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Lundi 23 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

S’il y a bien un thème qui fasse couler beaucoup d’encre et beaucoup parler les gens, c’est celui de l’argent, tant il est source d’intérêt, d’inquiétude, de discorde aussi. Car qui peut prétendre vivre sans argent, dans un monde et dans des sociétés où tout s’achète ? Mais l’argent est-il un mal en soi ? Il ne l’est pas s’il sert le troc, pratique économique ô combien ancestrale où la propriété d’un bien ou d’un service est cédée en échange d’un autre bien. Quand l’échange est honnête, il n’y a finalement qu’un échange de bons procédés qui permet que tout un chacun vive et participe à faire vivre dans la société qui est la sienne. A partir de quand peut-on se considérer comme riche ? Si je n’ai pas de réponse scientifique ou économiquement vérifiée à cette question, il me semble toutefois que la richesse commence  là où je possède plus que de besoin. Je peux être riche pécuniairement, riche par mes biens, mais également riche sur un plan culturel, intellectuel, ou encore social…  Si l’argent n’est pas un mal en soi, la richesse l’est-elle ? L’évangile de ce jour nous invite à nous poser cette question un peu différemment. A y regarder de plus près, ce n’est pas la richesse de l’homme riche qui est remise en cause dans la parabole mais la façon dont il en fait usage. La richesse de cet homme est représentée par cette récolte tellement surabondante que les greniers sont devenus trop petits et qu’il souhaite en construire de plus grands. Que sa récolte soit surabondante n’est pas un mal en soi, c’est plutôt louable et enviable. Il tire profit d’une nature sans doute clémente et d’un travail de la terre peut-être constant. Quel reproche pourrions-nous alors lui faire ? Un homme qui, par son labeur, ou par un esprit avisé, s’en trouverait enrichi perdrait-il pour autant son ciel ? La question se pose en réalité à tout homme, qui, amassant des biens ou des richesses plus qu’il ne lui en faut, doit choisir la façon d’en disposer : tout emmagasiner et mettre sous clé pour s’assurer la tranquillité de savoir qu’il pourra en disposer jusqu’à ses vieux jours ? Ou œuvrer comme il le peut, à l’œuvre de Dieu sur cette terre ? Celui qui amasse pour lui-même perdra sa vie ; celui qui sera riche en vue de Dieu la gagnera. Peu importe si je suis plus ou moins riche que mon voisin. Quelle que soit la valeur de ma richesse, la quantité de mes biens : si toute mon attention se centre dessus, il n’y a plus de place ni pour l’autre ni pour Dieu. Apprenons, à l’école du Christ, à rester des pauvres de cœur, afin de discerner où est la vraie vie et le brai bonheur.

Héloïse Parent

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