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Lundi 22 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: « C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)

Et si pour cette nouvelle année nous décidions de nous mettre à l’école de l’émerveillement ? L’émerveillement ? Certains penseront peut-être qu’il est l’affaire des enfants, capables de s’émerveiller de la coccinelle posée sur une feuille, et d’ailleurs, avons-nous le temps, nous les grands, de nous émerveiller ? Il faut dire que la société nous presse et que les nouvelles que nous relaient les médias laissent davantage la place à l’inquiétude face à un monde et une société qui ne tournent pas rond. Les raisons de s’émerveiller sont nombreuses, si nous acceptons de changer notre regard, en même temps que les tentations de nous détourner de cette disposition qui est en chacun ne manquent pas : peur, repli sur soi, sentiment de supériorité, empressement, avarice … Nous préférons parfois le confort que nous procurent la matérialité, les discours politiques et scientifiques parfois trop sûrs d’eux. C’est une affaire vieille comme le monde et le Christ en a fait l’expérience. Dans les premiers chapitres de l’Evangile de Saint Marc que nous lisons ces jours-ci, comme ici au chapitre 3, nous découvrons combien la venue de Jésus parmi les hommes bouleverse, voire dérange. Le cœur de ceux qui ne le connaissent pas mais aussi de ceux qui le connaissent bien est lent à se laisser toucher, à laisser de côté les idées qu’ils s’étaient faites de ce Jésus de Nazareth mais aussi l’image qu’ils s’étaient construite du sauveur, si bien qu’ils ne sont pas capables encore de s’émerveiller de ce qu’accomplit le Christ dans ses miracles, d’accepter que cela dépasse leur entendement et de reconnaitre que tout cela est bon et révèle à celui qui en reçoit la grâce qu’il est aimé et que Dieu peut agir en lui, parfois dans sa chair malade. Comment, si le cœur de l’homme ne se laisse pas émerveiller par la guérison d’un paralysé ou l’expulsion des démons, comment peut-il accueillir le don que Jésus fait de sa vie et sa victoire sur la mort et le péché ? Mais comment s’émerveiller d’un monde où les relations humaines sont trop souvent douloureuses et tragiques ? Regardons simplement là où sont amour et charité, parfois au cœur du conflit dans certains gestes extra-ordinaires et même incompréhensibles de paix et de pardon. Et si nous nous mettions à l’école de l’émerveillement et changions notre posture quotidienne ? En faisant la relecture de notre journée, si nous prenions le temps de nous arrêter sur les gestes et les mots qui furent bons pour nous, et nous-mêmes prenions comme résolution de dispenser des gestes et des mots bons pour les autres ?

Héloïse Parent

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