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Lundi 27 novembre

Commentaire de l’évangile du jour: « Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

Une nouvelle fois, l’évangile résonne dans toute sa pertinence pour notre monde et notre vie. Une nouvelle fois, à travers l’épisode de la pauvre veuve, nous sommes interpellés et interrogés sur notre relation aux biens et à l’argent, sur la valeur et le sens du don. Voici cette veuve « misérable » qui, venant au Temple apporter son offrande, dépose ces deux piécettes qui résument tout ce qu’elle a pour vivre. Et l’évangile de nous dire que dans la pauvreté de son geste – deux pièces, rendez-vous compte – elle donne davantage que « tous les autres », les riches venus mettre leurs offrandes dans le Trésor. Le Christ distingue explicitement cette femme et tous les autres. La valeur du seul don de cette indigente dépasse tous les dons de ceux qui possèdent plus qu’il ne leur en faut et qui, prenant sur leur superflu, ont donné sans nul doute beaucoup. De prime abord, on pourrait s’étonner que le Christ dénigre ainsi le don sans doute très généreux de ces riches. Car n’ont-ils pas donné, eux aussi ? Mais Jésus nous révèle une autre voie :  ce n’est pas combien je donne qui importe, mais comment.   La veuve, en donnant plus que ce qu’elle peut, donne tout ce qu’elle a, et se donne elle-même, à l’image de Jésus qui donnera sa vie. Plus encore, ce don fait à Dieu témoigne de l’espérance et de la confiance véritables qui l’habitent, non pas qu’elle achète par son geste une richesse en retour, mais confiante qu’elle est de recevoir beaucoup plus et autrement. Ce don qu’elle fait lui coûte la vie, car elle donne plus qu’elle n’a et se prive de l’essentiel. Notre regard ne peut qu’en être transformé : elle donne son essentiel sans condition, et se défait d’une condition mortelle et matérielle qui l’immobiliserait et rendrait sa vie vaine. Le don de soi pour les autres et pour le Christ, don de son argent mais aussi don de son temps, n’est jamais vain. Allons porter la charité là où on ne l’attend pas, osons une parole réconfortante, consolante pour notre prochain, notre collègue, notre voisin dont nous percevons la détresse ; ne comptons pas nos pièces, le temps dont nous aurions besoin pour faire ceci ou cela, et soyons audacieux dans nos actes charitables de ce jour : il en ressortira une joie et une richesse immense, pour nous et pour les autres !

Héloïse Parent

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