Sainte-Jeanne Jugan du Désiremont

Quand Dieu se met en colère …

Qui de nous ne l’a pas eu mauvaise lorsque des amis de longue date, refusent d’honorer une invitation à un événement exceptionnel pour nous ?

Dans le même temps, qui n’a pas rêvé pour ce même événement de partager la joie qui l’anime avec le maximum de personnes, et avec un peu d’exagération, avec la terre entière ? Mais là, c’est le réel économique qui met des limites.

Le ressenti entre ces deux contrariétés n’est pas le même, mais il peut être de force égale.

Dans la parabole des invités à la noce, il y a ces deux réalités et c’est la colère qui l’emporte. Certes, la colère contre le refus des invités privilégiés qui va se transformer en une invitation très large à tous, « les mauvais comme les bons » précise le texte. C’est là la colère de Dieu : nous inviter tous, quel que soit notre état, à venir partager sa joie. Ce « tous » n’est pas limitatif à quelques-uns ; ce « tous » c’est chacune, chacun de nous, c’est toute l’humanité.

Jésus parle de cette colère de Dieu qui désire que tous les hommes de tous les temps viennent vivre son bonheur d’être Père, invitant à vivre la fête avec Lui, tous ensemble.

Cette colère de Dieu se manifeste en Jésus, qui va jusqu’au bout de sa vie par amour pour nous, et nous révèle que la colère de Dieu c’est de nous associer totalement et pleinement à sa joie et cela sans aucune condition.

Et voilà : la colère de Dieu n’est autre que de nous aimer jusqu’à nous faire partager sa Vie Éternelle.

Qui ne rêve de cette plénitude de vie que Dieu veut partager avec nous et qu’il nous suffit d’accueillir ?

Abbé Jean-Luc Henry