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Dimanche 17 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-35)

En ce temps de rentrée, je me plais à m’imaginer assise à proximité de Pierre, pour écouter l’enseignement du Maître. Cours d’arithmétique ou de philosophie… je ne saurais dire.

Pierre, tel le bon élève, interroge Jésus à propos du Pardon à accorder à un frère ayant commis une faute envers lui. Sa proposition « jusqu’à 7 fois » pourrait sembler généreuse de prime abord ! La réponse du Maître est déconcertante : 7 fois 70 fois… Soit 490 fois ! Quel changement d’échelle ! Nous voici invités à oublier nos petits calculs d’apothicaires… Encore plus quand nous réalisons le montant de la remise de dette du roi en faveur de son serviteur débiteur : dix mille talents correspondent à soixante millions de pièces d’argent !

En fin pédagogue., comme à son habitude Jésus va recourir à l’exercice dans lequel il excelle, celui de la parabole. Essayons de prendre  la pleine mesure de ce qui nous est raconté en nous mettant tour à tour à la place du roi, du serviteur débiteur, de son compagnon et des autres personnages attristés par ce dont ils sont témoins. Pour nous aider à entrer dans la compréhension de ce texte,
l’Eglise nous a rappelé, jeudi, au travers de la fête de la Croix Glorieuse, la manière de Dieu de nous sauver en donnant sans compter et en pardonnant sans calculer ! Vendredi, en faisant mémoire de » Notre Dame des Douleurs », nous avons été invités à nous rappeler que Dieu se fait proche de l’humanité en souffrance, dans sa propre vulnérabilité de Dieu fait homme, mort sur le bois de croix pour le Salut du Monde, sous le regard de Marie, en pleurs.

Notons que le roi de la parabole est dans un premier temps « saisi de pitié » et qu’il pardonne. Confronté  à l’indignation des autres serviteurs, témoins de l’attitude indélicate du serviteur vénal après sa remise de dette, sa colère se traduira dans ces mots : « Ne devais tu pas avoir pitié de ton compagnon comme moi même j’ai eu pitié de toi ? »… La phrase du Notre Père ne résonne-t-elle pas en écho : pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés…

N’est-ce pas en nous ancrant dans le pardon reçu gratuitement et généreusement que nous trouvons  ou trouverons la force de pardonner à notre tour ? Nous savons chacune et chacun combien pardonner peut rester  difficile parfois… Même si pardonner n’est pas forcément synonyme de réconcilier ou d’oublier. Souvenons nous que nous sommes bénéficiaires du Pardon alors que nous n’avons rien fait pour le mériter. Accueillir la miséricorde divine, offerte gracieusement, n’est-ce pas saisir l’invitation à  imiter notre Seigneur… Sans compter, sans calculer !

Même si nous avons l’impression que le Pardon n’est pas toujours à notre portée, gardons l’assurance qu’il est possible avec l’aide du Très Haut qui le premier nous a aimés et pardonnés, sans conditions. Prenons la main que Dieu nous tend… Demandons Lui la grâce de l’humilité pour demander pardon à ceux que nous avons offensés et pour accorder notre pardon à ceux qui nous ont offensés.

Danielle Schuck

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