avant toute créature, ‘‘est descendu du ciel, … a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.’’ C’est bien ce que le Seigneur cherche à faire comprendre aux juifs dans l’Evangile de ce jour en les invitant à accueillir sa Parole de Vie : ‘‘ … si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort.’’ (Jn 8, 51)

La crise sanitaire que traverse notre monde actuellement, non seulement révèle la fragilité et les limites de notre humanité mais aussi met en évidence notre attachement à la vie ; la vie que Jésus veut nous offrir en plénitude. Mais l’on constate avec regret qu’aveuglés par les biens de ce monde et par notre incrédulité nous refusons cette offre inégalable et impérissable que le Seigneur nous fait.

Puissions-nous en prendre conscience pour implorer la miséricorde de Dieu avec la ferme résolution de changer de vie.

Que la Vierge Marie, notre mère, intercède pour nous.

Abbé Dieudonné Talakaena

 


Méditation du jour : mercredi 1er avril

tEvangile du jour : le discours sur la liberté

La Vérité vous rendra libre dit Jésus. En effet, en ces temps troublés que nous traversons depuis quelques semaines ; la vérité et la liberté sont peut-être ce que les hommes recherchent le plus. Vérité sur la situation actuelle, liberté quelque peu entravée par le confinement, mais nécessaire pour sauver des vies. Mais, Jésus nous invite à élever notre regard… « Qu’est-ce que la vérité ? » demandera Pilate à Jésus, faisant suite à sa déclaration : « Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix ! » (Jn 18, 37).

Pilate, comme beaucoup, n’a pas compris que la vérité est plus qu’une doctrine, un enseignement ou une pensée : c’est le Verbe fait chair, c’est Jésus venant nous donner les paroles de le Vie Eternelle, c’est toute la vie du Fils incarné manifestant en paroles et en actes l’amour du Père. Tant que je n’ouvrirai pas mon cœur à sa Lumière, je resterai prisonnier des ténèbres, esclave du péché. La vérité qui nous rend libres, c’est Jésus lui-même et tout son mystère. Seule la foi en Jésus, nous libère de la mort et du péché.

Frères et sœurs, nous qui avons cru dans le Fils de Dieu et qui avons reçu la grâce du baptême, nous pouvons en toute vérité appeler Dieu notre Père, comme Jésus nous l’a enseigné. Mais, car il y a un mais, si nous voulons demeurer en Lui, il nous faut être de vrais disciples de Jésus… Demeurer en sa Parole, c’est-à-dire prendre à cœur d’obéir à cette Parole dans ce qui fait le quotidien de nos vies. Alors, peu à peu, jour après jour ; à travers les combats de chaque jour, c’est cette Parole de Dieu qui nous libérera de « l’homme ancien », et qui nous apprendra la véritable liberté : la liberté des fils de Dieu.

Serge Simonin


Méditation du jour : mardi 31 mars

Evangile du jour : Là où je vais vous ne pouvez pas aller.

Qui es-tu ? Oui, qui es-tu donc Jésus ? Es-tu venu pour nous perdre ou pour nous sauver ? Des questions qui sonnent et résonnent au fond de nos cœurs en ces jours-ci particuliers. Mais comme le dit si justement Jésus dans l’évangile de ce jour, la réponse à ces questions il n’a cessé de nous les donner tout au long de sa vie.

En parcourant l’évangile nous voyons bien comment il n’a cessé de révéler son identité profonde et a livré le fond de son être véritable. A Noël, il se présentait à nous comme l’Enfant-Dieu de la crèche. L’Emmanuel, le Dieu avec nous, venu nous rejoindre dans notre quotidien, partageant ainsi nos joies et nos peines. Un Dieu non plus lointain, mais proche… Proche car toujours « préoccupé de nous » ! A l’Épiphanie, il nous rappelait que son Royaume n’était pas inaccessible et qu’Il serait toujours pour nous un Roi d’humilité, un Roi de tendresse et d’amour. Et voilà que maintenant, à quelques jours des Rameaux il laisse entrevoir la Passion et la croix… la mort et la Résurrection.

Qui est-il ce Jésus, sinon un « passionné » de l’Homme ? ; Un Dieu de la VIE qui passera par la souffrance et la mort pour nous en révéler le vrai visage ! En ces jours si tristes, ou la mort, (n’ayons pas peur du mot), rode à notre porte, redoublons de courage, de force et d’espérance pour croire qu’aujourd’hui encore, ce Jésus Dieu fait homme est venu pour nous SAUVER.

Père Jean-Marc ALTENDORFF+


Méditation du jour : lundi 30 mars 2020

ditour : la femme adultère (v.1-11)

Jésus a passé toute la nuit en prière au Mont des Oliviers. Dès l’aurore Il vient au Temple.  C’est un temps de la journée qui n’est ni le jour ni la nuit. Nous sommes dans le clair-obscur : la lumière n’est pas encore là complètement et les ténèbres ne se sont pas estompées. Ce détail aide à comprendre l’atmosphère qui règne et surtout le rôle joué par Jésus qui se révélera lumière et qui dissipera ce clair-obscur!

Jésus se trouve à Jérusalem, mieux, il est au Temple même. Non seulement il est dans la ville sainte, cœur de la religion juive mais il est au cœur de ce cœur !  Et c’est dans ce « lieu sacré », ce lieu de « pureté » par excellence que va avoir lieu le débat concernant une loi de la Torah, elle-même devenue enseignement sacré pour toute personne juive. Les scribes et les pharisiens sont sûrs d’eux. La femme adultère n’est qu’un prétexte. Ils veulent piéger Jésus, l’accuser et le juger. Ils veulent sa tête, ils veulent sa mort. Les pierres sont déjà dans leurs mains.

La Loi nouvelle de Jésus s’inscrit dans l’être humain et non dans la pierre. Comme la vie germe dans l’argile ainsi la Loi nouvelle de Jésus va germer dans le cœur des personnes.

Devant leur insistance, Jésus finit par leur répondre et quelle réponse : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre (ou lui jette le premier la pierre) ».

Ces pieux, ces purs, ces dévots de la Loi sont-ils sans péché ? Sont-ils aussi justes qu’ils le prétendent ? Jésus réveille leur conscience. Les accusateurs deviennent les accusés, et de juges, ils deviennent les jugés. Confus, ils s’en vont tous. Ils n’ont pas condamné la femme, mais ils n’ont pas attendus le pardon de Dieu.

La Loi de Moïse est sublimée. La femme reste seule, face à face avec Jésus. Au lieu de la condamnation il y a la miséricorde et le pardon, au lieu de la mort il y a la vie. « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pêche plus ».

Dans le clair-obscur de ce temps de confinement, quand nous entendons des condamnations des uns et des autres, quand nous avons peur et doutons que la médecine peut nous sauver, écoutons et entendons Jésus nous dire. « Lève-toi, courage, va, tu seras vivant » !

                                                                                                                                  Père Joseph


Médiatation du jour : dimanche 29 mars

Evangile du jour : La résurrection de Lazare

Marthe et Marie. On se souvient de leur première rencontre avec Jésus, avec la différence entre les deux femmes… L’une qui s’active pour le service, l’autre assise aux pieds de Jésus à l’écouter. On les retrouve aujourd’hui, alors que leur frère Lazare vient de mourir.

Et une fois de plus, les deux sœurs, avec leur caractère propre, vont jouer chacune leur rôle. Il y a Marthe d’abord, qui part à la rencontre de Jésus. Décidément, elle ne tient toujours pas en place… Et elle parle, avec une fois de plus des reproches : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » ! Le dialogue avec Jésus s’engage, dialogue durant lequel elle va affirmer sa foi ! Après l’avoir appelé « Seigneur », elle ose lui avouer « tu es le Christ, le Fils de Dieu… ». Ce qui n’empêche pas son scepticisme quand Jésus demande qu’on ouvre le tombeau…  Il faut la présence de Jésus pour qu’elle confirme sa foi…

Marthe représente, une foi de plus, cette foi agissante, celle qui nous caractérise quand nous voulons collaborer à la création, comme Dieu le propose à Adam et Eve ! Cette foi qui nous pousse à nous mettre en marche, à aller à la rencontre de nos frères, cette foi dont nous témoignons à travers notre confiance en l’humanité, notre confiance en Dieu. Une foi qui se dit, qui se partage, une foi parfois balbutiante, mais que Dieu vient renforcer par sa présence. Une foi que nous nous approprions, où, comme Jacob, nous sommes parfois en lutte avec Dieu ! Car oui, la foi nous travaille, au point que nous ne laissons pas Dieu tranquille… Et dans les circonstances actuelles, il nous faut peut-être oser “affronter” Dieu, pour comprendre ce qu’il attend de nous en cette période.

Marie, de l’autre côté, est presque absente de cette scène. Elle ne va pas au-devant de Jésus, n’est pas présente au moment de la résurrection de son frère, ou alors de manière totalement passive, sans apparaître. En fait, elle n’est mentionnée qu’au début, comme sœur de Lazare, et à la fin, où l’on nous dit que de nombreuses personnes étaient venues l’entourer. Pour être juste, il faut mentionner que Marthe l’appelle quand Jésus arrive et que Marie vient le voir, lui faisant le même reproche que sa sœur, mais sans rien dire de plus. Marie est le modèle de la foi tranquille. Une foi qui ne fait pas de vague, une foi faite de confiance absolue… La foi de celle qui se repose totalement sur le Seigneur. Une foi “de religieuse” si j’ose dire ! Marie reste chez elle, avec ceux qui viennent la voir, elle ne parle pas… Elle est toute tournée vers l’espérance.

Dans toute notre vie, y compris dans les moments délicats, jusque dans la mort d’un proche, nous sommes invités à nous positionner comme les deux sœurs, à la fois en étant totalement confiants envers Dieu, et aussi en osant aller « le chercher », en lui présentant nos questions, nos interrogations, tout en lui redisant notre foi. Nous sommes invités à être comme les deux sœurs, Marthe et Marie, un duo gagnant-gagnant…

Stéphane Jourdain


Méditation du jour : samedi 28 mars

Evangile du jour :

En ce jour de confinement Jésus continue son enseignement. Il nous interroge, provoque la foi des uns et des autres. Dans l’Évangile de ce jour, il est question de la Loi. Mais quelle Loi ?

Il y a la loi des Hommes et la loi de Dieu ;

La loi des hommes nous invite à obéir aux règles de l’état. Comme en cette période où nous devons suivre les instructions du gouvernement pour le confinement. Mais il y a aussi la Loi de Dieu. Peut-être qu’il nous arrive de l’oublier. En ce temps de carême, prenons le temps de réfléchir sur la loi de Dieu. Elle nous demande d’Aimer comme Jésus nous a aimé. Il nous invite à porter cette bonne nouvelle à travers un geste un regard. Nous en avons tant  besoin. N’oublions pas que la loi de Dieu s’est accomplie par Jésus qui est venu pour nous Sauver de la Mort. C’est pour cette raison que nous sommes invités à ne pas avoir peur à nous tourner vers Dieu dans la confiance et l’espérance. Ta parole, Seigneur est vérité, et ta loi délivrance.

Stéphane Adam


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