Sainte-Jeanne Jugan du Désiremont

VOICI LE TEMPS DE L’AVENT

Une fois encore, nous voilà confinés. Nous ressentons peut-être de la lassitude, de la colère, de l’incompréhension, de l’abattement …

Mais n’oublions pas l’Espérance ! Derrière cette crise qui dure, sachons voir la beauté de notre monde qui est prêt à ralentir pour sauver des vies, sachons écouter l’optimisme des jeunes, leurs questions aussi. « Attendre que ça passe » n’est plus une option, nous devons faire vivre aux jeunes cette année comme les autres : pleinement.

Alors allons-nous être pris comme chaque année dans un compte à rebours frénétique avec tellement de choses à penser, à organiser, à préparer Noël. Serons-nous prêts à accueillir le Christ ? Pourrons-nous préparer la venue du Seigneur ? Pourrons -nous fêter en famille cette naissance ? Autant de questions qui ne doivent pas nous faire oublier que l’Avent est le temps de l’attente patiente et sans bruit de la venue du Seigneur. La parole de Dieu vient nous surprendre. Ce qu’on attend de nous, ce n’est pas de prendre de grandes décisions, mais de nous mettre à l’écoute, d’entrer en « veille ».

Nous avons 4 semaines pour nous préparer et proposer des pistes de réflexions. La première semaine de l’Avent ouvre le temps de l’espérance. Se redresser, relever la tête, tourner son regard vers le ciel et scruter le monde, se mettre en position de veilleur. Saura-t-on se tenir prêt à ouvrir notre cœur à la venue du Seigneur ?

La deuxième semaine nous propose de préparer le chemin, de choisir la route, de s’y aventurer en quittant le superflu. La situation actuelle pourrait nous pousser à crier notre rage, souvent nous avons le sentiment que notre cri retentit dans le désert et que nul ne l’entend ; c’est dans le désert que Dieu pousse son cri. Qui est là pour l’entendre ? C’est aussi dans le désert que retentit la voix de Jean Baptiste, qui prépare la venue de Jésus. Qui est là pour l’entendre ?

La troisième semaine nous rappelle la joie de l’attente. Nous sommes là, en salle d’attente, à espérer que les minutes passent ! Généralement nous n’aimons pas beaucoup cela. Et pourtant l’attente qui nous est proposée est communautaire, elle est réjouissante. Ce n’est pas une attente sans rien faire, il faut se préparer à cette rencontre de joie. Paul nous donne la démarche pour y parvenir : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance. »

Enfin la quatrième semaine célèbre le bonheur de la foi. Dieu passe dans la vie de David : il bouleverse sa manière de voir les choses. Dieu passe dans la vie de Marie, porteur d’une surprise qui change définitivement sa vie. La visite de Dieu bouge ma vie !

Malgré l’actualité ayons l’audace de vivre pleinement l’Avent cette année. Soyons créatifs pour vivre chacune des semaines qui nous séparent de Noël. L’Avent n’est pas une attente sans rien faire, il faut nous préparer à la venue du Christ, source de notre joie.

Élisabeth DURIEZ, Animatrice Laïque en Pastorale.