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Samedi 27 janvier

Commentaire de l’évangile du jour : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)

« Passons sur l’autre rive » : c’est pour la première fois, dans l’évangile de Marc, Jésus commande à ses disciples d’aller sur l’autre rive où habitent les païens, les non-juifs. Il faut souligner que Marc décrit à plusieurs reprises la résistance des disciples qui n’arrivent pas à comprendre que Jésus puisse venir apporter la Bonne Nouvelle et le Salut pour tous, y compris les païens. Ils résistent aussi parce que passer sur « l’autre rive » signifie aller à la rencontre des inconnus. Cela est une aventure, un risque. Comme les disciples, nous sommes recommandés par Jésus à passer aussi « sur l’autre rive » pour aller à la rencontre des autres, de ceux qui sont loin de l’Église, de ceux qui sont « en périphérie ». Cette tâche n’est jamais évidente. « Une violente tempête » nous empêche d’aller sur « l’autre rive », d’aller à la rencontre des autres. Cette violente tempête peut surgir du dedans de notre cœur, de l’intérieur de nous. Elle est notre résistance intérieure. Elle peut surgir aussi de l’extérieur par des obstacles objectifs. Alors, aller vers l’autre ne va pas de soi. Nous avons besoin d’un élan, d’une pousse qui est la demande insistante de notre Seigneur Jésus.

Dans notre vie de foi, nous ne manquons pas des violentes tempêtes qui surgissent aussi pour nous empêcher de nous approcher de Dieu : nos agitations, nos manquements d’amour, nos sentiments d’indignité, nos faiblesses… « Nous sommes perdus » ! Au secours ! La tempête démasque notre vulnérabilité. Elle démasque aussi nos sécurités fausses, superflues et fragiles.

Et c’était au cœur de la tempête que les disciples se souviennent que Jésus était dans la barque avec eux. Ils l’appellent, ils le réveillent. Ainsi, quand nous sommes dans la même situation, osons-nous l’appeler, osons-nous le réveiller, osons-nous lui demander son aide ? Si le vent fait que l’arbre enracine plus profondément dans la terre, que les « violentes tempêtes » nous fassent enraciner plus profondément dans le Christ !

Paul Doan Nguyen

 

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