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Lundi 29 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)

Dans cet évangile, Dieu libère un homme des esprits impurs qui l’habitent en les envoyant dans des porcs. Jésus pratique ici un exorcisme, mais est-ce vraiment celui auquel nous pensons ? Il semble réaliser un acte impressionnant, à tel point que les gens sont « saisis de crainte ». Or, le véritable exorcisme n‘est-il pas plutôt celui qui nous libère de nos péchés intérieurs et de la mort par le Christ ? Comme le possédé, nous sommes déshumanisés par nos péchés, et nous revenons à la vie grâce à l’action de Jésus. Pour autant, cette libération ne peut se faire que si celle-ci est initiée par nous, si, à la manière du possédé, nous allons à Sa rencontre et l’interpellons. Dans la confession, Dieu n’attend-il pas que nous nous manifestions à Lui ? Et une fois libérés, nous sommes invités à nous comporter en missionaires pour témoigner de Sa miséricorde. Car en réalité, notre foi nous appelle à montrer l’amour de Dieu, pour que les autres, plutôt que de craindre Ses exorcismes parfois terrifiants, comme ces témoins qui « se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire », admirent Sa miséricorde. Et finalement, au lieu de vivre de manière égoïste cette foi, nous pouvons aider les autres à se libérer des chaînes de leurs péchés en témoignant de la miséricorde que Dieu a eue pour nous dans la confession.

Car, seuls, enchaînés par nos péchés, nous sommes incapables de combattre nos péchés, dont seul l’Amour de Dieu peut nous libérer. Cet homme possédé, déjà presque mort, habitant « dans les tombeaux », semble à la fois en proie au furor et au dolor. Le furor désigne en effet cet état où l’homme, enragé, ne se conduit plus de façon humaine, tandis que le dolor représente une douleur surhumaine qui ne peut être guérie par aucun remède terrestre. Le Christ est alors le seul capable de le guérir, de vaincre le mal de manière surnaturelle, pour que le possédé puisse « revenir à la raison » et redevenir homme.

Finalement, cette lecture nous rappelle l’importance de se tourner vers Lui de nous-mêmes, tout en nous invitant à ne plus confondre ces exorcismes spectaculaires avec les véritables exorcismes de Jésus. Enfin, une fois purifiés, nous pouvons et devons alors agir en missionnaires et partager notre expérience de l’amour de Dieu dans le sacrement du pardon pour que les autres se tournent également vers Lui.

Guillemette Dupuy et Louise Thouvenin

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