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Mercredi 11 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1-4)

La liturgie du jour nous donne à relire et à méditer le Notre Père. Encore une fois, me direz-vous peut-être. Forts de nos années de catéchèse, d’une routine de prière quotidienne bien installée, d’une pratique dominicale régulière, peut-être pouvons-nous avoir l’impression d’être devenus des incollables sur cette prière. Je me garderai ce matin de vous proposer un commentaire du texte lui-même et ne m’en donnerai de toutes les façons pas la légitimité, car c’est en réalité une parole que chacun de nous adresse au Père, avec le sens qui est le sien, et je ne voudrais pas m’introduire dans cette intimité de cœur. En revanche, permettez que je questionne la façon dont nous considérons cet acte de parole adressé à Dieu le Père. Quel regard posons-nous sur cette prière ? Qu’est-ce que nous en faisons ? Rappelons-nous tout d’abord la façon dont elle nous a été transmise : c’est une parole reçue de Jésus. Rares sont ces mots énoncés par le Christ que nous redisons chaque jour. Lors de la prière eucharistique, les prêtres redisent les paroles du Christ au soir du dernier repas : Ceci est mon corps, ceci est mon sang. Et Jésus de dire à ses disciples « Faites cela en mémoire de moi ». Il nous transmet explicitement cette parole non seulement comme un héritage qui fera tradition, mais également comme une parole efficace, qui permet que soit réalisée deux millénaires plus tard, dans notre quotidien, l’œuvre de Dieu. Il en est de même pour la prière du Notre Père : « Quand vous priez, dites » nous dit Jésus, et nous recevons cette parole non plus seulement comme un héritage transmis de génération en génération, mais plus encore comme une parole efficace qui, lorsqu’elle est adressée avec foi et confiance, permet que l’œuvre de Dieu se réalise aujourd’hui dans notre quotidien. Apprendre le Notre Père ? Cela va de soi. L’apprendre à nos enfants, évidemment oui. Mais faisons-le et récitons cette prière non pour être des pratiquants bien instruits, mais avec la force du cœur et de l’esprit d’un homme qui s’adresse à son Seigneur, les mains tendues et ouvertes à toutes les grâces que le Seigneur lui donnera.

Héloïse Parent

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