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Mercredi 17 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: « Est-il permis, le jour du sabbat, de sauver une vie ou de tuer ? » (Mc 3, 1-6)

Jesus heals a man’s withered hand on the Sabbath Matthew 12:9-13

Observé, particulièrement par les pharisiens et les hérodiens, dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus va-t-il guérir un homme à la main desséchée un jour de sabbat? Et si cela se reproduisait (Mc 1, 21s)! Cela constituerait une vraie profanation et une condamnation à mort (Ex 31,14).

Jésus va déplacer le point de vue : ce n’est pas sur le guérisseur qu’il faut porter l’attention mais sur celui qui souffre, écarté par son impureté contagieuse. Plus que s’en tenir à des interdits, il privilégie les termes de permission: est-il permis? Il ne s’agit pas de guérir mais de sauver! Or en danger de mort, la loi autorise le sauvetage et suspend le repos sacré. Ne pas sauver une vie reviendrait à condamner à mort et ainsi enfreindre le commandement, tu ne tueras pas! L’opposition salut/meurtre est étendue à faire du bien/faire du mal. Et alors faire le bien est un acte de salut qui est du côté du permis, sans place laissée à l’inactivité légaliste.

Comment vont se comporter les observateurs face à la démonstration de Jésus? Ils se taisent. La surprenante colère divine émane de celui qui se déclare le Fils de l’homme (Mc 2,28).  Navré de leur cœur desséché, devant cette mer de silence, Jésus a cet ordre: Étends la main. C’est le même mot d’ordre de Dieu à Moïse pour passer la mer rouge. Alors la situation est inversée car les Pharisiens sont assimilés à Pharaon, l’adversaire, l’homme à la main sèche rejoint le peuple hébreux sauvé et conduit en terre promise.

Jésus n’a exercé aucun travail, aucun geste thérapeutique. Dans sa mission, sa parole restaure l’homme, le relève de son esclavage, le libère comme cette main remise en état, prête ainsi à louer le Seigneur.

Alain DEVOS

 

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