Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Mercredi 10 janvier

Commentaire de l’Évangile du jour: « Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)

Dans l’évangile de ce jour, nous pérégrinons avec Jésus, qui, quittant la synagogue de Capharnaümn avec ses disciplines, se rend dans la maison de Simon et d’André, pour se rendre au désert, puis repartir dans les villages voisins et dans toute la Galilée. Mais ce n’est pas tant ce parcours géographique qui m’interpelle, que le va-et-vient des paroles dans ce chapitre de St Marc. Premières paroles : on parle à Jésus de la malade, alitée, la belle-mère de Simon. A-t-on demandé explicitement à Jésus de la guérir, lui a-t-on simplement fait état de son mal, rien ne le dit. Mais en retour, Jésus ne dit mot et accomplit un simple geste : s’approchant, il la saisit par la main et la fait se lever. Aussitôt, « la fièvre la quitta ». Premier contraste : là où les hommes, impuissants face au mal, quel qu’il soit, n’ont pour seul recours que leurs mots, le Christ lui agit, et son geste, au cœur de leurs afflictions, les guérit.

Voilà alors qu’on amène à Jésus « tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons ». On imagine la foule pressante, les paroles pressées, désespérées même, et les esprits remplis de l’espoir que cet homme et ses miracles ont fait naître.  Mais avant l’aube, Jésus sort et regagne le silence d’un « endroit désert » où prier. Autre contraste : alors que Jésus est rejoint par des foules qui demandent guérison, le voilà qui se retire pour prier. Étonnement des disciples : mais que fait Jésus, où est-il allé, pourquoi se met-il à l’écart quand tant de gens le presse de leur venir en aide ? Cela n’est pas sans rappeler la réaction d’incompréhension de Joseph et Marie après avoir retrouvé Jésus au Temple. Souvenez-vous de sa réponse : « Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père? » (Luc 2, 49. Qu’en comprendre pour notre temps et pour notre vie ? Tout d’abord, les guérisons que nous demandons par la prière sont vaines si elles sont reçues comme de simples faveurs en réponse à un peu de dévotion. Toute guérison est une grâce et le signe de la présence et de l’action de Dieu dans notre vie. Notre premier élan doit être celui de la prière c’est-à-dire d’une disponibilité simple et gratuite du cœur, nous rendant présent à Lui pour qu’il puisse se rendre présent et se manifester dans notre vie et dans notre monde.  Ensuite, laissons retomber notre agitation intérieure face à l’adversité et demandons à Dieu la paix intérieure qui nous permettra de prier non plus par désespérance ou désespoir, ne trouvant plus d’autre recours que celui de la prière, mais de prier par espérance, certains que quelle que soit notre adversité, Dieu est avec nous et nous rejoint dans notre épreuve.  Que notre prière soit à l’image de celle de sainte Thérèse, un élan du cœur, un simple regard jeté vers le Ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie.

Héloïse Parent

Partager