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Mardi 14 novembre

Commentaire de la lecture du jour: « Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ; mais ils sont dans la paix » (Sg 2, 23 – 3, 9)

Nous proposons aujourd’hui de nous arrêter sur le premier texte du jour, tiré du livre de la Sagesse, parce qu’il est un peu difficile à comprendre mais qu’il éclaire le sens de l’Évangile. L’Évangile nous invite à devenir, à l’image du Christ, un serviteur parfait. Mais comment faire ?

Le Livre de la Sagesse est un texte philosophique qui annonce la venue du Christ. Au début du chapitre 2, il est ainsi question des impies qui vivent dans le péché et complotent contre le juste, l’innocent, le fils de Dieu, qu’ils mettent à mort. La suite du chapitre 2, que nous lisons aujourd’hui, parle de tous « les justes », au sens ici de martyrs : « ils ont subi un châtiment », et Dieu les accueille « comme une offrande parfaite » ou, dans la traduction d’Osty, « comme un parfait holocauste ». La plupart d’entre nous ne sommes pas appelés à mourir pour notre foi chrétienne, et nous avons tendance à nous dire : les martyrs sont des gens admirables, mais pas comme nous, ce texte ne nous concerne pas, d’ailleurs nous savons bien que nous ne sommes pas incorruptibles, nous ne sommes pas l’image parfaite « de la propre identité de Dieu ». Eh bien si, ce texte est fait pour nous ! C’est bien nous tous que Dieu a créés « pour l’incorruptibilité », voilà la bonne nouvelle. Il n’y a que deux choix possibles : la part du « diable », ceux qui ne comprennent pas ce que font les justes et qui considèrent la mort « comme un malheur », et la part de Dieu, ceux qui sont prêts à le servir jusqu’à « l’holocauste », pas forcément par le martyre, mais en nous offrant complètement à Lui.

Relisons donc le texte pour dresser le portrait des « justes » dont nous faisons partie ! Ils subissent des « tourments » mais ce sont pour eux « de faibles peines », ils sont éprouvés durant leur vie mais « ils sont dans la paix », ils « sont fidèles » à Dieu et « resteront près de lui ». Ce sont les bons serviteurs de Dieu, ceux qui savent dire : « Nous sommes de simples serviteurs, nous n’avons fait que notre devoir. »

Devons-nous alors simplement nous résigner à souffrir ? Pas du tout. La joie au Ciel est une vraie et complète récompense : c’est celle de « l’amour » de Dieu ». Et cette joie est déjà accessible sur terre, si nous mettons en Dieu notre « foi » et notre « espérance » ! L’Evangile nous présente aujourd’hui un maître ordinaire, qui est comme nous et qui demande à son serviteur de lui obéir jour et nuit, de travailler au champ puis de s’occuper du repas. Mais Dieu est un tout autre maître : il nous accueille à sa table, il met même la table pour nous (comme le dit le psaume 22). Il nous appelle « ses amis ». Et en fait, c’est lui « l’offrande parfaite », le juste mort pour nous délivrer de la mort.

Alors pour résumer, que devons nous faire ? D’abord être, avant d’agir : être dans l’espérance et dans la foi. Puis oser imiter Dieu, qui nous a créé à son image, en le servant humblement auprès de tous les hommes, de tous ceux qui ont besoin de nous. Soyons un bon serviteur, mais aussi un bon maître ! Ne demandons pas aux autres d’en faire plus que nous ne faisons nous-mêmes. Et gardons toujours à l’esprit que le Christ s’est fait serviteur parce qu’il est le meilleur maître, et que Dieu se dit notre père pour que nous devenions ses amis.

Clotilde et Léonard

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