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samedi 6 septembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Lc 6, 43-49)

« Pourquoi m’appelez-vous en disant : Seigneur ! Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que je dis » Jésus fait appel à des images de bon sens pour nous évoquer le lien entre le cœur de l’homme c’est-à-dire son intériorité et ses actes c’est-à-dire l’extérieur.

Vie et fécondité en spiritualité jaillissent de l’intérieur, d’une intimité avec Dieu qui est Amour, rien qu’Amour. On ne rencontre pas Jésus dans les mots, fût-ce dans ceux qui le désignent explicitement « Seigneur, Seigneur », ni même dans les pensées ou représentations si le cœur n’est pas orienté vers lui véritablement. Et qui-y-a-t-il de plus intime à l’homme que son cœur ? Le chemin du cœur est la voie spirituelle par excellence d’unification de l’être. C’est là dans le cœur que l’homme rencontre Dieu, est saisit par lui et que Dieu peut l’envahir corps-âme-esprit. « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon » le cœur est la racine de tout, il régit tous les organes et une fois qu’il est possédé par la grâce, c’est alors qu’elle règne sur toutes les pensées et tous les membres. C’est là que l’homme rencontre Dieu et s’unit à lui et c’est par là aussi que l’homme est dans un véritable face à face avec ses frères et que la communion avec eux est possible.

Cette plénitude de l’unité à laquelle chacun aspire, le Christ nous l’offre par toute sa vie. Il est, lui, parfaitement homme et parfaitement Dieu, le Chemin de retour et de libération. Suivre le Christ, « Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique », est sauvé nous rappelle Paul dans sa lettre à Timothée. Un aphorisme dit aussi, « Hors du cœur, l’homme est sans domicile, mais dans son cœur, il est à la fois chez lui et chez Dieu ». Vivre de cette relation intime avec Dieu ne va pas sans la nécessité de pénétrer son cœur sans quoi nous risquons de faire fausse route. Ce sont deux facettes d’une même réalité et qui relève d’une décision de chaque instant adressée à notre liberté, détermination sans répit de tout ordonner à son cœur et de l’offrir sans partage à Dieu !

Ce mouvement vers l’intérieur de soi n’est pas sans la présence vivante et attractive de Dieu au dedans. Ce rayonnement de la grâce est alors la réponse de Dieu à un don aussi total. Dieu se donne totalement à un homme qui se donne totalement, sans quoi il ne peut y avoir de communion profonde avec Lui. La liberté est ici absolue ; la décision appartient entièrement à l’homme. C’est sa réponse libre à l’appel de Dieu, sa foi, sa capacité à aimer qui va déterminer de la solidité et fécondité de sa vie.

Demandons au Seigneur de fortifier notre foi et de nous encourager sans cesse à sacrifier tout ce qui nous détourne de lui et empêche notre cœur d’aimer totalement et en vérité. Soyons des guetteurs de lumière et d’amour !

« L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour » (Rm 13,10)

Myriam Duwig

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