Saint-Privat

À la suite de St François

On peut s’interroger sur le but d’un pèlerinage à notre époque, une marche de 6 jours jusqu’à Assise.
Pourquoi partir sur les routes, à 16 ans, en plein été, et marcher pendant des kilomètres dans la chaleur italienne, parfois sans un centimètre d’ombre, sur les traces d’un saint qui a vécu il y a 8 siècles : saint François d’Assise. C’est en tentant de répondre à cette question que, cet été, nous avons parcouru à 8 les quelque 150 kms qui séparaient San Sepolcro, notre ville de départ, d’Assise.

Sur la route, on imagine saint François, marchant probablement au même endroit que nous. Dans le silence ou les rires, nous pouvions admirer les magnifiques paysages de l’Umbria, la richesse de la nature et les nuits étoilées. Sur le chemin, nous avons fait plusieurs rencontres, chacune nous donnant une leçon d’humilité et de simplicité qui rappelait sans cesse saint François.

Quelle expérience aura été la plus marquante ? Celle de la famille qui nous a lavé les pieds à notre arrivée pour nous accueillir, comme Jésus le faisait ? Celle de la paysanne qui refusait le titre de « Madame » parce que, selon elle, elle ne le méritait pas ? Ou encore celle d’Andrea, le gardien de l’ermitage de Buonriposo, qui nous montrait la grotte dans laquelle saint François avait dormi. Difficile de choisir… Ce qui est sûr, c’est que cette marche a été pour moi une expérience inoubliable : un moment partagé avec mon frère, mes cousins et leurs amis, un moment d’effort, de dépassement de soi. Nous avons aussi prié et porté jusqu’à Assise des intentions pour des personnes de nos familles ou amis, malades, accidentés, préparant le baptême.

J’aimerais terminer sur ces mots d’Andrea qui, en nous quittant, nous a dit : « Si vous cherchez saint François, vous ne le trouverez pas dans son tombeau à Assise. François, vous le trouverez sur le chemin ». Alors osez le pèlerinage, sur les traces de saint François et bonne fête à celui que nous avons fêté le 4 octobre !

Etienne Giacopini