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Samedi 10 février

Commentaire de l’évangile du jour : « Les gens mangèrent et furent rassasiés » (Mc 8, 1-10)

Jésus enseigne à une foule qui n’a rien mangé depuis trois jours. Notons le climat anormalement apaisé de cette scène en de telles circonstances ! Par son enseignement, Jésus donne la vie de Dieu en abondance et cette vie essaime et se propage en chacun, en profondeur. C’est Isaïe qui rappelle que « ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur, trouvent des forces nouvelles » (Is 40,31). Jésus éveille l’homme à ce qui est déjà là, antérieurement à toute velléité spirituelle. Il se dévoile à chacun et cela rassasie. Ce qui veut dire que le croyant aussi mystique ou religieux soit-il, ne peut pas faire l’économie de cette relation d’engendrement car il lui faut toujours une parole venue de l’extérieur pour lui dévoiler ce qui est là au plus profond de son cœur, la Source, la Vie de Dieu.

Ensuite Jésus « a de la compassion». En Jésus, Dieu vient vers l’homme. Il lui exprime son amour et sa connaissance des réalités humaines. Il connait ses limites et prend la mesure de ses forces et ressources. Jésus vient au secours de cette foule, quatre mille personnes environ ! Et Jésus rend grâce, tourne son cœur vers le Père. Sa force est Dieu seul. L’abondance est là, le trop est du côté de Dieu, de l’Amour. Il comble l’homme de ses bienfaits au moment venu, à qui met sa vie en Lui.

Enfin, Jésus les « renvoya ». La vie appelle la vie, la vie croit en nous tel un enfantement et appelle à une vérité plus profonde libérée par le compagnonnage avec Jésus. Dieu vit en nous en Jésus et nous appelle à avancer toujours plus intérieurement et profondément. « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » Jn 1,14. A chaque pas, une vérité plus profonde de notre humanité se libère en nous, appelée à être intégrée dans notre vie et jusque dans notre façon de vivre l’amour. Chacun est ainsi renvoyé à sa vie ordinaire au sein de laquelle les fruits de cet éveil intérieur se déploient pour une joie et une paix plus profonde du cœur, un partage généreux et aimant, libre de la vie en Dieu.

En cette veille de carême, demandons à l’Esprit de féconder notre terre, de transfigurer notre être en profondeur et tournons-nous résolument vers Dieu cherchant à vivre tout avec et en Lui.

Myriam DUWIG

 

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