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Mardi 7 mai

Commentaire de l’Évangile du jour: « Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous » (Jn 16, 5-11)

Depuis une dizaine de jours, nous entendons le dernier discours de Jésus rapporté par Jean. Ce discours a été prononcé après la Cène, juste avant le départ pour le jardin des Oliviers. Jésus a dit, à plusieurs reprises, qu’il quittait les disciples pour vivre sa Passion. Il a insisté sur l’importance du commandement nouveau qu’il laissait : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34). Il a employé une parabole pour rendre son message intelligible (la parabole de la vigne et des sarments). Il a prévenu les disciples des difficultés qu’ils rencontreraient… Il a prévu, prévenu, anticipé, envisagé tous les cas de figures, recommandé, géré les imprévus…

Jésus, quand il prononce ce dernier discours, me fait penser à une mère de famille qui s’apprête à laisser sa nichée pour une durée indéterminée. Cette mère de famille a prévenu ses enfants de son départ et des raisons de ce départ – mais les enfants ont-ils compris pourquoi leur mère partait en pèlerinage / en voyage d’affaire / en retraite spirituelle / allait s’occuper de parents âgés / était hospitalisée / avait besoin de vacances ? Elle a multiplié les recommandations : changer de vêtements tous les jours / ne pas oublier de nourrir le chat / se brosser les dents / penser à sortir les poubelles. Elle a rempli placards, réfrigérateur et congélateur. Elle s’est occupée du linge et a fait le ménage. Enfin, pour rassurer tout le monde, elle y compris, elle a répété et répété que tante Colette allait arriver dès qu’elle-même serait partie.

Oui, dans cette histoire un peu datée, il n’est pas question du père de famille : je ne sais pas où il est, mais il est clair qu’il ne peut pas suppléer totalement la mère de famille. Faisons comme s’il n’était pas là – j’adresse toutes mes excuses à la gent masculine.

Tante Colette, donc, va arriver. Les enfants ne la connaissent pas vraiment, ils ne l’ont jamais vue mais ils en ont entendu parler. C’est la sœur de maman, alors, d’instinct, on lui fait confiance. Elle saura… Que saura-t-elle ? Eh bien, tout ce qui compte : faire cuire les steaks, lire une histoire, réparer un genou, amadouer l’institutrice à propos de ce soi-disant petit papier ayant circulé en classe… Elle saura…

Ainsi, comme des enfants, nous attendons l’arrivée de tante Colette. Bien sûr, elle porte d’autres noms : Esprit de vérité, Défenseur… Soyons assurés d’une chose : comme tante Colette, il saura… tout ce qui compte.

Marie Julie Leheup

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